Observation des pleurs

Publié le par isa

Observation des pleurs

En cette période de rentrée, quels enseignants de Petite Section peuvent dire « Personne n’a pleuré dans ma classe » ?

Peu, très peu.

Aborder cette situation est compliquée parce qu’elle n'entre pas dans la formation, chacun fait avec ce qu’il ressent.

Souvent, l’expression « Je me sens démuni(e) » revient sur les lèvres de ceux qui sont face à ces enfants en pleurs.

Que faire ? Comment les accompagner dans ce moment de désarroi en respectant leur tristesse tout en cherchant à les réconforter afi qu’ils se sentent mieux et qu'ils aient envie de participer à la vie de la classe ?

Je vous propose de décrire ce que vous avez observé durant cette première semaine.

Qu’est-ce qui provoque les pleurs ou les fait redoubler ?

A quels moments cessent-ils ?

Quelles astuces ou mots avez-vous trouvés qui fonctionnent bien ?

Comment vous sentez-vous et avez-vous trouvé, vous aussi, le réconfort ?

Cette mise en commun a pour but d’aider tous ceux qui se sentent en difficulté face à une situation anxiogène et déstabilisante.

Merci

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N
OUF, je ne me sens plus seule face à des petits bouts tous adorables mais combien déstabilisant. j'ai 23 ans de GS et j 'étais ravie de me retrouver avec des petits. Depuis la rentrée , il n'y a pas un jour sans pleurs, colères, tristesse, bagarres, bruit ... Tous vos témoignages concordent avec ce que je vis. Je suis révoltée par ses conditions d'accueil : manque de place dans la classe (les enfants y font la sieste) accueil échelonné sur 5 jours , le dernier groupe n'a pas la même attention de la part des adultes et se retrouve noyé avec les deux premiers groupes qui eux se rendent compte que l'école n'est pas un havre de paix. Il me semble qu'il faudrait être plus nombreux au mois les 3 premières semaines pour que la socialisation se fasse mieux. Je pense même parfois que cela frôle avec de la maltraitance . le positif , c'est que j'entame la 4 ème semaine avec du mieux... OUF
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I
oui il faut patienter, ça finit par s'apaiser quand enfin on se connait.
K
Bonjour à tous, dans ma classe, très peu de pleurs. Je pense que la classe multi âges facilite amplement la rassurance dans la mesure où les MS et GS ont déjà acquis leur "travail" d'élève et c'est avec bienveillance et empathie qu'ils prennent en charge le petit, l'emmène. Et simplement le fait de voir les plus grands, rassurés et actifs appèsent. Cette année un petit garçon a pleuré beaucoup la 1ere semaine, dans les bras il se nichait. Petit à petit il a lâché prise, observe, se pause devant un atelier libre depuis qu'on les a mis en route. L'atelier graines et cuillère l'a happé. Et j'avoue que l'appel de la guitare est magique. J'ai installé aussi un ptit coin avec un nuage qui pleure, tout à côté de la classe et il y est allé pleuré 2, 3 fois puis s'est calmé en observant et s'est rapproché de lui même. La verbalisation " je sais que c 'est difficile de quitter maman. Tu as le droit d'être triste. Tu peux pleurer ici avec ton doudou et revenir quand ça va mieux" a beaucoup aidé aussi. Le chaudoudou a aussi été très salutaire. Bien cordialement à vous tous
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S
Ds ma classe aussi les pleurs se sont apaisés assez rapidt (mais sont très présents lors du péri scolaire et cela me rend chèvre...). Par contre, une petite fille a un gros chagrin qu'elle exprime avec des pleurs rageurs qui la fatiguent et fatiguent tout le monde et j'ai beau savoir que cela ne nous est pas destiné, c'est assez insupportable pour elle, pour les autres enfants et pour les adultes également. Cette petite fille a emménagé cet été, ses parents rentrent très tard m'a expliqué la maman, elle a une nouvelle nounou qui vient la chercher à 16h et le mercredi elle reste à la cantine et au centre (donc cela fait d'autres référents en plus) ...Elle prend plaisir participer quand elle ne pleure pas...Elle s'exprime très bien...Je ne trouve pas que ses pleurs s'espacent, ils se sont espacés mais vendredi, j'ai trouvé que cela reprenait de plus belle, des pleurs rageurs ...lors de la séparation, ds la cour, au moment de la cantine et parfois ds la classe et donc une petite Elsa qui me semblait exténuée... Je lui ai expliqué depuis quelques jours que je comprenais sa tristesse, qu'elle avait le droit de pleurer..:par contre compte tenu de la rage de ses pleurs, je lui ai dit que j'allais l'aider à chasser sa colère car cela faisait mal à la tête, à elle et à tout le monde...Ce n'était pas évident, pas très efficace, nous vons tous essayé d'aider à chasser la colère d'Elsa mais les pleurs ont parfois redoublé, même en allant toute seule avec l'Atsem se promener...J'ai donc appellé la mère en fin de journée pour lui expliquer et lui demander si une personne ne pouvait pas récupérer Elsa le midi pour y aller ...en douceur car cela semblait difficile pour elle...<br /> On se sent parfois démuni par rapport à des pleurs aussi vifs....<br /> Je pensais à ce que tu as évoqué ds un autre article Isa, &quot;les maisons vertes&quot; et je me disais que si la petite Elsa pouvait en bénéficier...Il y a qq chose qui ressemble à cela ds ma ville...j'en ai parlé à la maman mais elle travaille loin ,rentre tard, exerce un poste à haute responsabilité...Pas facile...Je crois que je vais expliquer à Elsa, tout comme Kty, qu'elle peut pleurer sur la grosse tortue de la classe et revenir quand ça va mieux, l'idée du nuage est une belle idée, je vais y penser, j'en avais fait un quand j'avais travaillé sur l'album Archibald...
I
oh comme c'est mignon le petit coin avec le nuage qui pleure, c'est si chaleureux ! Bravo Kty pour cette lumineuse idée.
S
Re...<br /> <br /> Après 2 semaines, toujours des pleurs cette année... Je pense que l'application des nouveaux rythmes y est pour quelque chose... Je m'explique: un temps d'accueil réduit à 10mn, des temps de sortie réduits à 5mn, une matinée au moins en plus, une pause méridienne de 12h à 14h, beaucoup plus d'enfants qui font la journée complète (actuellement 23 sur 29 et cela va augmenter sous peu), les enfants qui ont testé le mercredi en enchaînant matinée scolaire et après-midi en centre de loisirs sont déboussolés (ça re-pleure lors des moments clés!). <br /> Dans les attitudes à adopter, je plussoie le calme, la sérénité et garder dans tous les cas un ton apaisant.<br /> Également indispensable, occuper les esprits et les mains pour faire oublier le manque, permettre de le dépasser grâce à la découverte des activités de l'école.
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E
Pour moi, quelques pleurs (2 le 1er jour, 2 le 2ème jour, 3-4 quand j'ai eu toute la classe le 3ème jour). Mais c'est assez limité, je pense que le fait de m'avoir rencontrée fin juin à la matinée portes ouvertes et d'être restés à jouer dans la classe avec leurs parents avant la rentrée aide grandement les enfants à ne pas appréhender un lieu et une maîtresse connus. Quand ils sont arrivés dans la classe à la rentrée, je leur ai tous dit &quot;Tu te souviens de moi? Je suis Emilie, ta maîtresse&quot;... Et les trois quarts m'ont dit oui, et savaient déjà mon prénom. <br /> <br /> Les pleureurs du 1er jour se sont tous calmés lors de la séance de motricité avec l'atelier carton, c'était génial! Je le referai à chaque rentrée!
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E
Super, merci!
I
Émilie, j'ai programmé pour demain ton lien atelier cartons.
S
mes astuces : un appareil à grosses bulles ! les enfants pleureurs s'arrêtent rapidement en voyant les autres s'émerveiller sur ces jolies bulles qui s'envolent dans la classe.<br /> Sinon, j'ai une sorte de roue avec les différents moments de la journée. l'arrivée des parents du midi et du soir est matérialisée par des nounours(gommettes) . J'ai un PS qui accepte mal de départ de sa maman et qui me demande tout au long de la matinée (surtout en début d'ailleurs) que l'on regarde ensemble pour lui montrer où on en est , voir la flèche qui s'approche des nounours.
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I
Merci à toutes pour vos interventions rassurantes et pour vos questions, les unes comme les autres font avancer la compréhension afin de mieux appréhender ce délicat passage de la rentrée. Le fil de la discussion reste ouvert.
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V
Bonsoir à toutes<br /> <br /> Je renoue avec la petite section après beaucoup d'années en moyenne et grande section. Pour rejoindre le témoignage de MC, je dois dire que les pleurs des enfants ne me sont pas insupportables, dans le sens où ils m'attristeraient ou m'énerveraient. Non, ils sont juste là avec l'enfant, le temps qu'il exprime son sentiment face au changement.Je pense qu'ils ont besoin qu'on les laisse exprimer leur inquiétude ; on peut les accompagner en leur répétant que leurs parents vont venir les rechercher bientôt, car c'est quand même la principale source d'angoisse. Tous les enfants n'arrivent pas dans la classe en pleurant, mais beaucoup pleurent par imitation des autres. Le jour de la rentrée, dans notre classe, une petite fille a tapé sur la porte et les autres enfants se sont alors tus. Il faut alors saisir ce moment pour rebondir . Mais ce qui a le mieux fonctionné pour nous, c'est encore d'aller individuellement vers les enfants et de leur proposer une activité. Certains enfants se sont calmés dès qu'ils ont trouvé une activité: gommettes à coller, ou dessin ( car certains sont arrivés dans la classe en sachant ce qu'ils allaient y faire), puzzle, coin jeu en passant un peu de temps avec chacun pour expliquer le fonctionnement.<br /> DANS TOUS LES CAS: NE JAMAIS PRENDRE POUR SOI LES CRIS DE L'ENFANT; détourner son attention par des activités; RESTER CALME POUR LES RASSURER.<br /> <br /> Valérie
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I
Je vous remets les liens des articles écrits au sujet des pleurs :<br /> http://www.ecolepetitesection.com/article-serie-debut-d-annee-je-ne-supporte-pas-ou-plus-les-pleurs-56537270.html<br /> http://www.ecolepetitesection.com/article-22201613.html<br /> http://www.ecolepetitesection.com/article-la-premiere-journee-d-ecole-1ere-partie-82546017.html
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G
Comme l'a dit Silbale &quot;Il y a les pleurs de tristesse, de colère, de fatigue et de crainte.&quot;<br /> Pour la crainte cela concerne la récréation, les changements de lieu ou d'activité, la cantine, etc.<br /> Pour la tristesse et la colère, cela concerne souvent le moment de la séparation avec les parents mais aussi la frustration quand la maîtresse dit &quot;non&quot; ou reprend un jouet arraché des mains d'un autre enfant.<br /> Pour la fatigue : vendredi matin 4ème jour à se lever tôt pour être &quot;jeté&quot; dans un espace vaste, rempli de bruits, de sollicitations... Certains qui jusque-là tenaient le coup s'écroulent et sont grognons ou pleurent toute la matinée.<br /> Vendredi midi : 21 enfants sur 28 doivent partir pour la cantine, 13 se mettent à pleurer, hurler en me regardant avec un regard implorant... Quel bruit ! Mais surtout quel déchirement ! Car en plus il leur a fallu lâcher le doudou pour passer aux toilettes... Crainte, fatigue aussi pour beaucoup qui aurait sans doute préférer aller au dortoir de suite.<br /> Généralement, ceux qui n'ont rien dit le premier jour expriment leur désaccord le deuxième jour en comprenant que ça recommence ! Et ce n'est que le début... une rentrée mal expliquée, mal explicitée sans doute...<br /> Certains petits bouts voient à 3 reprises des parents (mais pas les leurs) venir chercher des enfants (11h30 ; 15h45 fin de l'école ; 17h fin des TAP). Comment ne pas être triste, en colère, frustré, avoir peur de l'abandon ?<br /> Et demain ? Tout recommence (ou presque) et cette fois-ci pour 5 jours de suite...
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G
Au moment de la séparation, il y a des pleurs de colère, des pleurs qui s'estompent assez vite, des pleurs qui durent pour certaines petites qui ont toujours été avec leur maman mais qui se calment avec une comptine ou un chant; et il y aussi les pleurs de fatigue, les pleurs dus au changement de personne accompagnatrice (rassuré avec la maîtresse mais n'apprécie pas le bus)...J'ai une petite qui a pleuré beaucoup et longtemps mercredi, jeudi , j'ai pris plus de temps pour lui parler, en plus de la réconforter , et &quot;magie&quot; elle s'est calmée, bon toujours avec le doudou avec elle qui se retrouve tout seul, abandonné très vite. <br /> C'est frustrant de ne pouvoir prendre plus de temps avec chacun pour les rassurer, mais mon ATSEM est là aussi. Ces pleurs sont déchirants mais pour la majorité, un &quot;passage obligé&quot; due à la séparation.
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D
C'est ma première année en PS et même si je m'attendais à des pleurs, je ne les imaginais pas aussi intenses !!!<br /> 29 PS dans 30m2, le bruit est insupportable et les pleurs, hurlements des uns font commencer ceux des autres. Difficile de calmer des enfants quand ils sont 8 à hurler...<br /> Certains veulent être dans les bras, d'autres refusent le contact et veulent sortir de la classe (obligé de fermer les portes à clés), d'autres encore se roulent par terre, et il y a ceux qui se mettent à crier tellement ils se sentent de plus en plus mal. Alors évidemment, ceux qui ne pleuraient pas prennent peur et se mettent à pleurer... L'horreur !<br /> La solution que j'ai trouvée c'est de faire sortir de la classe les enfants qui crient et qui angoissent les autres. Mon Atsem les emmène faire un tour, dans la cour, ils prennent l'air et miracle, ils reviennent sans pleurer. Pendant ce temps je rassure les petits pleureurs en leur disant qu'ils peuvent pleurer, qu'ils ont le droit et que c'est normal d'être triste mais qu'on va bien s'amuser ensemble et je leur promets que leur maman va revenir. Puis je lis une histoire et les mets en activité : les pleurs s'arrêtent.<br /> Après coup, je me dis que le fait de sortir les enfants de la classe leur donne peut être un sentiment de liberté, ils ne sont plus enfermés dans ce nouveau lieu étroit et étouffant...<br /> D'autre part, je me trompe peut être mais j'ai le sentiment que pour certains enfants dont les parents sont déjà partis, voir les papas et mamans des autres leur fait penser à leurs parents et leur absence... Dès que tous les parents sont partis de la classe, le calme revient rapidement... Y aurait-il un lien ? Certains enfants ne seraient-ils pas inquiets de voir tous ces adultes qu'ils ne connaissent pas ? Et dans ce cas ne serait-il pas préférable de faire sortir rapidement tous les parents ou même ne pas les laisser entrer dans la classe?<br /> Qu'en pensez-vous ?
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I
Oui Djo, c'est un sacré moment que cette rentrée scolaire en petite section, personne ne peut l'imaginer s'il ne l'a pas vécue, c'est parfaitement épuisant pour tout le monde. Personnellement, je suis favorable à l'ouverture des classes aux parents, comme je suis favorable de parler des parents en leur absence aux enfants pour les faire vivre et non pas cacher ou vouloir taire l'évocation, le fait que Papa et Maman sont ailleurs, qu'ils font autre chose, qu'ils vivent leur vie sans leurs enfants, car l'autonomie passe par là, par cette capacité à admettre que le parent est ailleurs mais que pour autant il continue d'aimer son enfant. Dans une volonté d'éviter de la souffrance à leurs enfants pensent-ils, certains parents préfèrent partir sans le dire ou ne prennent pas le temps de rassurer leur enfant sur leur retour, c'est d'après moi plus néfaste. C'est pourquoi le processus n'est pas l'évitement de la situation mais la compréhension de la situation. Est-ce que tu comprends pourquoi il me semble important que les parents aient accès à la classe ? Certes, les enfants pleurent mais si la compréhension fonctionne, les pleurs cessent naturellement. La balade extérieure dans ton cas me semble être une bonne alternative, parce que les enfants ont le sentiment d'aller sur les &quot;traces&quot; de leurs parents.
L
Cette année, pas trop de pleurs. Nous faisons une rentrée échelonnée : 13 enfants sont entrés mardi, 12 mercredi, les 25 à partir de jeudi. Jeudi a été un peu délicat, la séparation difficile pour quelques enfants, et les parents un peu effrayés du nombre dans ma petite classe, et par les pleurs. Une fois les derniers parents partis, seuls quelques enfants ont continué à pleurer. <br /> Les pleurs ont cessé quand : <br /> - les enfants étaient en activités, jeux, avec un adulte ou non avec eux<br /> - quand j'ai chanté les comptines et les chansons à gestes<br /> - quand j'ai lu l'histoire.<br /> -dans la salle de jeux<br /> Les pleurs ont repris :<br /> - lors des changements de lieux, passages aux toilettes<br /> - au moment de la cantine<br /> - quand les parents sont venus les rechercher<br /> <br /> Vendredi, c'était déjà beaucoup plus calme, même s'il y a eu encore des larmes lors de la séparation.<br /> <br /> L'année dernière, ça a été très dur pour une élève. Elle était inconsolable, elle pleurait sans arrêt toute la matinée. Elle s'en rendait malade. La maman et moi, nous ne savions plus comment faire. C'était insupportable pour tout le monde, la petite, la maman, moi et mon atsem, les autres élèves. Je ne pouvais pas lire une histoire, chanter les chansons, tellement elle hurlait. Elle refusait toute activité, elle pleurait. Elle était en souffrance continuellement. Après 15 jours comme cela, sous les conseils de ma collègue directrice, qui a aussi des PS, et en accord avec la mère (qui ne travaillait pas), nous avons raccourci la matinée pour elle. 1h le matin d'abord. Ce qui correspondait à l'accueil et un peu de salle de jeu. Elle a commencé à se calmer, à vouloir jouer avec les autres dans la salle de jeu. Au bout d'une semaine ainsi, quand sa mère venait, elle voulait rester pour continuer l'activité de la salle de jeu. On est passé à 2h par jour. (accueil, salle de jeu, histoire, début des ateliers) et finalement on est arrivé à la matinée complète au moment des vacances de Toussaint. Elle a continué de pleurer de temps en temps jusqu'en janvier/février. (elle ne savait pas jouer seule, une frustration pouvait déclencher une crise de larmes inconsolable) Et puis après, du jour au lendemain, plus aucune larme ! Vers la fin de l'année, elle revenait même l'après-midi !
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S
Bonjour,<br /> Dans ma classe c'est le pompon cette année (le cas de le dire avec les chaudoudous!): 30 PS, une rentrée sur 3 jours et la mise en place des nouveaux rythmes en prime! Je ne sais pas si tout cela a un lien mais en plus de 25 ans de carrière je n'avais jamais vu... ou alors j'ai oublié! J'espère juste que la semaine prochaine sera plus cool... <br /> Il y a les pleurs de tristesse, de colère, de fatigue et de crainte. <br /> Pour la crainte cela concerne la récréation, les changements de lieu ou d'activité, la cantine, etc.<br /> Pour la colère, cela concerne souvent le moment de la séparation avec les parents.<br /> Généralement, ceux qui n'ont rien dit le premier jour expriment leur désaccord le deuxième jour en comprenant que ça recommence! Et ce n'est que le début... une rentrée mal expliquée, mal explicitée sans doute...Bref, avec l'expérience on apprend à consoler, rassurer, distraire ou laisser en paix, selon les cas.<br /> Et c'est souvent dur en début d'année, avec les parents dont c'est le premier enfant, de faire comprendre les choses pour que l'accueil et la séparation se passent au mieux.<br /> Heureusement, la réunion de rentrée qui pointe le bout de son nez va permettre de régler beaucoup de craintes chez les parents, leur permettre de déculpabiliser et de nous faire confiance! On y croit! ^_^
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V
Quelques pleurs, surtout à l'accueil au moment de la séparation avec les parents. Mais j'ai la chance d'avoir les fenêtres du côté de la route et en sens unique donc si les parents sont en voiture, ils passent devant la classe. Du coup on attend papa ou maman, je demande la couleur de la voiture, leur papa est en train de monter dans sa voiture, il arrive....
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F
En fait on voit bien que pour ceux qui pleurent c'est pour ts c'est pareil. Ce qui pose problème c'est les moments de jeux libres, non encadrés par l'adulte et les moments de flotemments (arrêt d'une activité pour passer à une autre).<br /> Quand ils vt apprendre à jouer seul, puis avec les autres le moment de l&quot;accueil sera plus facile. A ns de les guider dans cet apprentissage.<br /> Et quand le déroulement de la matinée sera bien ancré ds leur tête les moments de flottement ne seront plus source d'angoisse. Pour cela je mets en place cette semaine une frise de la matinée avec les photos que j'ai prise cette semaine. On déplacera une épingle à linge à chaque changement d'activité, ca devrait les rassurer.
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A
Quelques pleurs cette année aussi, qui reviennent régulièrement dans la matinée voire journée pour ceux qui restent.<br /> Paroles rassurantes, propositions d'activités, câlins, bisous...parfois tout cela ne &quot;marche pas&quot;. Dans ma circo, un protocole appelé &quot;caché-trouvé&quot; a été testé et j'avoue ne pas le suivre à la lettre mais piocher dedans. Ce protocole a pour but d'amener les élèves à prendre conscience qu'un objet (ou une maman) qu'on ne voit plus existe quand même encore...donc à entrer dans l'abstraction en (rapide) résumé. Pour exemple, les paroles d'un de mes petits &quot;j'ai peur de ne plus te voir&quot;, en parlant à sa maman ! Sous-entendait-il jamais ?<br /> Bref, à l'accueil, je propose donc à mes petits qui pleurent des activités tirées de ce protocole: par exemple, vendredi on a joué à cacher le chaudoudou dans un foulard et à le retrouver...Les pleurs se sont arrêtés...A suivre lundi...
M
Pour la première fois cette année les pleurs ont été intenses et je me suis trouvée désarmée ;; les autres années en prenant l'enfant en lui faisant savoir que je l'entendais, que je comprenais et je rappelais que maman et papa ne l'oublient pas même s'ils ne sont pas là, calmait l'enfant. Cette année rien à faire et tout au long de la matinée j'entends &quot;maman&quot;, &quot;papa&quot;..... Ce ne sont plus vraiment des pleurs mais des paroles plaintives qui déclenchent des pleurs chez des enfants qui ne pleuraient pas. Il est vrai qu'en activité les enfants pleurent moins mais dès que l'on change d'activité ça recommence. Vendredi ça allait mieux mais je ne suis pas tranquille, je crains la coupure du week-end. Il est vrai que le grand groupe 28 élèves de petite section (les plus jeunes de l'école) n'arrange pas les choses... Si vous pouvez me rassurer...
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I
oui donc ce sont les moments collectifs qui sont plus délicats , et tu as effectivement raison, les repères visuels aident les élèves à comprendre le temps qui passe et à être rassurés face au vide qu'ils ressentent dans un environnement inconnu et à conquérir. Tout ce qui va créer la surprise permet d'attirer leur attention et de les calmer, il faut donc trouver des astuces qui les surprennent: plutôt que d'aller normalement jusqu'à la salle de sport, on vole en faisant semblant, ou bien on marche tout doucement ou encore on y va à reculons ( histoire de marquer son état d'esprit de manière rigolote)... La marionnette fonctionne bien pour capter l'attention parce qu'elle surprend, parce qu'elle ressemble aux doudous, parce qu'elle raconte leur vie. La musique, les chants sont de bons capteurs également, et évidemment comme il l'a été dit les activités c'est à dire l'enfant agissant se sent en sécurité et se trouve concentré sur sa tâche donc ne reste pas dans sa tristesse. C'est pourquoi il est conseillé de donner beaucoup d'occasions de faire, d'agir et tous les moments d'attente, de collectif doivent être diminués le plus possible.
M
Lorsqu'un atelier est terminé et que nous partons dans la salle de sport par exemple, les pleurs reprennent. J'explique ce que l'on va faire avant mais en ce début d'année la frise de la matinée n'est pas encore affichée pour les enfants ce que je regrette beaucoup...
I
Quand tu dis &quot;dés que l'on change d'activité, ça recommence&quot; est ce que tu peux définir plus précisément ?
A
Dans ma classe, 30 Ps.<br /> Avec la rentrée échelonnée, notre premier jour à 30 etaient vendredi. Il y a eu des pleurs :<br /> - qui ont duré 1-2 minutes, le temps d'un calin et de trouver avec l'enfant une activité :puzzle, dessin, album, jeux<br /> - qui ont duré quelques minutes de plus, en général en gardant l'enfant a côté de moi pendant l'accueil des autres ça passe<br /> - qui ont duré une bonne partie de la matinée avec des pauses... J'ai observé que les pleurs se calment pendant que l'enfant est occupé : lecture, chant, activité à table et que la classe est presque silencieuse<br /> - qui commencent pendant ou apres la récréation, dans la cour mon truc c'est la promenade en chantant. Nous avons dans la cour un mur peint avec une fresque représentant des animaux au milieu de fleurs, je leur fait chercher les animaux et je chante une chanson avec cet animal<br /> - qui arrivent ou reviennent avec l'arrivée des parents, des émotions contenues dans la journée et là souvent ce sont les parents que je rassure...
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F
J'ai beaucoup de chance cette année car très peu de pleurs. Mais je plante le décor : 4 PS1, 9 PS2, et 5 MS.<br /> Parmi ces élèves j'avais déjà l'année dernière les 5 MS et 5 actuels PS2. Et j'ai 7 nouveaux qui sont venus 3 matinées en fin d'année scolaire. Et bien ça change pas mal de choses je trouve, ils me connaissent et connaissent l'ATSEM, ils connaissent les lieux. Parmi ces 7, deux petites pleurent le temps de la séparation, mais une fois que les parents sont partis c'est fini.<br /> Par contre une PS2 qui était dans une autre école l'année dernière pleure beaucoup, je ne sais pas trop comment la soulager, mais par contre dès qu'on passe au regroupement les pleurs cessent et ne reprennent pas.<br /> Avec mon ATSEM on essaie de la mettre en activité en attendant ce moment de regroupement, mais elle refuse systématiquement et pleure...<br /> On verra lundi comment ça se passe.<br /> <br /> L'année dernière j'ai vécu quasi deux semaines de pleurs, c'est vrai que c'est long et comme tu le dis : DESARMANT !<br /> <br /> Bon courage à toutes, ça va passer.
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M
Dans ma classe, il y a des pleurs, mais cela ne me gène aucunement ... On accompagne les enfants (mon ATSEM est parfaite la dessus surtout quand je fais l'accueil des autres) dans leur tristesse. Pour les uns c'est un calin, pour les autres c'est un moment à côté de nous en nous donnant la main ou un moment tranquille avec doudou dans un coin de la classe.<br /> Les pleurs cessent en 10 minutes. Si d'autres reprennent on verbalise &quot;Je comprends que tu sois triste, mais maman ou papa viendra te chercher ce soir à l'école. Aucun enfant ne dort dans l'école, la maitresse non plus. Viens on va jouer aux ....&quot;<br /> <br /> Le plus difficile c'est les non francophones qui ne sont absolument pas rassurés par nos paroles. Alors on essaie de faire des caresses, d'avoir des paroles douces ... mais encore faut-il réussir à apprivoiser l'enfant. <br /> <br /> Une petite anecdote de mardi au réveil dans la classe où ils arrivent un par un.<br /> <br /> Un petit garçon arrive en pleurant, doudou serré contre lui, je lui demande :<br /> &quot;Tu veux jouer aux voitures avec moi ? -&gt; NON<br /> Tu veux jouer aux légos -&gt; NON<br /> Tu veux faire un dessin -&gt; NON&quot;<br /> Voulant faire cesser le NON, je lui propose un bonbon pour voir sa réaction -&gt; NON aussi pour le bonbon.<br /> Tu veux un calin -&gt; NON<br /> Tu veux un bisou -&gt; OUI me dit-il en arrivant et en posant se tête sur mon épaule pour avoir son bisou sur la joue ... Et après c'était reparti avec le sourire ....&quot;<br /> <br /> Je pense qu'il faut qu'on soit rassurant au maximum, donc moi, j'emmène les pleurs qui pourraient me stresser très loin, ce qui fait que je les entends moins, donc je ne stresse pas ....<br /> <br /> Bonne journée<br /> <br /> MC
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