lettre aux parents

Publié le par isa

Après m’être adressée dans une lettre aux enseignants ,en cette fin d’année, je me tourne vers vous ( mon blog est aussi à destination des parents, je ne l’oublie pas, même si j’ai peu de témoignages de leur part )pour vous encourager à poursuivre l’intérêt que vous portez à l’école et à votre enfant devenu élève.

Je voulais aussi vous dire que vos compétences parentales sont bien là et qu’il y a eu beaucoup plus de défaillances dues au manque de confiance en soi plutôt qu’au manque de compétences, que vous avez la capacité à inventer votre famille.


Il vous est parfois difficile de savoir où est vraiment votre place de parent d’élève ( trop/ pas assez). Le dialogue avec les enseignants vous semble quelquefois restreint, chacun espérant que l’autre s’exprime ou croyant qu’il préfère qu’il se taise.

 

« Le langage est le seuil de silence que je puis franchir. Il est l’épreuve de l’infini ».

 

La proximité famille-école existe déjà de manière informelle ,la plupart du temps,dans les relations  indirectes à travers ce que votre enfant vous raconte, vous rapporte, il est votre messager.

 

Il est important d’agir à un rapprochement visible de ces deux pôles de la vie de votre enfant, un rapprochement accueilli, désiré, soutenu et demeurant présent. Je connais votre attachement à sa destinée scolaire, durant 30 ans j’ai observé et vu toutes les familles avoir le désir profond de la réussite de leur enfant. Ce rapprochement est à mes yeux un des moyens de la favoriser.

 

Comment ? En y croyant, et ce n’est pas rien car il est plus facile de faire des reproches et de se décharger sur l’autre, je ne dis pas ça uniquement en direction des parents, en cela cette lettre rejoint la précédente, de nouveau, j’insiste sur notre vision normée qui est celle de pointer les failles, les échecs, les manques et je crois qu’il faut sortir de cette norme et exercer notre inventivité, nous n’en manquons pas, elle a parfois tendance à rester secrète.


 
Les enfants ont besoin de nous ENSEMBLE.

 

Imaginons ……

 


 

 

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V
Bonjour,<br /> je voulais avoir un ou des avis sur la question que m'ont posé des parents de ma classe à propos de leur fils qui est gaucher (ils sont inquiets...) Il fait pipi au lit de temps en temps, pleurait énormément en début d'année et en fin d'année est tout transformé : il rit, a des amis,est très apprécié des petites filles, participe à toutes les activités ( est très maladroit encore en graphisme...sans doute peu en confiance) et préfère jouer tranquillement par rapport aux autres petits garçons qui font plutôt la bagarre.<br /> Je suis vraiment étonnée de voir combien les attentes des parents et notamment du papa pèse sur les épaules de ce petit garçon ( il m'a dit avoir peur de papa quand il fait pipi au lit)et je vois donc les parents en entretien essentiellment pour les rassurer mais comment faire passer le message au papa? pour qu'il soit moins "exigeant" envers son fils de 4 ans et le laisse évoluer à son rythme? <br /> <br /> Merci beaucoup pour les réponses
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I
<br /> bonsoir Valérie,<br /> Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les parents sont inquiets alors que tu décris un petit garçon qui semble s'être bien adapté à l'école. Sont-ils soucieux du fait qu'il soit gaucher ou à cause<br /> des pipis la nuit ? Je ne comprends pas trop. Avec les éléments que tu donnes, je te conseille de les faire parler sur leur inquiétude afin de clarifier leurs attentes puis de les rassurer<br /> effectivement sur les capacités d'apprentissage de leur fils, d'insisiter sur le fait qu'un enfant de 3-4ans peut encore ne pas bien maîtriser sa vessie en dormant , qu'il s'agit d'immaturité et<br /> que les garçons sont plus tardifs que les filles en général, qu'il n'a en aucun cas conscience de ce qu'il fait et que le punir ( si c'est le cas) peut aggraver les choses. Qu'être parent demande<br /> beaucoup de patience ! Je pense qu'il faut que tu sois bienveillante , que tu écoutes ce qu'ils ont à dire, qu'ils trouvent avec toi un espace de parole pour que leur inquiétude soit reçue et<br /> entendue en premier lieu puis que tu dises ce que tu penses vraiment des progrès de leur fils, de sa capacité à s'adapter qui a été efficace, des observations que tu as pu faire ( rire, le plaisir<br /> de jouer ...), afin de les amener à regarder leur fils autrement, puis délicatement donne des conseils concrets ( pour le pipi au lit , faire un petit calendrier et marquer les jours où il n'y a<br /> pas eu de pipi au lit et non pas l'inverse, c'est parait -il trés efficace ), insiste sur la confiance dont l'enfant a besoin pour se construire et qui est celle que ses parents lui ont donnée, sur<br /> le besoin d'encouragement et sur les jeux que le papa et son fils peuvent faire ensemble ( aller faire un tour en vélo...) si le papa veut que son fils soit plus attiré par les jeux de garçons , il<br /> est mieux que par moments ils se retrouvent entre garçons !!!<br /> Bref, tout doit être dit de manière délicate sans accusation, sous la forme d'échanges, avec ta propre confiance en leur capacité d'être parents, ils ont besoin que tu les rassures sur cette<br /> compétence, voilà ce qu'ils viennent chercher auprès de toi, il me semble. à bientôt valérie.<br /> <br /> <br />