Réponse à Hélène sur l'album langage
Une question à propos du blog
ELHAI
Bonjour,je viens de découvrir votre blog avec enchantement. Il est très intéressant surtout pour des personnes comme moi qui débutent en petite section de maternelle. J'ai 2 mi-temps dont un en petite section. J'ai deux questions: La 1ère concernant les albums langage (albums échos): Si j'ai bien compris, chaque enfant choisit une photo parmi plusieurs que vous avez sélectionnées. Est-ce que l'élève est toujours présent qur les images qui lui sont proposées? C'est un album à la 1ère et 3ème personne?? A utre question: Quand vous en prenez 4 pour travailler soit sur l'album que vous êtes en train de lire, soit sur l'album langage: Ils passent chacun leur tour avec vous?? Ou c'est un travail de groupe? Je trouve cette démarche très intéressante mais assez difficile à mettre en place. L'année dernière , j'ai lu plusieurs livres à ce sujet (sur l'oral) mais j'ai beaucoup de mal. J'aimerais bien que vous mettiez en ligne un album langage ou quelques pages. En tout cas merci pour ce partage de votre expérience. Hélène ElhaÏ
- Est-ce que l'élève est toujours présent sur les images qui lui sont proposées?
Comme c'est lui qui choisit, il peut prendre celle qu'il veut :présent ou pas sur la photo. La plupart du temps, ils se choisissent.
- C'est un album à la 1ère et 3ème personne??
Si l'élève parle de lui, il utilise le JE, c'est d'ailleurs ce que l'on attend en petite section. J'explique que les questions de l'enseignant doivent servir son objectif, s'il souhaite l'entendre utiliser le IL, la question portera sur un autre élève présent sur la photo.
-Quand vous en prenez 4 pour travailler soit sur l'album que vous êtes en train de lire, soit sur l'album langage: Ils passent chacun leur tour avec vous?? Ou c'est un travail de groupe?
Cela débute toujours par une discussion collective à propos d'une photo choisie par un élève, et puis chacun leur tour, je vais m'asseoir à côté d'eux et ils me racontent individuellement le commentaire qu'ils souhaitent faire dans leur album et que j'écris. Pendant qu'un me raconte, les autres collent leur photo, regardent leur album, celui du copain ou écoutent ce que l'élève me raconte. Une fois le commentaire fini, l'élève s'en va dans un autre atelier et le groupe diminue au fur et à mesure.
-mais j'ai beaucoup de mal.
Normal, quand on débute , on a beaucoup de mal pour tout et ce fonctionnement demande une vraie conviction, c'est une organisation de classe, les élèves doivent apprendre à être autonomes et ne pas avoir toujours l'enseignant omniprésent. Le temps consacré à un seul élève demande de "lâcher" un peu les autres, mais cela ne peut se faire dans la désorganisation et la pagaille, il faut donc bien penser les autres ateliers en terme d'autonomie et il faut avoir instaurer le respect de l'autre et l'importance à leurs yeux de laisser la maîtresse se consacrer au recueil de la parole d'un des leurs. Sachant qu'ils auront ,à leur tour, ce moment personnel , ils acceptent assez vite les bases d'un tel contrat.
-J'aimerais bien que vous mettiez en ligne un album langage ou quelques pages
Ces albums langage sont la proprièté des élèves, je les ai donc donnés en fin d'année, sachant que j'ai quitté l'enseignement ( voir première page du blog), je ne suis plus en possession d'un album langage, cependant, il est facile à imaginer: prenez la photo du cahier de liaison 9, collez la dans un petit cahier, et sous celle -ci visualisez une phrase du type: " c'est moi, je lance le petit sac, j'ai gagné, Maîtresse elle a perdu" et vous verrez un album langage, bien entendu en fonction des élèves , les récits seront plus ou moins étoffés, mais en général, je n'écrivais pas plus de 4 ou 5 lignes, les petits ne font pas de longs commentaires. Si vous me suivez jusqu'à la fin de l'année, vous verrez le travail que je mets en place pour leur apprendre à faire un récit plus construit et plus riche...
Merci Hélène de m'inciter à expliciter , cela va intéresser d'autres personnes.
En tout cas, c'est notre pensée qui imagine la difficulté,la réalité est souvent différente, j'avais moi aussi des réticences imaginaires, et je fus vraiment surprise de constater que les élèves répondaient aussi bien à mon projet, nous avons tendance à les sous-estimer et à nous sous-estimer.