Fin de la mesure du besoin d'autonomie

Publié le par isa

Les 15 jours se sont écoulés depuis ma proposition de mesurer le besoin d’autonomie ou de dépendance de vos élèves. Ceux qui ont participé et qui souhaitent apporter leur témoignage peuvent le faire dans les commentaires.

Le débat de Mardi dernier à propos de nos définitions de l’autonomie a été fructueux. Nous avons défriché un champ d’hypothèses qui peut paraître vaste. Finalement, l’autonomie ne se résume pas à agir seul dans les gestes et les tâches du quotidien scolaire, ce qui est une forme d’émancipation, mais il y a également dans l’autonomie la nécessité de savoir vivre avec les autres, à la fois ses pairs mais également les adultes. C’est la dimension sociale et intégrante régie par les règles et les lois que la personne autonome reconnait et admet pour sa liberté de choix, d’action, de pensée.

Ainsi donc l’apprentissage de l’autonomie n’est possible que dans un cadre stable, clair, sécurisant et respectueux des individus.

L’ambivalence exprimée dans notre débat pointait l’utopique autonomie car on est dans un cadre institutionnel où malgré tout l’enseignant reste le décideur et les élèves bien dépendants. La première séparation qui a eu lieu à la rentrée est pourtant un marqueur de cet apprentissage . Savoir se séparer, accepter un nouveau monde, s’adapter à de tels changements, n’est-ce pas montrer sa capacité première d’autonomie ?

A chaque âge, son niveau à atteindre, voilà pourquoi la raison ultime de l’enseignement qu’est l’autonomie se construit pas à pas et débute dés l’entrée à l’école.

L’intérêt de mesurer ce besoin est de porter un regard sur chaque élève et de situer son désir , d’observer ses réactions et de lui donner la parole sur un sentiment intime, on est déjà dans un processus de décision et choisir est difficile car cela passe par une forme de négociation entre soi et soi, c’est compliqué. Pourtant, on observe que les enfants à qui on donne régulièrement la possibilité de faire des choix, de prendre des décisions le font volontiers et sont capables d’affirmation de plus en plus ferme. Ce serait donc encore un exercice. Effectivement, au début, les enfants font des non-choix, font comme le copain ou refusent pressentant un risque non déterminé. L’enseignant est alors encourageant et rassurant, il absorbe l’anxiété et favorise la prise de décision en reformulant, en simplifiant, en dédramatisant la situation. Les réponses peuvent être fluctuantes selon le moment, mais comme il faut arrêter un choix, mieux vaut ne pas y revenir.

Que faire de ces réponses et quelles conséquences auront-elles ? D’abord, elles donnent un éclairage:celui qui dit « Je voudrais être dans la poche de la maman » , on comprend bien qu’il est dans la dépendance et ne se projette pas sans l’adulte, c’est donc un élève à solliciter afin de l’amener en douceur vers son besoin d’autonomie, des petites tâches, des décisions à prendre pour lui, pour le groupe, un avis à donner, une responsabilité à prendre, un défi à relever, une prise de parole sollicitée, un apprentissage du vivre ensemble ciblé…. Celui qui dit « Je voudrais être sur le vélo mais je préfère la poche de la maman », celui-là amorce un passage, il a besoin d’encouragements et de valorisation, il est dans le besoin d’autonomie sans l’élan. Celui qui dit « Je voudrais être sur le vélo », c’est l’affirmation et la reconnaissance de son besoin, c’est un enfant qui est prêt et qui a déjà atteint un certain niveau d’autonomie, du moins dans sa tête.

J’aimerais que ceux qui ont fait ces observations nous fassent un petit compte rendu, au moins chiffré, en détaillant filles et garçons pour voir si des différences apparaissent. Je n’en ai aucune idée mais je suis curieuse de cela.

Merci à eux de participer à une observation collective.

Ayant terminé cette étude et rendu vos constatations mais aussi vos analyses, il sera alors temps de poursuivre notre projet d’aménagement de l’espace pour répondre au besoin d’autonomie en se posant la question :

« Mais quels moyens doit-on mettre au service de cette finalité ? »

Fin de la mesure du besoin d'autonomie
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Publié dans aménagement, autonomie

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G
J'ai fait passer le petit test à 15 élèves ( il y avait des absents et des enfants ne parlant pas pour plusieurs raisons). voici les résultats : 12 enfants pense que le plus heureux est le lapin dans la poche de sa maman et 8 enfants souhaiteraient être à sa place.<br /> Globalement, je ne suis pas étonnée par leurs choix car ils sont encore très petits mais individuellement certains résultats étonnent et font cogiter.<br /> Un petit garçon assez agité et un peu &quot;buldozer&quot;, très proche de sa maman qui allait accoucher de jumeaux a répondu le vélo aux 2 questions. peut être qu'on lui a bcp parlé de son rôle de grand frère ou qu'il a le désir de grandir mais qu'il est &quot;retenu&quot; par ses parents ?<br /> Une petite fille, aînée d'une fratrie de 3, très débrouillarde a dit qu'elle aimerait être dans la poche, mais là je comprends bien que ce n'est pas toujours facile d'être l'ainée. <br /> Une autre petite , souffrant terriblement lors des entrées et sorties ( pleurs, colères, provocations) a répondu &quot;le vélo&quot;. Peut être qu'elle veut grandir et doc se détacher mais qu'elle n'y arrive pas. <br /> Alors merci pour ce test qui n'apporte pas beaucoup de réponses mais beaucoup de questions et ça c'est vraiment bien !!!
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I
53 % , c'est normal chez les TPS. Oui Géraldine, je crois que faire passer ce test permet de sortir de nos propres interprétations au sujet des élèves, ça permet de les &quot;découvrir&quot; avec leurs forces mais aussi leurs faiblesses et c'est bien de se rapprocher ainsi d'eux. Ca déclenche également de l'attention vis à vis de l'autonomie et là encore je pense qu'il faut réussir à se poser des questions, c'est dans cet état d'esprit qu'on progresse dans son métier.
B
j'ai trouvé, j'ai trouvé!!!<br /> même si je suis hors délai, je vais faire ce test..;<br /> merci
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I
59% chez toi Sylvie choisissent le vélo. C'est un test d'un moment T, ça dit des choses qui ne sont pas figées mais surtout ça oblige à observer ses élèves et c'est ce qui me plait. Là, il y a ton interprétation de leur besoin d'autonomie tel que tu l'observes et il y a leur besoin d'autonomie tel qu'ils le ressentent ou l'expriment. On croit connaitre ses élèves et puis finalement ils arrivent encore à surprendre, de ce fait, on se dit &quot;Tiens mais qu'est-ce que je n'ai pas vu et comment je pourrais l'aider ?&quot; C'est ce que tu as fait Sylvie. Alors on va aller vers un questionnement plus général et se dire &quot;que peut-on encore faire dans la classe pour améliorer la réponse à ce besoin ?&quot;.
S
Sur 29 enfants, 2 absents et un tout nouvel élève à qui je n'ai pas eu le temps de faire passer le test : 8 garçons et 8 filles ont choisi le vélo / 3 garçons et 6 filles ont choisi d'être dans les bras de la maman... et une petite fille qui a choisi &quot;les deux &quot; . J'ai été un peu déroutée par les résultats car des enfants qui paraissent très petits et ont encore un peu de mal à quitter leurs parents le matin, ont choisi le vélo, et d'autres qui me semblent les plus autonomes en langage, autonomie en classe ( prise d'initiative, rangement, repérages, habillage ) ont choisi la maman. Ce qui me fait réfléchir: certains qui me semblent autonomes, ont un bon langage mais qui ont choisi la maman, ont besoin de leur doudou au moment de l'album et certains parmi eux ont du mal à prendre la parole, sont un peu inhibés... Donc les observer encore et proposer des petits groupes de langage
B
bououou... cette année je ne suis pas très régulière<br /> j'ai fini hier mes partiels du premier trimestre... <br /> j'aimerais bien rattraper les articles perdus... pas facile!! j'essaie d'aller sur mes priorités ou intérêts du moment...<br /> je voudrais bien faire passer ce test, Isa, peux tu me dire ou le trouver<br /> merci
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B
bououou... cette année je ne suis pas très régulière<br /> j'ai fini hier mes partiels du premier trimestre... <br /> j'aimerais bien rattraper les articles perdus... pas facile!! j'essaie d'aller sur mes priorités ou intérêts du moment...<br /> je voudrais bien faire passer ce test, Isa, peux tu me dire ou le trouver<br /> merci
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I
Je remets le commentaire de Fanou qui était sur l'autre article alors qu'il nous intéresse ici.<br /> Test passé auprès de 23 PS présents; résultat : 14 ont répondu préférer faire du vélo( 8F et 6G) et 9 ont choisi la maman ( 6 F et 3 G). Je suis très étonnée de la réponse des 6 filles car parmi elles figurent celles qui sont les plus autonomes en langage, autonomie en classe ( prise d'initiative, rangement, repérages, habillage etc); j'ai l'impression que ce résultat reflète un besoin affectif, un manque de la maman qui travaille beaucoup et pour certaines depuis peu de temps ( travail saisonnier).le résultat des 2 garçons sur les 3 me semble cohérent; le 3 ème m'a répondu direct &quot;je préfère les bras de maman; j'ai pas de vélo&quot;!.
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I
il faut les observer (c'est la première des pistes de travail) et voir si le regard de l'enseignant est cherché, la proximité aussi, alors ensuite les valoriser mais en les amenant à se détacher, à oser des choses qu'elles n'osent pas ( je ne sais pas parce que je ne les connais pas, mais par exemple aller demander quelque chose dans une autre classe , prendre des risques en EPS courir et se jeter par terre ( si tu as un sol qui le permet), leur faire prendre des décisions toutes seules sans faire à leur place, leur demander comment elles ressentent les choses ,les soutenir dans ce que tu auras remarqué qui semble être une forme de dépendance ... C'est difficile comme ça mais je jette quelques idées pour que tu vois que ce sont des petites filles qui sont sûrement mignonnes pour plaire à l'adulte mais qu'il est nécessaire de les aider à se détacher pour exister par elles-mêmes.
I
Réponse de Fanou:Pourrais-tu m'orienter pour déterminer les pistes de travail à mettre en place pour ces filles? <br /> c'est vrai, qu'elles sont souvent dans une demande fréquente de reconnaissance de ce qu'elles ont réalisé. Qu'entends-tu par dépendance vis à vis de moi?
I
Soit 64% chez toi, tu as raison Fanou l'autonomie affective fait partie des critères. Tes filles qui parlent bien, qui se débrouillent bien, qui &quot;semblent&quot; autonomes sont à observer, quelle dépendance ont elles vis à vis de toi ? Pour ton petit dernier, sa réponse qui peut sembler cohérente &quot; j'ai pas de vélo&quot; indique malgré tout qu'il ne veut pas se projeter dans la situation où il aurait un vélo pour le moment. C'est tout à fait normal d'avoir des enfants qui désirent être le bébé kangourou de la poche.
A
Je n'ai commencé que cet après-midi. Je l'ai fait faire à 6 élèves (il m'en reste 24). Je n'ai pas leur feuille sous les yeux mais ce qui m'a le plus surpris c'est qu' 1 seul des 6 élèves a choisi d'être celui qui avait l'air le plus content. J'avais imaginé l'inverse (1 seul sur les 6 m'a dit que le plus content était la maman)<br /> <br /> Je compilerai mes résultats quand j'aurai un peu plus avancé.
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I
Mais c'est une bonne interrogation, qui est le plus heureux ? Choisir la maman, c'est peut être dire son désir d'être grand à son tour, je ne sais mais c'est intéressant.
M
Bonjour, j'ai fait passer le test ce matin à mes petits. Il y avait deux absents. Sur mes 7 petits présents, 5 ont répondu le vélo (2 filles et 3 garçons) et 2 la poche du kangourou ( une fille, un garçon). C'est très rapide de faire passer ce test. &quot;Le plus heureux&quot; c'était souvent la maman!! Ils ont tous répondu aux questions rapidement sans hésiter et semblaient sûrs d'eux.<br /> J'ai une fille qui ne parle plus du tout à l'école (mais qui participe bien aux activités) qui m'a montré le vélo, et un garçon qui pose des problèmes de comportement (jette les jeux, court partout, se concentre peu, joue avec l'eau etc.) et qui semble ne pas avoir envie de grandir trop vite (je dois aller lui donner la main le matin pour qu'il lache sa maman, il prononce mal etc.) qui m'a répondu la poche du kangourou. La seconde élève qui m'a répondu la poche du kangourou est née en début d'année, parle très bien, a une grande soeur (qui pleurait même chez les moyens quand elle devait quitter sa maman!) et pleurait lors de la séparation en début d'année mais elle me semble bien autonome maintenant.
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S
En effet, j'y réfléchis...
I
Non mais Sylvie, tu peux envisager ton idée mais avec des groupes plus réduits. Cela peut remplacer l'album langage si tu le souhaites. Je ne te disais pas que c'est impossible mais que c'est à adapter.
S
C'est vrai! c'est sans doute que je fantasme sur un groupe comme cela! Les petits sont trop petits! je vais regarder ce que tu proposes comme groupe conversationnel en ce moment...car dans ma classe, il y a l'album langage et en ce moment les expériences sur les sens où les échanges consistaient la semaine dernière à exprimer son goût pour les aliments, cette semaine c'est plutôt l'observation de détails sur une image donc pas vraiment d'échanges entre eux...mais c'est vrai qu'ils sont Petits enocre...
I
L'oral est primordial et s'exprimer en groupe également, c'est une capacité que l'école doit mettre beaucoup plus en avant. Un regroupement de petits reste compliqué, plus les enfants sont jeunes et plus il leur est difficile de se décentrer pour être à l'écoute de l'autre si ce que l'autre dit n'est pas du commun , c'est à dire si ce qui est dit ne se rapporte pas à eux. C'est pourquoi les groupes conversationnels me semblent plus adaptés à l'âge des élèves qu'un grand regroupement.
S
et cela ne m'étonne pas car je les trouve enthousiastes, dans l'ensemble bien &quot;séparés&quot; de leurs parents(et pourtant certains ont eu de lourds chagrins en sept oct nov...et un peu en décembre ...le matin pour quitter papa ou maman!) mais je compte te rapporter les résultats et commentaires avec précisions pour voir si mes impressions coïncident avec le résultat du test. Par ailleurs, en lisant un article dans le Télérama de cette semaine de l' historien Christophe Prochasson, j'ai été confortée par l'idée qu'il est nécessaire de réfléchir au fait que &quot;En France, nous continuons de privilégier un enseignement beaucoup trop descendant, du haut vers le bas...comme si enseigner revenait à remplir un verre à partir du liquide qui se trouve dans le flacon....&quot; Personnellement, je pense à la pédagogie Freinet ou institutionnelle qui a critiqué et combattu cette façon de faire en inventant...Et pourtant des années après, on y est encore... <br /> L'article est très intéressant, à un moment, il écrit encore: &quot;La Compétence, ce n'est pas simplement disposer d'un savoir inerte dont on ne sait que faire, c'est posséder des références, un savoir-faire qui puissent être mobilisés dans la vie sociale...&quot;<br /> Et cela m'amène à penser à l'autonomie et je suis contente d'y avoir réfléchi autrement grâce à toi : la possibilité de faire un choix, l'exprimer... Moi, je dirais prendre sa PLACE dans le groupe et je te suis encore reconnaissante des programmations que tu proposes chaque début d'année car elles oeuvrent vraiment en ce sens. <br /> Je dois dire que je me pose encore une de mes questions métaphysiques, comme tu sais que j'affectionne (pour me chavirer encore les neurones!): celle de proposer un Quoi de Neuf (et non pas un Q D N Objets cette année) car je trouve les enfants en demande d'expression ...et il est sûr que de les faire s'exprimer avec la marionnette, les albums, cela enrichit leur langage, leur réflexion sur un certain nombre de choses (ce que j'apprends, comment je le fais...et encore plein d'éléments) MAIS je trouvais dans le Quoi de Neuf, une chose à part: Pouvoir prendre sa place, en tant que JE..., oser la prendre cette place, et savoir que les autres la trouvaient précieuse CAR un certain nombre de règles était établi (On écoute, on lève le doigt pour prendre la parole, on ne se moque pas, et on s'inscrit pour parler en accrochant son étiquette en début de Quoi de neuf et durant le Q D N la maîtresse écrit ce que l'on dit...) Voilà, je ne sais pas ce que cela va donner mais j'ai vraiment envie de recommencer cette expérience car en Petite Moyenne section, l' Ecoute était au RDV, les enfants attendaient ce moment...
I
Tu pourras donner tes réponses et faire tes observations si tu veux, Sylvie.
S
Coucou Isa, ça faisait un petit moment...Je n'ai pas en tête la réponse des tests...je sais en tout cas que nombreux sont les enfants de ma classe à avoir choisi être à la place du lapin sur le vélo à côté de sa maman,
I
ça fait un taux de 71 % chez toi. Tes observations sont intéressantes car tu vois tout de même que ta petite qui te semble autonome n'a pas encore acquis une sécurité suffisante pour accepter son besoin d'autonomie et effectivement la dépendance du ce petit garçon qui a des problèmes de comportement est validée par son propre choix. Cela t'indique que tu vas devoir être plus &quot;sollicitante&quot; avec eux deux. Qu'est-ce que tu en penses ?
M
coucou, j'ai fait passé le test à mes 12 élèves du jour car épidémie, peu représentatif, car un seul garçon a pu participé, il a choisi le vélo, ce qui lui correspond, car peu câlin, et s'est bien séparé de ses parents à la rentrée. 5 TPS, un n'a pas voulu répondre (elle est rentrée depuis une semaine et la séparation n'est pas facile...) 3 ont choisi le vélo, 1 la poche de la maman; 7 PS, 2 ont choisi la poche et les 7 autres le vélo... J'ai été surprise par les 2 enfants que je pensais autonomes... mais qui en y réfléchissant une parle &quot;bébé&quot; et ne veux pas en sortir , et l'autre est très moteur dans la classe, mais reviens toujours vers moi pour vérifier ce que font les autres et ce qu'elle fait... voili...
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M
Merci à toi Isa, merci de nous pousser toujours plus loin...
I
Merci Karine, je pense que lorsqu'on parle laïcité, citoyenneté, vivre ensemble (sujets brûlants actuellement), c'est de l'autonomie dont on parle, alors évidemment de manière plus restreinte le regard est porté sur le &quot;faire seul&quot; qui est un des critères ,c'est certain mais notre ambition doit être plus large et les moyens doivent être imaginés, conçus et proposés aux élèves. C'est ce que nous sommes en train de faire pour que chacun y puise ce qui lui correspond.
I
Tu as déjà bien avancé Marielle sur le sujet vu ton implication et je sais que ta classe est bien pensée. Les échanges font avancer la réflexion, bien-sûr cela complexifie et montre combien une notion est difficile à cerner, combien chercher sa propre définition fait bouger le cadre dans lequel on évoluait, mais il faut laisser mûrir, il ne s'agit pas de chercher des effets immédiats. L'attention portée aux élèves et cette constatation que savoir mettre son manteau ou monter sur une poutre ne suffit pas à déclarer l'enfant autonome peuvent troubler, c'est le but car aider les élèves à acquérir l'autonomie devrait être ressenti comme LA mission , sachant que nous ne sommes qu'au tout début du processus et que nous ne pourrons jamais mesurer ce que notre apport a donné. C'est frustrant et parfois ça décourage ( à quoi bon ?), mais je reste convaincue que nous avons une vraie responsabilité qui d'individuelle devient collective. Et ce n'est pas parce que nous sommes un petit bout de la construction que nous ne devons rien améliorer. Chemin faisant, nous défrichons autant pour nous que pour les autres collègues. Alors pour ça merci Marielle.
K
Merci pour cette réflexion.<br /> Les différents commentaires m'ont aussi aidé à proposer que deux jeux certains enfants au lieu des 30 ateliers individuels autonomes.<br /> Je me sers de cette réflexion aussi lors des entretiens parents pour définir le terme autonomie et ne plus laisser la seule définition de &quot;débrouillard&quot;.<br /> Merci de permettre d'avancer et d'être toujours aussi convaincue.
M
En fait, ça me fait réfléchir sur le terme d'autonomie: les enfants que je pense autonomes d’emblée parce qu'ils sont &quot;débrouillards&quot;, ne sont pas forcément autonomes... ensuite que mettre en place dans la classe pour travailler cette autonomie ?, ce n'est plus si simple...
I
Merci Marielle, cela veut-il dire que tu as &quot;repensé&quot; ta vision de l'autonomie ? 8 vélos sur 12 ,soit 67 % avec des TPS et un seul garçon.