Question sur le comportement de l'enseignant pour l'autonomie affective par SylvieH
Tu parles dans la fin de ton article de l'importance du comportement de l'Enseignant et bien sûr, cela m'intéresse aussi car je me sens concernée. J’aimerais réfléchir sur ce qui ds le comportement de l’Enseignant peut exciter les enfants ou les « insécuriser ».
Pour illustrer ma question qui part bien entendu de situations vécues ou ressenties, j’évoquerai le bon déroulement d’une séance menée par ma collègue et amie avec laquelle je travaille et échange beaucoup : séance de musique et expression corporelle avec un intervenant musical avec la classe.
Plusieurs fois, au cours de ces séances, je me suis sentie mal à l’aise, observant des enfants qui perturbaient, que je remettais dans le cadre, mais parfois trop tard, parfois trop tôt. Plusieurs fois, sentant la difficulté de l’intervenant (qui est néanmoins très ouvert, en recherche....mais sans formation maternelle), j’ai devancé les réponses corporelles des enfts, j’ai un peu cadenassé la séance et donc le résultat a été négatif : excitation, reprises d’enfts multiples...
En échangeant avec ma collègue, je m’aperçois rapidt que ce n’est pas la même situation pour sa classe .
Je réfléchis à ce que l’intervenant attend de moi, ce que j’attends de lui. En amont, nous discutons de nos objectifs, finalités...Je me promets d’être plus en retrait, d’observer davantage, plus « à lécoute ». Et en effet, j’entends. La demande de l’intervenant, la proposition des enfts . Cela se passe becp mieux et très important, je suis becp plus sereine.
Cependant, la réponse corporelle des élèves est assez « musclée », vive, proche d’excitée.
C’est la récré et j’ai la possibilité d’observer, de loin, la séance menée avec la classe de ma collègue. J’observe que contrairement à moi, elle est becp moins dirigiste, moins « à cheval » sur la forme, le « cadre apparent, l’ordre des petits élèves. Je m’explique : durant la séance menée avec ma classe (et de façon générale), je contrains les enfts ds l’organisation spatiale. Au départ, il est certain que la proposition d’une ronde assis pour écouter le « bonjour », se passer le son... est intéressant mais ensuite, faire en sorte que les enfants restent en organisation de ronde, y retournent après une expression corporelle, alors que l’intervenant leur demande de chercher des postures, déplacements, est-ce bien nécessaire ?
Quand la contrainte est trop forte (c'est-à-dire si je dois intervenir trop de fois, il faudrait accepter, entendre, comprendre le fait que ce n’est pas approprié).
De la même façon, j’observe une différence dans nos pratiques en danse et sans doute en jeux collectifs, peut-être en classe (pas vérifié !) : en tout cas, en danse. Tandis que les propositions, explications de ma collègue sont calmes, tranquilles, sereines, ouvertes et que la séance se déroule de façon fluide, les tentatives de séances de danse « contemporaine » que je propose, sont électriques mais c’est vrai qu’elles me stressent. Ce matin, à voir comment faisait ma collègue (ces petits nous ont montré leur danse, recherche ) j’étais rassurée car elle m’a un peu montré finalement : je m’aperçois que je cherchais comment faire ? Et sans doute cela m’angoissait beaucoup. En fait, elle les accompagne beaucoup, en verbalisant et propose des gestes, avec les bras... Ensuite nous avons dansé tous ensemble , une grande ronde sur de la musique africaine : ce qui est marrant, c’est que cette proposition part de moi cette fois : j’ai fait de la danse africaine et c’est toujours un grand plaisir que de voir les propositions des enfts. Nous dansons tous ensemble et je les observe à essayer de trouver des idées, des manières de danser. Je les invite, chacun leur tour à aller au milieu et nous faisons comme celui du milieu. Ce matin , des Atsems qui passaient par là sont entrées dans la ronde, ont dansé au milieu, chacune leur tour. J’ai beaucoup aimé. C’est ça la danse : se libérer et partager. Donc, voilà, se dire qu’il y a des choses positives, des choses qui nous font peur, analyser mais surtout ne pas PRENDRE PEUR, rester rationnel. Et si j’ai vraiment appris qq chose isa, à ton contact, c’est d’observer, d’écouter, même si cela ne se passe pas comme on le souhaiterait, l’observer cela aussi et ne pas sur réagir car je pense que certainement, cela empêche d’entendre, comprendre le sens de ce qui se passe.
Je sais Isa que j'ai parfois tendance à "me" comparer, à penser que d'autres feraient becp mieux que moi...Mais je m'écarte de ce jugement (effectivement c'est un lourd travail et il est difficile d'aller contre sa "nature") j’y travaille doucement. Bon, il faut dire qu’en ce moment, je suis raplapla (sinusite, gingivite...fatiguite, heur e d’été) mais je ne pense pas être la seule ...
Voilà, je voulais faire un point là dessus , preuve que l’autonomie AFFECTIVE est importante à prendre en compte dès le plus jeune âge pour le reste de la vie !
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Difficile de transformer un objectif très abstrait comme l'autonomie affective en outils, dispositifs, aménagement, organisation. C'est la raison pour laquelle je vous ai laissés dans un certain...
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