La confiance en soi, une philosophie de Charles Pépin
Je me souviens de mon émotion la première fois que je me suis retrouvé devant un Rothko. Une toile immense, orange et jaune. Soudain là, devant moi. Une pure présence. La beauté, c’est une présence qui en appelle une autre. J’étais devant Rothko, comme devant la mer en Corse : certain que c’était beau, qu’il y avait une vibration de la lumière, quelque chose d’éternel, de vrai . Une densité inouïe de spirituel au cœur de la matière. Pourtant je n’y connaissais rien, je ne savais même pas qui était Rothko. Mais je n’avais aucun doute. J’avais une confiance totale en mon sentiment, en mon jugement, en moi. C’était en même temps une confiance en cet artiste que je ne connaissais pas, en l’art, en la beauté, en la vie.
Ma lecture du moment où Charles Pépin nous conseille de nous émerveiller. Quel écho pour moi ce passage qui évoque un tableau de Rothko (que j'aime par-dessus tout), l'émotion et la confiance en soi affirmée quand on dit que c'est beau... Je vous recommande son livre.