la salle des maîtres: réflexions sur les conflits relationnels

Publié le par isa

salle des maitres

 

Le débat sur la situation de Cécile a ouvert une porte sur un sujet qui paraît être vécu et partagé par certaines de vous. Il n’est pas question de généraliser et de penser qu’il serait irrémédiablement difficile de travailler dans un contexte directrice(teur)-collègues. Bien des écoles recèlent d' équipes soudées ou du moins dont l’équilibre des places est clairement atteint.

Les échanges que nous avons eus montrent que se protéger demeure une réaction naturelle dés lors que les relations semblent installées dans une impasse.

Personne ne détient la solution idéale et assurée pour remettre sur pied une communication défaillante et douloureuse.

Parfois il faut connaître ses limites et savoir ne pas aller au-delà.

C’est  pourquoi je comprends les témoignages de celles qui ont exprimé leur réaction de protection : changer d’école.

 

Mon désir de croire en l’autre me pousse malgré tout à expliciter et à chercher comment agir pour tenter de résoudre les conflits qui détruisent la bonne marche générale d’une école.

 

La plupart des blocages découlent des certitudes et des supputations sur les autres ainsi que des interprétations fermées  ( exemples :cette collègue ne m’accueille pas chaleureusement, je pense qu’elle me fait la tête…. ; la directrice me rappelle que je ne dois pas oublier de signaler mes élèves à la cantine, je pense qu’elle n’a pas confiance en moi ….. )

 

Pour prendre le problème par le début ,  mieux vaut réenvisager la situation ( exemples :cette collègue ne parle pas beaucoup, fait-elle la tête ou est-elle timide ? La directrice se montre insistante sur des détails , ne me fait-elle pas confiance ou souhaite-t-elle ne pas oublier de m’informer ?)

 

 Nous oublions trop souvent qu’un problème a plusieurs solutions.

 

Voici une trame de réflexion à explorer   :

 

  • Partir des faits et chercher de nouvelles interprétations en s’éloignant de celle qui nous tient lieu de certitude.
  • Ensuite clarifier ce qu’on attend réellement, la projection dans un futur influence notre présent.
  • Il est parfois souhaitable de reconnaître aussi les fonctions utiles du dysfonctionnement (exemple : c’est parfois une manière d’exister , de devenir une personne dont on s’occupe quand on se retrouve dans une situation difficile….)
  • S’interroger sur les inconvénients à établir une bonne relation ( je crois qu’il faut être sincère avec soi-même, nous tirons toujours des bénéfices secondaires de situations pourtant défavorables et ce malgré le malaise dans lequel on peut se trouver)
  • S’appuyer sur nos ressources en les identifiant, celles qui nous ont permis de surmonter telle ou telle situation par le passé ( exemples : j’ai su répondre à untel quand il m’a agressé verbalement et je me suis senti fort …. je suis quelqu’un de patient avec mes élèves)
  • Etablir les moyens à employer ( exemples : demander une rencontre en tête à tête, répondre fermement mais calmement…)
  • Choisir de s’y mettre immédiatement.

 

Comme je l’ai de multiples fois évoqué, je reste convaincue que notre regard influence celui qui est regardé. S’efforcer de réveiller l’estime , la confiance et le respect est une tâche pour celui qui souhaite sortir d’une impasse relationnelle, c’est difficile mais pas inaccessible.


Surmonter une situation difficile est un formidable élan de l’estime de soi, cela me semble être la première des choses à tenter.

 

Maintenant , notre monde est imparfait mais chacun de nous peut contribuer à son amélioration  dans un esprit d’universalité.

 

 

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Publié dans la salle des maîtres

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