fiche EPS gym tapis
Cela fait plusieurs semaines qu’apparaît la gym tapis dans mes préparations. Il est temps que je m’en explique.
Ce type de séance vise à travailler une action motrice ( exemple : sauter) dans différentes situations.
Dans les années 80, nous avons assisté et participé au développement des préaux aménagés. Ils devaient répondre à l’évolution de la pratique sportive en termes de matériel et de sécurité. Il fallait pouvoir utiliser des cordes, des filets, des trapèzes …. Le sol était recouvert de tapis.
Ces aménagements devaient profiter à tous les élèves de l’école, les équipes pédagogiques se sont penchées ensemble sur la réalisation de fiches d’activités. L’idée était que les élèves devaient aborder les situations mises en place avec leurs propres réponses et que le milieu devait être suffisamment stimulant pour que les réponses soient variées, riches et incitatives. Des consignes brèves et non restrictives devaient arriver au fil des séances. Une installation avait une durée d’utilisation de 4 à 5 séances voire plus selon le cas.
Depuis dans notre école, nous nous sommes tenus à la séance gym tapis une fois par semaine, nos fiches d’activité ont évolué, ont été remaniées.
Elles comprennent un objectif : un verbe d’action, et plusieurs ateliers (4 ou 5).Elles présentent une progression, c'est-à-dire qu’il peut y avoir plusieurs fiches SAUTER avec des difficultés différentes.
Pour la semaine 11, l’objectif est SE BALANCER.
L’ atelier 1 comprend une corde entre deux bancs, l’atelier 2 : un échelle de corde au dessus d’un tapis numéroté (1,2,3),l’ atelier 3 : une balançoire face à une clochette, l’atelier 4 : des barres parallèles et pour chacun des TAPIS.
Dés la première séance, je demande toujours aux élèves d’observer le matériel et de dire ce qu’ils auront à faire, ce qu’ils viennent apprendre. Si le verbe d’action n’est pas cité, je ne le donne pas, je laisse les élèves aller où ils veulent, les consignes de sécurité sont rappelées en début de séance et notamment j’insiste toujours sur : attendre que le tapis soit vide pour y aller. C’est leur plus grande difficulté à 3 -4 ans : savoir attendre.
Nous nous regroupons en fin de séance et nous reprenons les idées émises en début pour vérifier si leurs réponses correspondent . En général , le verbe d’action émerge naturellement après avoir pratiqué .
Au fil des séances, les enfants verbalisent leur manière de faire, comment ils réussissent à se balancer par exemple, comment mettre les mains, où les mettre , que faire des pieds …
Un élève qui ne veut pas aller à un atelier périlleux n’est jamais contraint, il ira quand il se sentira assez fort. Je les sollicite mais je ne les oblige pas.
A la seconde séance , j’évalue les difficultés de chacun, et je leur propose de venir à l’atelier « moyen » ( les ateliers sont aussi de difficulté différente), celui qui est passé à l’atelier reçoit un bracelet en tissu afin que je repère qui est venu, ce petit bracelet ,qu’ils rendent en fin de séance, est très incitatif.
En fin de cycle, il est nécessaire de mesurer la progression de chacun « Je sais me balancer entre deux bancs » ou « Je touche la clochette avec mes pieds en me balançant tout seul »….
Cela donne l’occasion d’une évaluation à mettre dans le cahier de liaison, pour celui qui n’y est pas parvenu, la formulation peut être la suivante : « Je ne sais pas encore, j’essaie à nouveau. »
La même installation servira aux moyennes sections et aux grandes sections, du matériel peut être ajouté, des consignes plus précises ou une demande aux élèves de formuler eux-mêmes leurs consignes peuvent être imaginées.
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