Question sur la cohésion d’équipe par B

Publié le par isa

Dans un article que j'ai lu , une personne a soulevé le problème de la position de la direction quand les collègues n'adhèrent pas… Je suis directrice depuis septembre et malgré toutes mes bonnes intentions, je n'arrive pas à faire "bouger" mes collègues. Serait-il possible d'évoquer cela ? Je suis sûre que le sujet passionnera de nombreuses personnes…

Question sur la cohésion d’équipe par B
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Publié dans b, la salle des maîtres

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M
L je suis d'accord avec toi... Parfois il est plus simple de laisser les collègues croire que cela vient d'elles... ce n'est pas méprisant c'est juste de l'adaptation à un poste pourri où le directeur n'est pas un supérieur... Pas toujours facile quand t'es jeune directeur(trice) de faire bouger les choses. Alors c'est bien plus long mais au final les résultats sont là...<br /> après bien sur quand les collègues adhèrent ou même insufflent le mouvement c'est super... J'ai joué longtemps le rôle de Don quichotte contre les moulins... c'est épuisant, alors oui j'ai utilisé des moyens détournés, j'ai laissé croire que les idées venaient d'elles, cela m'évité des refus nets et directs... Car avant tout je voyais le bien-être de l'école et des élèves.<br /> A un moment faut aussi savoir jeter l'éponge car les moulins à vent ca épuise à la longue! perso j'ai lâché en attendant que l'équipe se modifie (départ à la retraite) je travaillais(-e) en groupe ici, avec une de mes collègues quand ça la branchait(-e). Qu'on vienne me reprocher de ne pas avoir fédéré mon équipe suis pas magicienne et pour 150euros par mois je ne fais pas non plus des miracles!!! ah oui pardon suis pas de bonne humeur ;)
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M
un exemple : Chez nous la mairie fait bouger les atsem (on n'a pas notre mot à dire) de classes et d'écoles.<br /> 4 classes 6 atsem donc 2 en rotation (sur 3 semaines) a cheval sur 2 classes et 1 semaine au ménage de l'école.<br /> J'avais une bonne équipe d'anciennes (dans les classes) et 2 nouvelles avec qui cela se passait bien. Quand mes petites jeunes sont arrivées, la mairie m'avait prévenue que je ne les garderai pas plus de 2-3 ans.<br /> Après discussion acharnée (je suis têtue et obstinée) avec la mairie j'ai pu les garder 7 ans. J'ai fait bouger les anciennes pour les mettre en rotation et permettre au jeunes d'être responsable d'une classe et ce dans les 2 niveaux (nous avions des classes doubles soit MS-GS soit PS-MS) j'ai mis 1 an et demi à faire accepter cette idée à tout le monde pour conserver mon équipe le plus longtemps. Mes collègues avaient refusé tout net car ne voulaient pas se séparer de LEUR atsem avec qui elles bossaient depuis (presque) toujours. A force elles ont fini par croire que l'idée de ce changement venait d'elles... Elles sont passées pour les sauveuses de l'école dans leur tête et même auprès de certaines atsem et du coup j'ai pu conserver une équipe qui fonctionnait pendant 6 ans. La mairie n'en revenait pas que je les laisse dire que c'était grâce à elles que l'école fonctionnait si bien. moi ce qui m'importait c'était le bien être de tout le monde à l'école peut importe qui en retire la gloire.<br /> Des exemples comme cela j'en ai des 10aines... pas facile d'être une jeune directrice avec des collègues bien plus âgées que soi...<br /> aujourd'hui je suis plus frontale, plus abrupte, je vieillis et je n'ai pas toujours envie de perdre mon temps...et puis j'ai la chance d'avoir au quotidien 5 nouvelles collègues qui me soutiennent (nous sommes maintenant une grosse mater de 5 classes).
I
Mais peut-être qu'on en se comprend pas sur ce que ça veut dire "laisser croire que cela vient d'elles" , tu peux donner un exemple Maud ?
M
m'évitait.... arghhhhhh
L
" faire croire que ça vient d'elles" cette expression n'avait pour but d'être méprisante, pas du tout. Je l'ai comprise différemment. Dans la gestion pédagogique des réunions, conseils des maîtres conseil de cycle, le directeur à un objectif pédologique qu'il souhaite atteindre, il a réfléchi sur le sujet, il s'est documenté, il est influencé par sa pratique de classe même s'il est à l'écoute de celle de ces collègues. Il ne lance pas un sujet "ouverture de l'école aux parents" par exemple sans avoir des idées, un objectif.<br /> J’espère être plus claire, et loin de moi l'idée de méprise.
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I
Merci L pour cette précision
J
Je suis directrice depuis 2 ans, Nous sommes 3 à l'école. Les autres enseignants étaient toujours partant mais rarement les idées se réalisaient. Du coup, j'ai essayé de partir de ce qui les motivait vraiment, de là où ils voulaient faire bouger les choses. En concert, on fait régulièrement le point : dans ce qu'on a choisit, qu'a t'on réalisé?<br /> mais effectivement parfois la différence de pédagogie et de point de vue sur les élèves est vraiment frustrante. <br /> Il faut y aller petit à petit, et effectivement continuer dans nos classes à faire , pour donner envie
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O
Je suis directrice depuis 9 ans dans la même école et ce n'est pas évident. Il faut du temps pour que les choses bougent dans le sens que tu veux. Moi je te conseillerai d'y aller petit à petit, de lancer une idée après l'autre et de voir les effets. Surtout continue à faire ce que tu fais et ce qui te tiens à coeur, les collègues en te voyant persister et en voyant que ça marche devraient adhérer.<br /> Ici j'ai 6 classes et 1/4 de décharge (donc je ne suis pas à Paris ;-)) Et donc j'ai 5 collègues, ça a commencé par 1 collègue au bout de 2-3 ans puis 2 au bout de 3-4 ans puis 2 collègues sont parties et 1 troisième et là cette année, de l'équipe du début nous ne sommes plus que 3 mais avec les 3 autres, on s'entend bien et même si on ne travaille pas tous de la même façon on est d'accord sur la bienveillance, la communication avec les familles et on a des projets eps en commun...<br /> Courage, accroche-toi. Une Ien m'avait dit : " Continuez à proposer vos idées et petit à petit les collègues y viendront ou changeront d'école" Je n'y croyais pas mais c'est ce qui est arrivé :-)
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I
J'arrive dans le débat et comme je le disais à B lorsqu'elle m'a contactée, ce sujet me passionne, j'ai hésité à lancer un fil sur l'année autour des relations humaines dans le métier. Mais j'avoue que cela me demande du travail supplémentaire que je n'ai pas pour le moment et je le regrette. C'est pourquoi j'étais vraiment contente de recevoir la demande de B. Je suis effectivement d'accord avec toi O.R, la bienveillance n'est pas seulement en direction des élèves, elle est à rechercher entre adultes, c'est pourquoi on ne peut pas "obliger" les personnes à changer malgré elles.Mieux vaut s'interroger sur ce qui peut motiver une telle inertie. De même, il faut apprendre à accepter que l'autre a sa propre vérité sur son métier, elle peut être en contradiction avec la nôtre, elle peut nous heurter ( attention la limite est la maltraitance qui est à dénoncer), il n'empêche que nous ne pouvons penser que nous avons toujours raison et que l'autre a forcément tort, c'est pourquoi être un bon professionnel c'est trouver l'équilibre qui permet à chacun d'exister dans l'équipe avec ses différences, ses convictions et ses idées. Le sens unique ne peut pas être un chemin de liberté et d'expression. Il est essentiel qu'il y ait va et vient. Ce que je trouve formidable et qu'il faut absolument défendre au niveau de l'esprit d'équipe c'est que pour être satisfait de son travail , on ne peut pas s'arrêter à la porte de sa classe mais qu'on doit être concerné par ce qui se passe dans l'école, dans chaque classe car les élèves sont les élèves de l'école et non pas uniquement ceux de la classe. Faire comprendre que c'est lorsque ça va bien dans l'école que ça va bien dans chaque classe peut être un argument notamment quand des collègues sont en difficulté. C'est effectivement un travail qui demande du temps et de la patience, mais un esprit d'ouverture qui ne s'installe pas dans un mode reproche aura plus de chance de parvenir à ses fins qu'un sentiment d'impuissance avec la certitude de détenir la bonne posture. C'est encore un changement de regard sur l'autre, changer d'angle de vue, chercher à se mettre à sa place, je ne dis pas que ça fonctionne toujours parce qu'il y a chez certains une inertie chronique, mais ça vaut le coup de chercher à comprendre. ce que tu fais,B.
N
Erreur de plus de 4 classes , à partir de 5 classes les directeurs d'école à Paris sont entièrement déchargés.
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K
Pour informations à Paris tous les directeurs (trices) d 'école de plus de 5 classes n'ont pas d'élèves! Décharge Totale.
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C
" faire croire que ça vient d'elles"....je trouve ça un peu méprisant tout de même
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I
C'est étrange cette manière de présenter les rapports humains, je suis d'accord avec toi Crismine, il y a quelque chose d'infantilisant et de rabaissant dans cette attitude. Tant qu'on reste dans ce type de relation, on maintient le problème, la méfiance est de rigueur. Oui,il s'agit bien de méfiance, c'est à dire le contraire de la confiance, pourquoi n'y a-t-il pas confiance ?
G
Houlala ! J'ai été directrice et j'ai abandonné ! J'ai eu une direction dès ma sortie de l'IUFM ... pleine de fraicheur et de croyances... la réalité m'a vite rattrapée. La réalité est qu'il faut que tu sécurises te collègues vis à vis de leurs pratiques. Que tu ne donnes pas l'impression de tout vouloir révolutionner. Essayer doucement, touche par touche. L'enthousiasme peut faire peur... la nouveauté fait peur. Observe, comprends chaque personne et avant de faire bouger les choses, commence par ce que tout le monde peut accepter. Part de petit, sécurise ... puis tu pourras avancer tes pions. <br /> Ne fais pas comme moi. Avec 10 ans de bouteille et de souffrance liée à une direction prise trop jeune et que je n'ai pas voulu lacher pour des raisons de proximité, je peux te conseiller ... la prudence, l'écoute. Car tu n'es qu'une gentille organisatrice dans la réalité de ton statut. <br /> Courage ! mais surtout PATIENCE !
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L
Bonjour<br /> Faire bouger les collègues , quelle vaste entreprise. Je suis directrice depuis 7 ans, j'ai moi aussi eu une excellente inspection qui a fait jalouser mes adjointes. Simplement motivée par l'envie de faire bien, je me suis pris de violentes critiques. Le métier de directeur ne sera jamais simple tant qu'il n'y aura pas de hiérarchie. Le conseil donnée par mon IEN est " ayez en tête le but que vous voulez atteindre et essayer de leur faire croire que cela vient d'elles"<br /> Prends du recul, les choses se feront lentement mais se feront. On ne peut pas faire changer les gens qui ne veulent pas. Comme avec tes élèves soient fermes sur le cadre mais à l'écoute. Ce ressenti est commun à de nombreux directeurs. Garde ta motivation, le métier de directeur est riche, même s'il est très mal payé et mal considéré mais cela t'oblige à une remise en question perpétuelle.<br /> Perso, c'est par ce site que j’échange; avec mes collègues il n'y a pas de mutualisation. Peut être que cela viendra!! L'espoir fait vivre.
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I
L, tu soulèves un autre problème qui a son importance, c'est celui de la reconnaissance sociale du métier de directeur et je pense qu'il y a une vraie disproportion entre le travail et les responsabilités qui lui sont attribués et le salaire reçu. Je pense qu'il y a de quoi nourrir une certaine amertume et parfois un ressenti négatif en direction des collègues qui non seulement n'ont pas autant de travail (pour un tout petit peu moins de salaire) mais ne veulent pas s'investir plus dans la marche de l'école. Cela crée un déséquilibre qui s'ajoute au sentiment de solitude du directeur. C'est de la responsabilité de l'administration et pour le moment c'est beaucoup d'abnégation quand on est directeur.
S
bonjour, oh la la !!!! moi aussi je me trouve confrontée au même problème : je suis directrice également ; difficile de faire bouger les choses et ce malgré une inspection il y a 15 jours où mon travail a été félicité, encouragé et valorisé ! heureusement je suis en relation avec d'autres collègues dans d'autres écoles mais évidemment je souhaiterais plutôt aller vers une plus grande cohésion et cohérence au sein de l'école. Je vais tenter d'insuffler quelques virages lors de la rédaction du nouveau projet d'école. Le pire c'est l'opposition qui est latente, de certains collègues ! ce qui me rassure ce sont les retours satisfaisants d'un grand nombre de parents. Associés à une inspection super positive, cela encourage (surtout lorsque, comme tous ceux qui s'engagent dans cette voie, nous engageons aussi nos propres deniers ! bon courage à toi...
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B
Je vais tenter la même stratégie avec le projet d'école ;-) mais ce n'est pas gagné !…
F
Bonjour,<br /> Qu'est-ce que tu entends par "faire bouger" ? Tu parles de l'organisation, des pratiques pédagogiques ou ...?
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B
Je mets effectivement beaucoup d'espoir dans ces nouveaux programmes pour servir de point d'appui. Je pense aussi faire partager à mes collègues le travail de l'AGEEM dont le congrès aura pour thème cette année "L'estime de soi : Quels enjeux pour les enfants et les adultes à l'école maternelle ?".<br /> Je vais me répéter mais : Merci Isa !!!
I
B, entre écouter de telles phrases et ne rien dire et les entendre et venir chercher de l'aide comme tu le fais, il y a une immense différence et tu fais déjà un travail sur toi et pour ton école. C'est donc une position de bon professionnel, cela ne va pas pour autant résoudre ce comportement. Quelles alternatives as-tu ? Rentrer en conflit ouvert en t'opposant frontalement avec tes collègues au risque de les fixer dans leur manière de faire, c'est une alternative , parfois ça peut fonctionner quand on s'est positionné dans une attitude autoritaire qui exige et qui peut infantiliser ( pour certaines personnes, ça rassure mais c'est un fonctionnement défaillant pour moi, je n'appelle pas cela être autonome et responsable) ou bien chercher un travail plus en profondeur pour un changement de comportement parce qu'il y aura eu derrière une prise de conscience et une remise en question grâce à la bienveillance du groupe et à la volonté de se soutenir. Les nouveaux programmes peuvent servir de point d'appui pour des échanges sur la manière d'interagir avec les élèves pour le renforcement de l'estime de soi.
B
Je comprends bien qu'il va falloir que je travaille sur moi !… ;-) <br /> Je ne pense pas détenir la meilleure pédagogie, ce n'est vraiment pas mon genre. Mais j'ai du mal à entendre dans une classe : "On va demander à celui qui y arrive le moins ce qu'il a trouvé" !!<br /> J'espère que l'élaboration du projet d'école sera porteuse.<br /> Merci en tout cas pour toute ton aide.
I
Travailler sur ton ressentiment dans un premier temps, tu vois bien que le phénomène que tu pointes ( ne pas supporter les élèves qui les mettent en difficulté ) n'est pas loin de te gagner vis à vis d'elles parce qu'elles te renvoient tes propres difficultés en tant que coordinatrice de l'équipe. C'est le travail le plus difficile parce que les points de désaccord s'accumulent certainement. Ensuite, faire un vrai travail de réflexion sur comment mettre en commun des pratiques où chacun apporte au groupe, tu parlais du projet d'école , cela peut être une occasion. Dans cette mise en commun, il faut être à l'écoute et ne pas porter de jugement , il faut croire en l'intelligence humaine et collective, les bonnes pratiques sortent toujours vainqueurs dans ces processus d'échange. Je crois au changement quand le groupe trouve ses points d'équilibre, personne ne se positionnant comme le détenteur de la meilleure pédagogie. Travailler sur l'humilité est une démarche à entreprendre.
B
Que puis-je faire alors (ou que dois-je faire) à mon petit niveau de directrice ? As-tu des pistes ?
I
Je milite depuis l'ouverture de ce blog pour une analyse des pratiques dans notre profession, je pense qu'en tant que professionnels de l'éducation, nous devrions pouvoir bénéficier de ce type de relais qui permet de poser à plat ses difficultés et de se mettre à distance. L'adulte qui préfère renvoyer à un petit enfant ses propres difficultés plutôt que de les prendre à bras le corps pour mener un vrai travail de pédagogue est en souffrance, en grande souffrance.
I
Lorsque plus haut, je parle de bienveillance entre adultes, je veux dire qu'il faut veiller les uns sur les autres. Il faut mettre la qualité des relations humaines au premier rang des préoccupations, et tout comme l'enseignant doit croire en chacun de ses élèves, l'équipe doit croire en chacun de ses membres et chercher à faire plus et mieux ensemble que chacun dans son coin.
I
oui, si tous les élèves comprenaient et apprenaient rapidement, quel serait le défi pédagogique ? Un élève qui pose souci et qui n'a pas le même rythme que les autres met en peine l'identité professionnelle, l'enseignant se trouve face à ses limites et plutôt que de dire "cet élève va m'aider à progresser dans mon savoir-faire d'enseignant puisqu'il va me pousser à chercher et à inventer encore et toujours et j'espère bien y arriver" certains préfèrent décharger leur responsabilité sur l'enfant en lui en voulant de les mettre en difficulté eux-mêmes, ils partent perdants ou se désespèrent en route. Au lieu d'être ouverts à la difficulté, ils se ferment et se protègent. Malheureusement, leur attitude a un effet calamiteux sur le petit élève qui ressent le verdict posé sur lui. Comment alors dans une équipe professionnelle peut on faire changer ce type de regard ?
B
ça renvoie à notre propre difficulté peut-être ? notre difficulté à le faire progresser
I
correction "renvoie"
I
Je crois que tu touches le point. Un élève en difficulté, ça renvoit quoi ?
I
Essaie de te décentrer. Qu'est-ce que ça signifie de dire "Il est bon à rien" ?
I
Mais tu vois, tu n'arrives pas à imaginer ce qui peut faire qu'un enseignant dont c'est le métier d'apprendre reproche à ses élèves de ne pas être capable d'apprendre, cela signifie combien vous êtes éloignés dans votre approche. Cependant, ta capacité à améliorer votre rapprochement va dépendre de cela.
I
Tout à fait, B, et je ne te mets pas en cause, bien au contraire, je te remercie d'avoir abordé ce sujet qui concerne beaucoup d'entre vous et cette discussion est suivie et va servir à d'autres qui sont également démunis.
B
Je continue de réfléchir à ta question… Ne serait-ce pas aussi une solution, pour l'enseignant qui dit cela, de ne pas se remettre en question ?
B
Je ne sais pas… ça me laisse sans voix… J'ai l'impression qu'avec elles, il faudrait que les enfants sachent déjà tout faire !… "Il n'arrive pas à aligner 2 mots" est le genre de phrase que j'entends ! Mais justement, on est là pour leur apprendre, entre autres, à aligner 2 mots… et, pour cet exemple, cela ne peut se faire qu'en travaillant le langage. Mais ça, elles ne le font pas ou alors qu'occasionnellement, en grand groupe.<br /> Je ne voudrais pas être prise pour celle qui prétend détenir LA vérité ou LA bonne méthode mais pour moi, les enfants sont là pour apprendre et c'est notre rôle de s'appuyer sur ce qu'ils savent déjà pour les amener plus loin.
I
Quel intérêt a une personne de dire "bon à rien", d'après toi ? Cette question permet de sortir de l'émotion que cette expression suscite chez toi et que je comprends et partage pour tenter decomprendre comment un adulte qui est responsable des apprentissages de ses eleves en arrive à dire de telles choses.
B
je voulais dire : d'entendre…
B
Le manque de bienveillance est dans la façon dont elles parlent aux enfants et aussi des enfants. Même entre nous, il m'est très difficile d'entre "Il est bon à rien !"…
I
Est-ce que le manque de bienveillance dont tu parles relève des règles et des sanctions ?
B
Au niveau de l'organisation, j'ai réussi quelques petits changements. Au niveau des pratiques pédagogiques, je sais que je ne suis pas "supérieur hiérarchique" mais beaucoup de choses me font mal au ventre pour les élèves et en particulier, le manque de bienveillance…