La place du petit L chez Géraldine B

Publié le par isa

J'ai un souci avec un petit L. qui a le plus grand mal à trouver sa place, fait des crises énormes en criant hurlant frappant mordant. .. Y compris les dames en cantine et garderie et moi...
En dehors de ses crises declenchees par le départ de la maman ou par la frustration genre la perte au jeu ou une remarque qui lui déplaît, il tape sur les camarades qui le dérangent.
J'ai peur qu'à terme on finisse par lui refuser l'accès au périscolaire car il rend les trajets et le service très compliqués.
J'essaie de garder les limites en l'isolant souvent avec son doudou pour l'aider à reprendre le contrôle de lui... mais c'est très difficile ... Mon questionnement porte sur les limites à lui donner ,aux aménagements à faire et au moyen de l'expliquer aux autres je parle des enfants et des autres adultes atsem et dames du périscolaire qui pour certaines trouvent injuste de faire un traitement de faveur pour lui..

Si toi ou des collègues du site on des idées. ..je suis preneuse.

La place du petit L chez Géraldine B
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Publié dans la salle des maitres

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G
Bonsoir tout le monde !<br /> Quelques nouvelles de la journée :<br /> Ce matin L. ne voulait pas venir à l'école, je ne l'ai pas forcé à entrer. Je lui ai dit de prendre son temps, et mon Atsem est sortie fait un sitting près de lui dans le couloir pour assurer sa sécurité. <br /> Au bout d'un moment j'ai mis le timer de mon portable et j'ai dit à L. que quand il sonnerait je comptais sur lui pour qu'il me l'apporte dans la classe. <br /> Ca a marché !<br /> Bon... ensuite, dans la matinée il a un peu tapé violemment deux camarades mais il a su entendre qu'il devait s'excuser et n'a pas fait de crise !<br /> Je sais que tout n'est pas terminé. Demain, les choses ne fonctionneront peut-être pas pareil ...<br /> Mais cette petite victoire a rendue a journée tellement plus belle ! <br /> Petite victoire aussi car N. n'a pas pleuré à la récréation. J'ai eu l'idée de lui donner la photo de sa maman dans la cour, il y avait de la patafix donc ensuite je l'ai collée au mûr, il s'est détaché de la photo puis petit à petit est parti jouer. <br /> J'ai même pu lui présenter quelques copines. Il était ravi ! <br /> Heureusement qu'il y a des journées comme ça ! (Je passe sur C. qui m'a mis la classe sans dessus dessous !!!)
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D
Bonjour l'entretien avec les parents de la petite fille traumatisée par mon petit L s'est bien passé. La famille et moi même essayons de lui apprendre à s'opposer mais elle n'y arrive pas bien encore car elle est très douce et calme et être ferme est difficile pour elle.<br /> D'autant plus que cette semaine il a eu une journée très difficile durant laquelle il a passé son temps à jeter des kapplas et des legos dans la classe et sur les autres . Impossible de faire mon atelier dirigé car je devai tout le temps me lever pour lui dire &quot;NON&quot; . Il a terminer par donner un grand coup de mallette de docteur à la petite fille, là je l'ai changé de classe pour 10 minutes car je n'en pouvais plus et les autres non plus. Malgré tout ils l'adorent et s'inquiètent quand il n'est pas là et fêtent son retour .<br /> J'ai un autre problème avec un enfant qui ne veut pas grandir. Il est à l'école depuis déjà un an (petite section première année) et a toujours la même attitude passive, reste tout le temps sur le banc à attendre, ne suis pas son groupe en atelier, parle peu, Dis &quot;maman&quot; quand on lui demande d'enfiler sa blouse etc. Je ne pense pas qu'il y ait un problème de compréhension mais juste un problème de maturité et d'envie de grandir car il peut aussi faire le petit fou ou rire d'un rien en faisant le clown . Je précise qu'il fait sa deuxième année de petite section, est né en mars et on peut donc considérer que s'il avait besoin de plus de temps, on lui a donné. Que faire pour lui donner envie de grandir et de rentrer dans les apprentissages ?<br /> J'ai rencontré les parents inquiets et conseillé des trucs comme prendre un lit de grand (déjà fait), arrêter de boire au biberon en choisissant avec lui une super tasse avec ses héros préférés , le laisser s'habiller tout seul en lançant de petits défis tous les jours, regarder avec sa maman des photos de sa maman quand elle était petite et montrer qu'elle aussi est allée à l'école et a grandi, valoriser tous ses progrès de grands avec une jolie bille dans un bocal etc . Malheureusement je sèche un peu et pense qu'un psy serait de meilleur recours.<br /> Si quelqu'un a des idées....<br /> merci
I
Évidemment, tu restes ferme avec le petit agresseur, même s'il a des difficultés, il peut comprendre les interdits, ne jamais laisser passer une agression, il a besoin de limites lui aussi.
I
Exactement Dossen, s'affirmer ce n'est pas agresser l'autre en retour mais avoir une attitude dissuasive , tout ce que tu proposes est juste, des jeux de rôles peuvent être faits pour s'exercer à cela. On y joue en regroupement, en atelier, en EPS notamment lorsqu'on choisit les jeux d'opposition...
D
Merci Isa. Quand tu dis que je dois lui apprendre à s'affirmer, comment penses -tu qu'elle peut le faire? En disant NON fermement , en disant &quot;laisse moi tranquille&quot; ? En allant chercher l'adulte ?<br /> Je pense que certains parents répondraient qu'elle a le droit de taper en retour mais je ne cautionne pas cela.<br /> As-tu d'autres idées?
I
Dossen, dans la situation que tu décris, il y a deux protagonistes, le petit garçon en difficulté qui harcèle et la petite fille qui se laisse faire. Il va donc falloir travailler sur les deux plans. A la fois, tu tiens ton rôle de protectrice et tu remets le petit garçon à sa place en lui rappelant l'interdiction ( faire mal, etre brusque, imposer un comportement que l'autre ne désire pas...) mais tu vas aussi faire un travail avec cette petite fille qui ne sait pas encore se protéger et s'imposer. C'est presque ce qui est le plus important. C'est donc ce discours qu'il y a à tenir aux parents, t'engager à aider leur fille à ne pas se laisser faire, lui donner les moyens de s'affirmer. Il est évident que la changer d'école n'est pas une solution , c'est certainement sa faiblesse qui attire ce petit garçon, il a senti cette vulnérabilité et il sent qu'il peut agir. Cela veut donc dire qu'elle se retrouvera de nouveau dans une situation similaire sous une autre forme, mais qu'elle a besoin de construire son affirmation d'elle.
I
Je réponds d'abord à Géraldine, car je n'avais pas vu son commentaire ( j'ai été accaparée ces derniers jours et ai un peu délaissé mon attention vigilante au blog. Donc je suis ravie de ce que tu nous décris. Je te remercie aussi de venir dire tes petites victoires car on oublie parfois de le faire et le débat reste un peu en suspens. Ce que j'observe c'est que ton regard a changé grâce à toutes ces discussions et que ton petit L l'a ressenti, il s'est senti compris et c'est un point extrêmement important, même si comme tu le dis, il ne va pas changer de manière spectaculaire immédiatement mais des pas se font, garde courage et dis toi qu'il a besoin de personnes comme toi qui vont accepter d'avoir toute cette patience, tout en gardant une certaine fermeté, c'est à dire celle qui protège.
D
Bonjour, je continue le débat car j'ai moi aussi un problème dans ma classe. Un petit garçon de 3 ans qui a probablement des problèmes neuro ou psy. Difficile pour l'instant de parler de handicap. Il parle peu, répète papa tout le temps, ne regarde pas dans les yeux, ne sais pas répondre aux questions, ne participe pas aux ateliers, à des refus aux activités sous formes de panique, des difficultés à jouer ou communiquer avec les autres. Cependant il y a eu beaucoup de progrès et je sens que j'ai gagné sa confiance. J'ai de bonnes relations avec les parents qui ont du mal à accepter sa différence (normal, c'est difficile) mais ont pris la question en mains et ont déjà plein de rendez vous dans différentes structures. Mon problème est qu'il est depuis le premier jour &quot;obsédé &quot;par une petit fille , (amoureux je crois) qu'il la recherche tout le temps, se frotte à elle , l’embête car il est incapable de faire les choses en douceur, il la brusque, la fait tomber et la petite ne veut plus venir à l'école.<br /> J'ai expliqué plusieurs fois à l'enfant d'être moins brusque , à la petite fille aussi qu'il l'aimait bien mais ne savait pas être doux pour lui montrer, aux parents aussi, mais là demain, j'ai rendez vous avec la maman de la petite fille qui malgré toute sa patience, n'en peut plus , était en larmes hier. J'ai peur qu'elle quitte l'école.<br /> Hier du coup, j'ai changé la petite de groupe pour qu'elle ne soit plus avec le petit garçon mais que faire de plus, que dire aux parents qui voient bien que cet enfant est en difficulté mais ont peur pour leur fille.<br /> merci de m'aider si vous avez des idées, Dossen
G
Le rendez-vous pris c'est avec un psychologue le 1er décembre. <br /> Je l'ai appris par mail par la maman qui m'a remerciée pour le mot et toute l'attention que je porte à son fils.
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I
Oui Géraldine tu as fort à faire et tu es très engagée pour réussir à aider ce petit garçon. Même si tu penses que cela n'avance pas assez vite, il y a certainement des choses qui bougent et l'étape où on a le sentiment que ça s'aggrave comme tu le ressens actuellement est souvent annonciatrice de progrès , c'est pourquoi tenir est primordial afin de permettre le passage au mieux. Tu ne parles pas du tout du papa, avez vous essayé que ce soit lui qui l'accompagne un peu à l'école ? Je trouve que ce refus de venir à l'école s'adresse d'abord à sa maman et qu'il aurait sûrement besoin du papa qui joue son rôle de tiers séparateur. J'ai le sentiment qu'il sent que les adultes sont prêts à céder ou pourraient céder à ses désirs et qu'il agit dans ce sens. Il a besoin d'entendre que sa place est à l'école et que sa maman continue de l'aimer. A-t-il la possibilité d'avoir une photo de sa maman dans la classe ? Ce sont des choses à essayer.
G
Bonsoir, <br /> J'arrive un peu tard pour lire toutes vos réactions. Je n'ai pas encore lu ce soir le lien vers l'article traitant d'un cas similaire.<br /> L. n'a clairement pas envie de venir à l'école et tout est là. Il s'exprime très bien, et fait preuve de beaucoup de compétences, il comprend les histoires, interagit beaucoup en réunion lorsqu'il est intéressé. Je le trouve vif. En revanche, il a du mal à se concentrer pour apprendre quelque chose de nouveau. Il refuse souvent les ateliers proposés. <br /> Mardi soir il a fait une crise quand sa mère est venue le chercher... il lui a dit qu'elle était méchante de le laisser.<br /> Donc clairement, dans tous ses actes il exprime son désaccord pour venir à l'école.<br /> Proposer un coussin pour taper est une idée. Lui donner envie en est une autre complémentaire ... mais comment ? Je pense avec retard peut-être, quand j'en aurai le temps et l'énergie, faire un &quot;passage&quot; histoire de rendre l'arrivée en classe plus sympa et agréable. <br /> Je suis en contact très régulier avec la maman. Un rendez-vous est pris. <br /> J'ai été a une conférence hier soir sur les enfants qui dérangent. <br /> Passionante cette conférence. <br /> Il est conseillé d'adapter la classe pour tous afin que l'enfant dit différent y trouve sa place aussi. <br /> Il est conseillé d'être ferme mais pas engagé émotionnellement.<br /> Il est conseillé, d'éviter de contact mais de pas lâcher si on y est forcé tout en expliquant à l'enfant qu'on cherche à le protéger et protéger les autres aussi. <br /> Il est enfin conseillé de proposer deux choses et de lui laisser le temps de choisir et de se tenir à ce qu'on a dit. <br /> Ca remet les idées bien au clair même si tout ça, je le savais...<br /> Ce matin j'ai essayé de mettre en pratique... mais il m'a foncé dessus, a essayé de me mordre a mis le doigt dans l'oeil de l'ATSEM...s'est roulé par terre a hurlé au moins 20 mn d'affilé et le terme n'est pas exagéré. Il a refait la même chose pour aller au centre aéré. Ils ont du le porter...<br /> Cet après-midi j'ai tenté de lui écrire un petit mot avec une photo de lui heureux et souriant dans la classe en lui rappellant qu'il avait passé de bons moment avec nous et que je voulais lui rappeler.<br /> (En effet j'ai les adresses mail de tous les parents, les autorisations de photographier de de mettre sur dropbox et je partage chaque semaine voir chaque soir quand j''y arrive, les photos des enfants en activité sur les ateliers autonomes, les ateliers dirigés (une sur chaque atelier différent) et surtout en eps. Photos prises avec la tablette et que nous visionons parfois au coin regroupement pour du langage. Vu que je suis très connectée, certains parents m'inforement des absences ou communiquent avec moi par mail, à mon invitation.)<br /> Pour le moment quand il est en crise donc, mon Atsem l'isole dans le dortoir jusqu'à ce qu'il reprenne le contrôle de lui même car en effet en crise on voit bien qu'il ne contrôle plus rien de ses émotions.). Il arrive a se calmer et revenir en s'excusant de son comportement. <br /> Ce matin il m'a dit verbalement qu'il voulait me taper, m'a tiré la langue, dit que j'étais méchante. J'ai alors répondu, qu'il était interdit de taper. Que si il voulait le faire il m'était impossible de faire EPS avec lui et qu'il resterait avec mon ATSEM. Il est resté, il n'a pas frapé et ensuite la matinée s'est bien terminée... si je fais abstraction du fait qu'il a levé la main au moins 10 fois sur ces camarades y compris pour faire régner le calme quand je faisais la lecture du jour. <br /> C''est complexe... Dans un contexte de classe de 26 PS dont une petite fille trisomique et d'un petit garçons aux troubles autistiques... <br /> En ce qui concerne le lien avec les dames, il est vrai que c'est délicat ... mon atsem est une perle, elle est géniale ! Je dirais qu'elle a encore plus de psychologie que moi. En revanche, d'autres astem de l'école ne sont pas comme elle, et à la cantine, le matin, refusent de faire autrement pour lui et vont direct au clash. Un mercredi sur deux c'est une de ces dames dans ma classe et c'est difficile... elle me fait des remarques sur les ateliers dangereux (celui avec les noix), et ne comprend pas que je ferme le yeux sur certaines choses vis à vis de L. car à mes yeux elles ne sont pas essentielles et je ne veux pas déclancher une crise et briser le travail difficilement accompli. <br /> J'ai été longue, et fait certainement de erreurs de français... mais il est tard et je suis fatiguée.<br /> Vos réponses et votre soutien me fait du bien. <br /> Peut-être qu'à la lumière de ce que j'ai écrit d'autres idées émergeront. <br /> En tous cas merci !
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I
On a un peu échangé avant-hier soir Géraldine, je te mets un lien vers un article similaire, avec une situation qui pourrait sembler identique, Olaine l'enseignante a demandé de l'aide et ensuite elle est venue donner des nouvelles de sa situation http://www.ecolepetitesection.com/article-olaine-et-son-petit-casse-tout-la-salle-des-maitres-113169656.html<br /> Chaque cas est unique , car chaque enfant est unique, on ne peut savoir à l'avance ce qui va fonctionner pour celui qui nous soucie. C'est pourquoi je conseille un vrai temps d'observation pour comprendre le plus possible comment l'enfant réagit, comment il devient agressif, ce qui l'apaise....<br /> Je t'ai demandé s'il savait parler car c'est souvent un problème de communication qui est à l'origine de certaines agressivités, tu m'as répondu que oui, et qu'il comprenait très bien. Cela se situe donc vis à vis du groupe. Effectivement, tu as bien perçu qu'il se situe en dehors du groupe et qu'il incite à un traitement de faveur ou du moins spécifique. Qu'as-tu déjà tenté puisque tu dis que les dames n'acceptent pas la différence de traitement ? Pose-t-il des problèmes chez lui ?<br /> Les limites sont clairement celles qui sont en vigueur dans ta classe, c'est-à-dire l’interdiction de faire mal aux autres et cela même si la frustration est grande. Comme l’ont dit Maud et Sylvie, il doit se sentir protégé, le laisser faire ce qu’il veut pour éviter une crise n’est pas lui rendre service, c’est terriblement insécurisant. La limite protège les autres mais également celui qui tape, c’est l’aider à vivre avec les autres dont il a besoin, il ne peut se développer psychiquement qu’en apprenant à tenir compte des autres, accepter qu’il se livre à un comportement où ceux qui l’entourent sont tels des objets qu’on malmène sans précaution est lui laisser croire qu’il pourrait être lui-même un objet sans humanité.<br /> S’il ressent le besoin de taper, il faut trouver un exutoire (coussin par exemple).<br /> Est-ce que tu arrives à comprendre pourquoi il se met dans cet état ? Comment as-tu travaillé l’apprentissage de la frustration ou comment envisagerais-tu de le travailler ?
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S
Quelle remise en question parfois pour nous adultes! Et oui, s'observer confisquer une tétine + doudou à une petite fille car elle y est accrochée, ne parle pas, fait des allers retours entre son sac à dos et la classe, la confisquer car c'est exaspérant (!) de se dire qu'en novembre alors que la majorité des enfts prend plaisir à rester ds la classe, chanter.....Et observer que la petite fille en question pleure et ne se calme pas...et finir par se dire qu'on a eu tort, réfléchir à ce qu'on pourrait faire, lui laisser du temps....Tout cela pour dire que oui c'est bien au cas par cas, que les observer est le mieux, qu'il est facile d'en parler, que le quotidien, ce qui se passe ds la classe est becp moins aisé, qu'on se trompe mais que l'on peut revenir dessus, avoir par contre des règles (pas taper, pas crier sinon petite chaise), montrer à cet enft qu'il est important à nos yeux.....Quel métier! Parfois fatigant, non moins passionnant....rencontrer les parents, ceci aussi me semble important pour mieux comprendre, observer....Tu nous donneras des nouvelles Géraldine, je t'en donnerai de mon petit R qui se colle à son copain G pour s'EXCITER, et qui transgresse toutes les règles (de déplacement, d'écoute...comme si était seul ds la classe). Je m'en vais l'observer davantage ds la classe, en activité, en jeu libre, en récré, en EPS et prendre RDV avec ses parents qui sont ds une situation familiale délicate (R vient d'être pris en charge par le CMPP, sur demande de la maman). Voilà, moi je trouve que cela peut être sympa de se faire une petite rubrique pour évoquer des situations travaillées un peu similaires (même si excuse moi j'ai surtout parlé de mon cas et non du tien...mais je sais par expérience que lire le processus chez quelqu'un d'autre, fait avancer, cela peut rassurer, se poser des questions...
E
C'est vrai que c'est aussi un problème de gérer les adultes de l'école qui n'en peuvent plus et qui ne supportent pas qu'on fasse un traitement différent pour un seul enfant... L'année dernière, j'ai beaucoup discuté avec mon ATSEM et les autres ATSEM de l'école qui l'emmenaient à la cantine (il faisait une énorme crise à chaque départ à la cantine). Elles refusaient par exemple catégoriquement qu'il emmène son doudou à la cantine, alors que c'était ce qui le mettait dans tous ses états... J'ai donc dû insister longuement auprès d'elles en leur expliquant qu'il fallait être bienveillantes et que l'autoriser à garder son doudou l'aiderait à se calmer car il se sentirait plus en sécurité. Ca a été difficile avec certaines, car elles l'avaient pris &quot;en grippe&quot; et n'arrivaient pas à comprendre que justement elles devaient être encore plus attentives et bienveillantes avec cet enfant qui les bousculait dans leurs habitudes.
E
Salut Géraldine,<br /> <br /> J'avais moi aussi un élève comme le tien l'année dernière. Il m'a complètement retourné toute la classe et j'ai beaucoup moins avancé que les autres années car je devais sans arrêt stopper ce que j'étais en train de faire pour gérer ses crises. Alors j'ai fait tout ce qui a été dit jusqu'à présent : isoler sur une petite chaise, montrer la règle imagée &quot;Je ne fais pas mal aux autres.&quot; etc... mais c'était encore pire car il faisait des crises énormes dès qu'il était puni (c'était même pire que les autres crises). Je vais peut-être enfoncer des portes ouvertes, mais as-tu rencontré les parents? Ca peut t'aider à mieux cerner le pourquoi des crises de cet enfant, et surtout en parler avec eux permet une prise de conscience et les amènera peut-être à consulter des spécialistes à l'extérieur. Pour mon élève, il ne s'agissait pas de troubles du comportement, mais d'un pauvre gamin dont les parents se séparaient et qui ne savait pas comment gérer sa frustration et son chagrin. J'ai réussi un peu à atténuer sa violence en le gardant le plus possible avec moi : il était en fait très en recherche de l'attention exclusive d'un adulte sur lui. Je lui ai donc octroyé une place à part dans la classe (mais de toute façon il était déjà à part!) en l'expliquant bien aux autres enfants. Ca a un peu atténué les problèmes de comportement, sans les supprimer non plus, mais à la fin de l'année il était plus serein dans sa relation aux autres.
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M
Coucou Géraldine,<br /> Dis moi ton petit a des troubles du comportement ou Est-ce un problème éducatif car ce n'est pas la même chose et donc pas la même réponse.<br /> En te lisant je pencherais pour les troubles du comportement... en ayant 1 moi aussi je le punis (je l'assois sur la chaise en lui rappelant qu'il est interdit de mordre/crier ou taper) bon je ne suis pas sure que ce soit utile pour lui mais en tout cas les autres ont besoin de voir que la rêgle s'applique aussi pour lui.<br /> Après nous avons eu une conférence avec une pédo-psychiatre fantastique qui nous a dit que l'on pouvait expliquer aux autres (de préférence quand l'enfant n'est pas là) que cet enfant ne peut pas/ne sait pas / n'arrive pas à se contrôler, que ce n'est pas de sa faute mais que moi (adulte référent) j'étais là pour les protéger et assurer le respect (autant que possible) de la règle. Lors de cette discussion tu peux même faire dire aux enfants le solutions qu'ils auraient pour l'aider à ne pas rentrer en crise, il est très possible que d'eux mêmes ils te disent de lui donner le doudou sans que cela n'entraine une régression de leur part.<br /> Je crois qu'en impliquant les autres tu auras des surprises.<br /> Après je te souhaite bon courage car là je suis vidée! en plus de mon petit à troubles du comportements j'ai aussi 1 petite qui mord et tape sans arrêt et 1 petit qui hurle, trépigne et pleure dès qu'il n'est pas d'accord... je suis épuisée de ma matinée...
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N
Merci Maud de nous avoir fait part de ce que tu as retenu de ta conférence ; tes mots ont tout de suite pris sens quand je les ai lus. Tu te souviens peut être du nom de la pédo-psychiatre en questions...
S
Très agréable de te lire Maud, ce que tu proposes est tellement juste: &quot;les autres ont besoin de voir que la rêgle s'applique aussi pour lui&quot;, &quot;ce n'est pas de sa faute mais que moi (adulte référent) j'étais là pour les protéger et assurer le respect (autant que possible) de la règle.<br /> En fait, après une matinée houleuse avec deux ou trois loustics qui sont ds la même problématique (mais en beaucoup plus soft que celui qui est dans la classe de Géraldine ou dans la tienne apparemment), cela fait becp de bien de lire ces phrases qui remettent les choses à leu place. C'est vrai qu'ils sont ds l'impossibilité de se contrôler et que c'est vraiment un rôle de protection que l'on doit avoir, pour eux, pour les autres...Ds ma classe, quand certains crient, font mal, d'autres parfois leur montrent le panneau ou écrit et imagé la règle concernée. cela me fait chaud au coeur, je partage le chemin partagé même si il y a encore des &quot;tout&quot; petits&quot; ou &quot; durs d'oreille&quot;. En tout cas, courage Géraldine car certaines années, périodes sont plus dures que d'autres . Y a t 'il un peu de progrès depuis le début de l'année?