grand salon, petit comité heureux
« On n’apprend pas à vouloir » disait Sénèque. C’est un cheminement patient qui nous amène vers la juste mesure de notre volonté. Est-ce cette capacité que j’ai enfin acquise ? Je constate que tout ce que j’ai écrit dans ma liste des envies a été satisfait.
Mon cœur a battu normalement avant, pendant et après.
J’ai trouvé ma place dans ce labyrinthe parce que j’ai eu le temps de la repérer la veille.
J’ai eu un stylo qui a fonctionné, même si Katia m’a donné le sien quand le mien a disparu.
Mes chaussures ont assuré avec brio.
J’ai découvert les visages des prénoms que je connaissais (quel bonheur) même si je n’ai pas compris que j’avais Krol en face de moi pensant que c’était Karol, il a fallu que je lise son petit mot à la maison pour réaliser et m’en vouloir.
J’ai découvert une lectrice secrète qui a tourné, tourné avant d’oser s’arrêter pour me parler, comme quoi poster un commentaire ou m’aborder, ça peut sembler difficile.
J’ai eu suffisamment de temps pour parler avec chacune, et je crois que c’était vraiment bien d’avoir ce temps, j’ai reçu des mots touchants.
Je n’ai eu aucun moment pour parler toute seule, ouf.
Vous vous êtes rencontrées et le petit nombre a permis de la chaleur et de la complicité comme j’aime.
J’ai oublié le jour et l’heure, il a fallu qu’on me déloge pour laisser la place à un autre auteur, j’ai tout ramassé en quatrième vitesse complètement incapable de me situer dans le temps et n’ayant pas ressenti la faim.
J’ai distribué mes belles cartes de visite, j’en ai encore.
J’avais les boucles d’oreilles de Christine F que Stasia a regardées avec ses lunettes.
J’avais mes livres et j’en ai encore à vendre (pour ceux qui ne veulent pas passer par Internet)
Nous avons fait des bisous et une photo (Stasia si tu veux la partager), il faut dire que j’ai un peu oublié, mais l’honneur est sauf.
J’ai pensé à Maman et au plaisir qu’elle aurait eu à déambuler parmi tous ces livres.
J’ai pris du bonheur pour au moins un an et je dois dire qu’en ouvrant chez moi tous les petits présents que vous m’avez apportés, j’ai failli pleurer de bonheur.
Je suis revenue sur terre et n’ai pas bu de champagne.
Je n’ai pas pleuré.
Voilà tout était en simplicité et en intimité, c’était comme ça que je voulais.
Je remercie mes fidèles lectrices qui sont venues jusqu'à moi me faire ce bonheur et vous remercie pour toutes vos pensées qui ont convergé vers nous en ce Samedi. Cette expérience m'a énormément plu, peut-être y-aura-t-il d'autres petits comités ?