extrait "L'enfant et la science"
"L'enfant et la science, l'aventure de La main à la pâte" de Georges Charpak, Pierre Léna et Yves Quéré,Editions Odile Jacob
... La science est perçue par beaucoup comme une sorte d'Everest, inaccessible au commun des mortels...Engagé sur ce chemin, le maître va rencontrer d'innombrables questions, auxquelles il n'aura pas toujours réponse, en tout cas immédiatement. Une des vertus cardinales de la pratique scientifique est l'humilité: il faut y savoir bien plus souvent dire Je ne sais pas plutôt que d'affirmer Je sais, car la question, entraînant le mouvement de recherche, est plus stimulante que la réponse. Rencontrant un enfant d'une dizaine d'années qui avait pratiqué La main à la pâte pendant plusieurs mois dans sa classe, nous lui demandions ce qu'il avait retenu de ce parcours. Sa réponse ne marqua aucune hésitation:" C'est formidable ! La maîtresse a appris autant que nous." N'est-ce pas là un magnifique aveu de campagnonnage dans une découverte commune, la maîtresse bénéficiant bien-sûr du recul, de la capacité de se documenter, mais pas nécessairement d'une culture scientifique importante ?
Loin de nous bien-sûr, l'idée de faire l'apologie de l'ignorance.Nous aimerions plutôt, comme Descartes, reconnaître que parfois le doute, voire l'ignorance acceptée sont préférables à une certitude aveugle, et qu'il est fécond de les accepter dans une démarche positive, cherchant à découvrir et à mieux connaître...
...Ces maîtres nous ont dit:" Je me suis jeté à l'eau et à ma grande surprise, j'ai su nager !"
... Il est possible que la science, ou la musique, ou la grammaire...suscitent chez tel ou tel un profond ennui, et à cela, on ne peut pas grand-chose. Mais au moins faut-il s'y être essayé et y avoir mis l'ardeur que l'on doit à tout ce qui participe, au plus haut niveau, à l'élaboration de la culture.
La science n'en ferait-elle pas partie ?
... La science est perçue par beaucoup comme une sorte d'Everest, inaccessible au commun des mortels...Engagé sur ce chemin, le maître va rencontrer d'innombrables questions, auxquelles il n'aura pas toujours réponse, en tout cas immédiatement. Une des vertus cardinales de la pratique scientifique est l'humilité: il faut y savoir bien plus souvent dire Je ne sais pas plutôt que d'affirmer Je sais, car la question, entraînant le mouvement de recherche, est plus stimulante que la réponse. Rencontrant un enfant d'une dizaine d'années qui avait pratiqué La main à la pâte pendant plusieurs mois dans sa classe, nous lui demandions ce qu'il avait retenu de ce parcours. Sa réponse ne marqua aucune hésitation:" C'est formidable ! La maîtresse a appris autant que nous." N'est-ce pas là un magnifique aveu de campagnonnage dans une découverte commune, la maîtresse bénéficiant bien-sûr du recul, de la capacité de se documenter, mais pas nécessairement d'une culture scientifique importante ?
Loin de nous bien-sûr, l'idée de faire l'apologie de l'ignorance.Nous aimerions plutôt, comme Descartes, reconnaître que parfois le doute, voire l'ignorance acceptée sont préférables à une certitude aveugle, et qu'il est fécond de les accepter dans une démarche positive, cherchant à découvrir et à mieux connaître...
...Ces maîtres nous ont dit:" Je me suis jeté à l'eau et à ma grande surprise, j'ai su nager !"
... Il est possible que la science, ou la musique, ou la grammaire...suscitent chez tel ou tel un profond ennui, et à cela, on ne peut pas grand-chose. Mais au moins faut-il s'y être essayé et y avoir mis l'ardeur que l'on doit à tout ce qui participe, au plus haut niveau, à l'élaboration de la culture.
La science n'en ferait-elle pas partie ?
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