Carnet de suivi ou cahier de réussite ?
Suite au commentaire de Lucile (Bonsoir, je rejoins la discussion un peu tard mais une petite chose me chagrine...
J'ai été inspectée en début de semaine et mon inspecteur (rep + à Lyon) a insisté sur le fait de ne pas confondre ce cahier de suivi destiné aux parents (et pas à l'enfant il me l'a dit plusieurs fois!!!) et un cahier de progrès, ou d'habilité (qui lui est destiné à l'enfant). Du coup, il n'envisageait pas ce cahier de suivi avec des images ou des vignettes (éventuellement quelques photos pour illustrer, mais sans plus..Bref, je suis un peu paumée...) , je choisis de lui répondre sous forme d’article parce que les précisions concernent tous les collègues qui s’interrogent comme elle.
Pour cela, je reprends des extraits du guide « De l’observation instrumentée au carnet de suivi » paru dans le même document Eduscol que le carnet de suivi de Sami que nous commentons depuis Mardi.
Voici donc les extraits que j’ai choisis afin d’éclairer la compréhension suite aux questions:
1. L’évaluation positive est une évaluation conduite avec bienveillance, qui souligne les petites réussites, les progrès, petits ou grands, les essais, qui participent de la motivation de l’enfant, en les lui signifiant, ainsi qu’à ses parents.
2. Pour apprécier les progrès des enfants, sans que le temps de l’évaluation n’empiète sur celui qui est consacré aux apprentissages, il est nécessaire d’envisager des pratiques pédagogiques favorisant l’observation directe, régulière dans des situations ordinaires variées
3. Le suivi des acquis ne nécessite pas de tout observer et de tout noter, tous les jours, pour chaque enfant, dans tous les domaines.
4. Ce suivi doit également permettre de s’interroger sur des stagnations qui, prolongées, peuvent signaler des difficultés dont il faut se soucier. Avec de jeunes enfants, dont on sait qu’ils peuvent évoluer de manière importante sur des périodes relativement brèves, il faut toutefois se garder de s’alarmer trop vite, et toujours se méfier des « diagnostics » qu’au demeurant aucun enseignant ne saurait effectuer seul.
5. Les indicateurs de progrès proposés ont été définis en référence aux compétences attendues en fin d’école maternelle dans chaque domaine d’apprentissage. Ces « observables » peuvent être envisagés comme des « balises » qui jalonnent le parcours scolaire des enfants afin de rendre leurs progressions lisibles. Volontairement, ils ne sont pas rangés par année ; selon l’âge des enfants, l’enseignant prélève dans ces propositions établies pour toute la durée du cycle 1 les éléments significatifs. Ils ne sont pas non plus strictement « hiérarchisés », ni dans le temps, ni en matière de complexité même si chaque liste dessine plutôt une succession ordonnée. Le parcours de tel enfant ne donnera peut-être pas l’occasion de percevoir tous ces « observables » ; pour tel autre enfant, plusieurs seront perceptibles au même moment.
6. Pour garder trace du parcours d’apprentissage de chaque élève et le valoriser aux yeux de l’enfant et de ses parents, les enseignants sélectionnent des témoignages de réussites. Ils peuvent prendre la forme d’écrits, de photographies prises au cours d’activités, de dessins, d’enregistrements, etc. significatifs des « marqueurs » essentiels de progrès, de réussites émergentes ou consolidées.
7. Associer l’enfant, chaque fois que possible, à l’identification et à la compréhension de ses progrès lui permet de mieux s’approprier les attendus de l’école, de prendre de la distance afin de devenir progressivement élève. Certaines traces choisies par l’enseignant peuvent ainsi être classées par l’enfant lui-même, au titre d’un domaine d’apprentissage donné. Elles peuvent être accompagnées de commentaires énoncés par l’enfant et recueillis par l’enseignant qui les consigne.
8. Ces traces ne doivent pas forcément figurer dans le carnet de suivi, sous peine de l’alourdir considérablement au fil du temps. Elles peuvent être conservées dans des outils déjà existants au sein de la classe (cahier d’activités, de vie, etc.).
9. Mais, un cahier de réussite ou de progrès (ainsi considéré du point de vue de l’enfant) ne peut constituer un carnet de suivi des apprentissages que s’il est complété par un écrit synthétique régulier de l’enseignant rendant compte et validant des progrès de l’enfant dans les divers domaines en prenant appui sur les observables proposés.
Les carnets de suivi proposés dans les ressources visent à illustrer diverses approches possibles en fonction des usages et des contextes de classe. Ils ne sauraient être considérés comme des modèles nationaux mais comme des aides à la réflexion des équipes.
Ainsi donc Lucile, le carnet de suivi remplace le cahier de réussite mais si tu désires conserver le cahier de réussite, alors il devient un cahier de vie pour garder plus de traces des activités de chacun de tes élèves. Si tu veux garder la forme de ton cahier de réussite pour en faire ton carnet de suivi alors tu dois y ajouter des commentaires brefs comme il est recommandé. Ton inspecteur évoquait peut-être le document de synthèse des acquis qui est à communiquer aux parents en fin de maternelle (???)
Les enfants peuvent être associés au carnet de suivi mais si la forme choisie de ce carnet ne le permet pas ( exemple carnet de Sami version 1) alors il faut avoir un cahier de vie qui permettent à l’enfant de garder trace de ses progrés.
On continue la réflexion évidemment, les mois qui restent devraient permettre de bien défricher ce chantier ….
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