Actions en direction des familles: Module 7 Agressivité

Publié le par isa

Interagir avec les familles est sûrement l’un des points les plus délicats. On imagine qu’il va falloir prendre sur son temps personnel (encore une fois) pour organiser des rencontres, des débats comme le suggère Christine G en proposant des cafés débats. Certes, si on en a l'énergie, c'est intéressant, encore faut-il qu'un maximum de familles y participent, ce qui n'est pas gagné.

Si beaucoup d' enseignants sont peu disposés à donner du temps supplémentaire, c'est qu'ils ont déjà épuisé leur énergie dans la prise en charge du quotidien et que le travail que représente l'organisation de telles démarches n'est ni reconnu, ni compensé, ni valorisé par notre système. C'est donc en toute logique que chacun pense qu'il n'a pas aller au delà de ses horaires.

Par conséquent c'est dans le cadre de son travail que l'enseignant doit réfléchir à cette interaction et imaginer comment aborder l'agressivité des petits et favoriser les liens harmonieux au sein de la famille .

Le but est de donner aux parents (à tous) des informations sur l'agressivité et des pistes pour comment y faire face, ces échanges s'intégrant dans un travail scolaire.

Je rappelle les pistes pour contrer l'agressivité que nous avons soulevées durant ce fil rouge :

  • le jeu de bagarre ( apprentissage du contrôle de soi et de ses gestes agressifs)

  • la stimulation du langage

  • l'apprentissage des habiletés sociales (politesse, partage, collaboration...)

  • l'art du compromis

  • la diminution des situations inutilement frustrantes

  • la reconnaissance de ses émotions et de celles des autres

  • l'apprentissage de l'attente

  • l'apprentissage des limites


 

Ce travail de réflexion peut être partagé afin de mutualiser les idées qui pourraient répondre à ce challenge.

Peu importe qu'il s'agisse d'expériences vécues ou non, chacun a tout le loisir d'inventer ou de rapporter des idées spontanées. C'est d'ailleurs souvent dans ce brassage sans retenue qu'émergent les suggestions lumineuses.

 

Merci de votre participation

 

 

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Publié dans agressivité

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C
Nous avons eu cette année une animation pédagogique sur la coéducation et l importance de rendez-vous individuels avec les familles, ne pas juger,une écoute indispensable , accompagner les parents mais ne pas faire à leur place ....Lors de mes seconds entretiens j ai plus parlé du comportement de mes élèves ( c est aussi ce que les parents demandent ) et le fil rouge de cette année a été précieux ! Les jeux de bagarre mis en place, l observation plus fine et ma réaction face aux actes violents qui est différente et surtout des retours positifs sur mes jeunes élèves .....les récréations sont plus zen ! <br /> Le portail Alain Savary nous a été donné comme ressources pour la coéducation.
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I
Voici le lien http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS, il me semble que je l'ai déjà cité sur le blog lorsque nous avons parlé des situations de souffrance au travail.<br /> Je suis contente Co.c que tu sentes des effets de notre travail de réflexion commune.
I
Le sac à album ( http://www.ecolepetitesection.com/2018/06/sac-a-album-le-temps-ca-dure-un-peu-beaucoup-enormement-chez-isa.html )que je propose cette semaine peut répondre à une action en direction des familles . Apprendre à attendre est un chemin en direction du contrôle de soi. J'ai gardé le format habituel du sac à album. On peut imaginer un encart qui expliquerait qu'apprendre à gérer la frustration passe par la capacité à attendre, quelque chose de simple facilement compréhensible par tous.
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E
Est-ce qu'on pourrait le rédiger ce petit encart, et le présenter avec la préparation Sac à Album "Le temps ça dure, un peu, beaucoup, énormément"?<br /> Et de cette présentation, on garderait la mise en forme pour en faire une petite collection, avec les autres thèmes.<br /> On pourrait dire aux parents qu'une petite information est ajoutée aux sacs à albums afin d'amener la discussion autour de thèmes tels que "Le contrôle de soi, apprendre à attendre" pour échanger sur la construction et l'épanouissement de l'enfant.<br /> Un peu comme les encarts dans Pomme d'Api, à destination des parents. <br /> Je n'ai pas assez de temps en ce moment, mais dès la fin d'année je veux bien y rélféchir. Par contre je n'ai pas l'album
P
Tout est très intéressant, même si j'ai un peu de mal à tout suivre (manque de temps pour lire et beaucoup d'infos à traiter!)...Voici quelques suggestions en vrac pour participer à ce débat riche et concret : <br /> par exemple proposer des sorties calmes, comme des ballades, des pique-niques avec les enfants et des parents accompagnateurs qui observent et peuvent discuter de manière plus "ludique" qu'à une réunion. Faire vivre des situations calmes mises en scène à travers des paysages comme la mer, la forêt...monter dans des véhicules imaginaires comme proposé par Isa précédemment...
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K
Je suis partante pour partir sur " le travail de la présence". <br /> La sac à album, le carnet sont des pistes intéressantes. <br /> De belles pistes en perspective….
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C
Je viens seulement de tomber sur ces échanges, je mets de côté... Nous terminons la journée par un câlin collectif: encercle, je passe mon câlin à mon voisin qui le transmet à son voisin et ainsi de suite. A la fin, je récupère mon câlin tout plein d'amour. Certains redemandent un câlin ensuite mais cela nous permet de terminer la journée de manière positive.
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P
Les familles n'aiment pas trop écrire dans le cahier de liaison, c'est vrai, sauf si pour eux aussi il y a un résultat/intérêt palpable (ex: leur enfant va envoyer/recevoir une carte postale).
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C
ce fil rouge m'intéresse avec quel support sachant que les familles rebutent parfois à écrire ?je pense qu'il faut différentes entrées comme dans les intelligences multiples , le sac a albums me paraît un bon démarrage : "petite journée, grande journée" , j'aime l'humour de " a l'école, il y a des règles", il existe aussi la version " a la maison.." mais je ne l'ai pas lu
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E
Autre constatation: a quel moment on échange avec les parents sur les comportements des enfants? Est-ce à propos de comportements "négatifs" ou "positifs"?<br /> Comment valoriser en classe, à la maison, les comportements qui aident à grandir?<br /> <br /> Cette réflexion m'ouvre les yeux sur ce que je vis avec mes élèves en fin d'année, où je vois plus les comportements qui posent problème que ceux qui sont des marques de progrès. Où je m'interroge sur le manque d'échange avec les familles sur les compétences psychosociales que la fréquentation scolaire aide à développer. <br /> Certains loulous sont quand même "tannants" comme disent nos amis québecois!<br /> En quand la fin d'année arrive je me dis que j'ai râté des choses pour approcher cette dimension de mon métier, en collaboration avec les familles.
I
"les familles rebutent parfois à écrire" ce sont toutes ces constatations qui doivent être prises en compte afin de s'approcher au mieux du meilleur support.
K
Oui Isa , je serai partante pour réfléchir sur la relation Parent comme fil rouge
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P
Mercie sylvie h pour ton commentaire qui pour moi fait écho à la pratique du yoga proposé sur le blog et qui m'a ouverte à d'autres réflexions...apprendre à prendre le temps et avoir conscience de son corps. C'est une voie possible pour apprendre à mieux respecter l'autre. Peut-être que ces pratiques à l'école influencent positivement la communication avec les parents car elles ont un effet bénéfique sur les enfants et leur donnent des exemples qu'ils peuvent à leur tour transmettre. Il serait intéressant de continuer cette discussion et l'inclure dans nos pratiques l'an prochain et au quotidien, comme tu dis "développer l'empathie de façon corporelle".
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E
Oui je l'ai pratiqué avec des adultes, où le passage au "corps à corps" est compliqué parfois.
I
as-tu déjà essayé les massages avec balle de tennis ( c'est d'actualité) et cela permet de passer par l'étape "sans contact". C'est également très agréable et très bénéfique.
E
Je pratique de manière hebdomadaire la relaxation à partir des exercices de Pomme d'Api, et en cours d'année j'ajoute des exercices de massages à 2, sur le dos d'un copain. <br /> Les enfants affectionnent ce moment de détente et ils sont très sensibles au bien-être de l'autre.<br /> Hier, un de mes TPS a voulu faire les massages avec moi, j'ai commencé.<br /> Puis quand ce fut son tour, il s'est appliqué à reproduire les gestes appris. A un moment, il s'est arrêté, s'est penché vers moi pour me dire "ca va? Je t'ai pas fait mal?"<br /> C'est un TPS qui parle très peu, mais qui développe son langage avec moi sur des moments de relation individuelle. J'étais très émue de ce qu'il se préoccupait de moi et de savoir si il faisait bien.<br /> On se remercie à la fin du massage, en se serrant la main et en se disant "Merci ....X...."<br /> Autre pratique: quotidienne. Au coin regroupement, en milieu de matinée, ou quand le besoin se fait sentir. Des rituels de respiration, de concentration, de contrôle et relâchement des tensions...puis on finit, en cours d'année, par un massage des mains d'un copain. + remerciements identiques en fin de séance.<br /> Ce sont des moments riches et qui font du bien pour retrouver le calme, pour reformer le groupe, pour se recentrer sur ce qu'on va faire ensemble.
I
Je te rejoins Portdafrique sur les "exercices" à vivre pour utiliser le pouvoir du moment présent et l'importance de se recentrer sur son corps. Il faut que je réfléchisse à une série sur ce travail.
S
Mon commentaire est parti tout seul...<br /> Mon Atsem propose de temps en temps , après la sieste, des câlins collectifs. <br /> Cette année, nous avons travailler avec un intervenant musical et nous avons appris à "donner , faire passer" un son accompagné d'un geste au copain d'à côté sur l'ellipse...et nous avons commencé, il y a quelques jours, à se passer le câlin pour se dire au revoir....Sur 30 enfants, 3 n'ont pas voulu, ce sont les mêmes qui sont très inhibés.<br /> Je trouve important de développer l'empathie aussi de façon corporelle...<br /> ma collègue a réalisé un travail d'expression corporelle: les enfants font le contour du corps de leur camarade puis ils jouent au jeu du miroir en reproduisant les gestes du copain....<br /> Voilà, mes idées....je réfléchis pour l'an prochain!<br /> J'ai également trouvé cela sur le net....tout en sachant que j'ai vu beaucoup d'éléments qui proviennet de ton blog Isa<br /> http://www.ac-grenoble.fr/ien.aix-les-bains/wp-content/uploads/2017/02/identit%C3%A9-et-alt%C3%A9rit%C3%A9-%C3%A0-travers-les-albums-2016-Animation-P%C3%A9da-Aix-bis.pdf
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I
Ah oui, c'est drôle, je n'ai jamais été contactée mais ce n'est pas grave, c'est toujours un honneur d'être une inspiratrice !
K
Je vais essayer de faire circuler un câlin !! Très<br /> Bonne idée .<br /> Tu peux nous en dire plus sur ce travail musical . Merci
S
Par ailleurs, dans ma classe, j'éprouve de plus en plus le besoin de travailler l'empathie, le lien affectif entre élèves, élèves et adultes. <br /> Mon atsem , après l
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S
Moi aussi, ce sujet m'intéresse; Vous évoquez la boîte à émotions, je souhaite en faire une dans ma classe mais si vous avez des photos et si vous pouviez dire en 3 mots la façon dont vous la mettez en place. Comment vous l'utilisez, est ce un rituel?<br /> un carnet? Pourquoi pas associé à des lectures possibles ou sacs à albums sur ce thème ( la Colère de Mireille d'Allancé...). Je sais que je prête ce livre à des familles tous les ans, lorsqu'un enfant a des difficultés avec la frustration, ses émotions...<br /> Pourquoi ne pas mettre dans ce carnet qui circulerait dans les familles, une trace de ce qui se fait en rapport avec le travail sur les émotions... Par exemple, je pourrais évoquer, relater les moments que je propose quand je sens qu'il y a eu une récré houleuse: les enfants qui le désirent demandent le bâton de parole pour évoquer difficultés ou résolutions...Certains demandent des comptes à un enfant qui s'excuse...Tout comme Edith et Karine, je perçois l'intérêt d'un tel échange...mais je ne vois pas ce que je pourrais proposer aux parents comme activité concrète dans ce carnet ou ailleurs. <br /> En tout cas, d'une part, je vois bien que ces derniers sont en demande à certaines périodes de l'année ( lorsque leur enfant s'affirme de façon agressive).
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I
Nous allons explorer dans un prochain fil cet aspect du travail d'enseignant. Nouer une proximité dans le respect des places de chacun est un défi majeur qui , j'en suis convaincue, a des retentissements sur le devenir des enfants. Il me semble qu'accéder au non-jugement est un processus intérieur que chacun(e) peut travailler. "Il faut savoir avouer ses faiblesses, même les faiblesses physiques. Et savoir se résigner à n'être pas tout à fait tel qu'on voudrait être pour l'autre" ( La vie bouleversée d'Etty Hillesum). Cette lecture qui n'a rien de pédagogique ( encore que ...) m'offre toujours plus dans mon cheminement intérieur vers l'universalité. Cette jeune fille qui écrit son journal alors qu'elle sait puis qu'elle vit dans un camp de concentration donne une lumière éclatante à la vraie bonté et à l'élévation qui mène à la paix intérieure. On ne peut entrer dans la relation sincère à l'autre que lorsqu'on est sincère avec soi-même. C'est pourquoi en tant que formatrice mon travail est un accompagnement , en aucun cas un carcan qui étouffe la personnalité. Ce que j'ai appris dans l'association d'accompagnement à la parentalité pendant les 3 ans où j'y ai travaillé c'est d'être présente en silence et ça c'est le plus efficace. Travailler sa présence, voilà ce que nous pouvons relever comme défi l'année prochaine. Tout cela peut vous paraitre bien ténébreux, mais les notions de présence et de silence sont dans leur sens le plus profond. Dans une telle posture émane une grande bienveillance qui enveloppe , rassure et produit des effets bien plus grands que lorsqu'on veut donner des conseils précis mais culpabilisants en fait ( puisqu'on envoie le message "je sais et vous non"). Ce sujet me passionne et m'a toujours passionnée.
E
En te lisant Ludivine, je ressens beaucoup de similitudes avec mes interrogations quant à la vie (extrascolaire) de mes élèves, et la place que nous avons auprès des enfants et auprès des familles, pour les aider quand on nous le demande. Mais pour arriver à cette confiance et cette co-éducation possible, j'ai besoin d'un cadre plus structuré, d'une communication plus efficace, d'une formation aussi peut-être. Si tu peux, Isa, par des réflexions communes et par ton expérience en aide à la parentalité, nous orienter, j'en serai ravie.
I
Je note ta proposition Ludivine, merci d'alimenter cet article en suggestions d'actions
L
Je trouve l'idée des sacs à album ciblés, géniale! Je pense qu'au-delà de la frustration, on pourrait réfléchir à des sacs pour aider à comprendre des sujets plus sensibles: cette année dans ma classe, une élève a perdu son grand-père, une autre a accompagné sa mère à un RDV médical où elle a appris qu'elle avait perdu son bébé, un petit garçon voit ses parents se séparer, une petite fille est devenue mutique le jour où sa famille a appris que son frère aîné avait une tumeur au cerveau et d'autres ont accueilli leurs petits frères et soeurs et sont perdus par rapport à leur place dans la famille.<br /> Très souvent les parents sont très surpris quand on leur dit qu'on est au courant et que leur enfant nous parle de ce qu'il vit à la maison et nous questionne. Et même si on adapte son discours à la personnalité de l'enfant et ses parents (et accessoirement la nôtre), il est parfois très difficile de savoir comment aider ces familles sans nécessairement leur conseiller une visite chez un pédopsy, ce qui leur fait très peur. (Je précise: je suis dans le privé sous contrat, donc je n'ai pas de psychologue scolaire pour m'aider.)<br /> Peut-être pourrait-on envisager 1 sac par grand thème, avec un album, une ou plusieurs activités en lien avec l'album, des petits conseils généraux pour les parents et un petit extrait d'un article ou d'une revue contenant quelques conseils ou explications d'un spécialiste reconnu.
E
oui, les sacs à albums: on maîtrise! Alors on pourrait choisir les albums et construire le(s) petit(s) plus dans cet esprit. Cela remet au centre, la place du langage dans la construction des liens harmonieux
I
Je te suis Sylvie dans ta proposition de sacs à album qui pourraient cibler des actions en faveur de la construction de liens harmonieux dans les familles. Nous pourrions réfléchir aux activités à proposer avec le petit plus qui viseraient à développer les alternatives à la gestion de la colère et de la frustration par exemple. Je pense qu'il y a effectivement quelque chose à faire de ce côté là.
K
Pour répondre à Sylvie .<br /> La boîte à émotions : présentée en septembre 2016. On va la reprendre à la rentrée avec l'album "Aujourd'hui , je suis ". <br /> <br /> Je propose aussi le conseil de coopération riche pour parler des conflits et donner des outils de communication entre pairs .<br /> <br /> Rencontrer les parents avec les enfts : je peux comprendre sans juger comment l enft se position d'avec ses parents , comment il transcris le travail en classe , ce qu il évoque avec sa famille sur les activité de la classe .<br /> Je peux parler aux familles concrètement avec les supports de la classe connus de l enft .<br /> <br /> Dans les familles , le carnet peut être illustré par une photo , une phrase , un dessin comme dans le carnet de voyage de la mascotte .<br /> Par ex , sur formuler ses émotions , on peut simplement coller les images travaillées en classe . <br /> Les parents peuvent utiliser le même support. C est un accompagnement .<br /> Pas d obligation .<br /> On peut envisager de coller une poésie sur l amitié .
E
Ce sujet m'intéresse fortement, mais je ne sais pas trop par quel bout commencer. <br /> J'observe un grand besoin d'échange et de coéducation dans le traitement de l'agressivité, le décryptage des émotions, les gestes des adultes à associer aux comportements...tout est tellement différent en famille et à l'école!!! Il me semble. <br /> Je me dis aussi que je ne l'ai pas matérialisé ce lien, cet échange cette année, et si je devais le faire, peut-être sous forme de petit carnet ou petit guide à faire circuler entre les 2 lieux de vie, en ajoutant au fur et à mesure des avancées de l'enfant, des thèmes abordés en classe et des progrès de chacun. Des articles? des sources d'informations ? à débattre lors de rencontres à organiser?<br /> Un "carnet de suivi" des compétences psycho-sociales?<br /> Je suis dans le flou, mais je pense que tu vas relancer Isa, avec ta clairvoyance et ta grande compétence de l'échange formatif (je ne sais pas si cela se dit)
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E
je suis 100 pour 100 d'accord, cela m'interesse beaucoup pour l'année prochaine
I
Oui ce sujet demande à être mûri , interrogé et ré-interrogé, nous l'avons fait cette année et je suis certaine que vos représentations de l'agressivité ont bougé, peut-être même sans vous en rendre compte. C'est ça la délicatesse, c'est amener les personnes à modifier leur perception négative sans brusquer les choses et sans le sentiment d'être jugé. Je crois à la théorie des petits pas, mieux que des longs discours, on avance pas à pas ensemble. Les effets doivent être durables et pour cela, ça demande du temps, on peut évidemment asséner des vérités sur comment s'y prendre avec un enfant mais tant que la personne qui en a la charge ne s'identifie pas à cette pratique parce qu'elle est trop éloignée de son univers éducatif alors rien ne bougera. Je pense en particulier à notre discussion autour des jeux de bagarre et à vos réticences(c'est normal) et il faut bien des étapes pour passer des interdictions de se bagarrer qui sont la norme dans les représentations collectives à une progression encadrée vers des jeux qui tolèrent les défis physiques. C'est pourquoi avec les familles, il faut penser accompagnement et acceptation de ne pas être suivi(e). TOUT dépend du regard qu'on porte, que ce soit sur les enfants ou sur les parents ou sur soi-même. La relation aux familles peut effectivement être le sujet d'un fil de débat, je ne dis pas toute l'année prochaine mais au moins sur plusieurs semaines...Qu'en pensez-vous ?
K
Je te rejoins Edith . Comment mettre en place concrètement les réflexions menées cette année ? D ailleurs , le sujet est si riche q il pourrait être le fil rouge de l année scolaire prochaine . Il entre aussi en lien avec le thème "je n aime pas l'école " déjà préparé par Isa .<br /> Je trouve ton idée de de livret intéressante et facile à mettre en œuvre et il peut compléter la boîte à émotions .<br /> Ce support est accessible pour les familles . Il peut être compléter en classe et à la maison . Il représente bien le lien que nous souhaitons développer pour être dans cette co éducation importante et si compliquée à mettre en œuvre sans brusquer .<br /> <br /> Je pensais aussi faire un diaporama avec des photos des enfts lors de la réunion de rentrée avec les parents ( fin sept ) et les inviter av chaque vacances . <br /> Je l'ai testé en période 4 pour les jeux maths et c était très porteur . J'ai pu accompagner certaines familles et la confiance était mutuelle .
E
Je crois effectivement, que plus que le temps à y consacrer, c'est la bonne distance et les formes à y mettre pour ne pas tomber dans l'écueil de la donneuse de leçon. <br /> Le lien à tisser est essentiel mais, la délicatesse et la fragilité de ces questions me laissent un peu démunie, bien que tu aies apporté beaucoup d'eau à notre moulin. Les documents, les réflexions que tu abordes sont des questions professionnelles, et tout l'art est de rendre ces questions accessibles et utiles aux familles, en adéquation avec la problèmatique de leurs enfants, pour que les parents comprennent notre démarche, notre rôle et notre enjeu commun.
I
C'est dans la réflexion commune et dans ces interrogations livrées comme tu le fais que les idées d'actions peuvent surgir. On voit bien que tu avances puisque tu penses à un échange sous forme de carnet. Il est important dans ce type de démarche de bien se garder d'être donneur de leçon ( c'est ma mise en garde générale), c'est le risque quand on aborde l'éducation et cela a un effet culpabilisant donc rejetant, c'est pourquoi la recherche doit s'orienter vers une certaine réalité, être le plus possible dans le moment présent et ce qui pose question immédiatement. Effectivement, on pense ( comme tu le fais) à une proximité matérialisée, difficile de faire autrement et les formes de cette proximité peuvent être variées, inventées selon chaque personnalité (je parle de chaque enseignant) et selon sa disponibilité. Le lien à tisser demande délicatesse et intérêt, son but est constructif, il permet de proposer un regard éclairé sur l'agressivité des petits et des alternatives éducatives sans jamais imposer, cela peut être induit ou clairement explicité.