Observation de Minnie chez SylvieH et débat collectif

Publié le par isa

Cette semaine, Sylvie nous soumet une observation. Je la remercie.

Sylvie nous ouvre la porte de sa classe et partage un questionnement sur sa petite élève Minnie.

Elle utilise la grille d'observation que j'ai réalisée, trés simple mais qui peut susciter des explications que je serai prête à donner si nécessaire donc n'hésitez pas à interroger.

Sylvie fait ensuite une analyse de cette fiche d'observation et en tire des conclusions qui sont censées l'aider à mieux accompagner sa petite élève.

Comme nous sommes dans un groupe de travail, j'ai rajouté ma propre analyse à la lecture de sa fiche. Puis j'ai repris les deux problématiques que Sylvie soulèvent à propos de Minnie : difficulté de langage et comportement gênant et décalé en regroupement afin de les soumettre au groupe à la lumière de nos deux analyses.

Sensible à ton article sur l'Observation et pratiquant les séances d'observation en EPs en n'ayant pour encore jamais réussi à analyser la lecture de ma grille, à utiliser ces observations de façon précise. 
"Pourquoi je l'ai fait alors" pourrais tu me demander parce que je sentais la nécessité de le faire afin de me centrer sur autre chose que la gestion, le contrôle du groupe, la nécessité de me décentrer dans le but de les voir davantage autonomes, créatifs d'une part, et d'autre part, l'intérêt de porter un regard sur tel enfant afin de nouer "autre chose" avec lui, le regarder en exclusivité, en quelque sorte prendre un peu plus soin de lui...
Bref, j'ai désormais envie d'aller plus loin mais je souhaiterais une aide, un éclairage...
Aussi, je me permets de t'envoyer mes observations suite à la séance proposée vendredi matin en salle de jeux. Tu peux mettre ce doct sur le blog si tu penses cela utile pour les collègues, moi je serais contente de lire d'autres compte rendus d'observations afin d'y voir plus clair, avancer ds ce domaine, affiner ma démarche.


donc, vendredi matin séance d'Eps: 

le matériel sorti est : pas mal de cerceaux petits et grands, des sacs de graines, des anneaux de couleur diverses, pas mal de ballons, pas mal de grands tissus en nylon assez translucides roses, et les caisses de rangement de ces objets.

Les règles de sécurité sont rappelées: pas le droit de faire mal, pas le droit de courir trop vite (risque de chutes ...salle pas si grande ), pas le droit de shooter ds les ballons, pas le droit de crier.

J'ai décidé d'observer Minnie ( ce n'est pas son vrai prénom, je l'ai changé).
Pourquoi je veux l'observer? j'ai du mal à la cerner.
En classe, elle est assez autonome, joue et mène sa petite vie toute seule assez discrètement, "suit le mouvement". En groupe, au coin regroupement, quand je raconte une histoire ou pendant que l'on explique ce que l'on va faire ou que l'on raconte ce que l'on a fait à la marionnette ou que l'on compte le nombre d'absents... Minnie fait souvent des bruits de bouche assez bruyants ou émet des sons en chantonnant. 
Minnie ne sait pas dire de mots ou très peu Papa, Maman, elle ne sait pas  dire son prénom mais le son qu'elle émet en est proche, elle nomme son chat . Quand on range la classe, Minnie continue de jouer. Quand on rentre de la cour et que je tape sur le tambourin, elle ne vient pas forcément.
En écrivant tout cela, je me dis qu'elle a peut-être des problèmes d'audition...et du coup , cela me fait prendre conscience qu'avant mon observation en EPS, j'aurais dû coucher sur papier tous ces éléments, cela m'aurait permis de cibler mon observation d'une autre façon. 
En effet, en l'observant vendredi,je suis partie du  principe qu'elle ne parlait pas car elle ne savait pas et je voulais voir si elle entrait en communication avec les autres et comment.

J'ai joint la fiche d'observation...
 

Les constats sont donc que: 
Minnie est à l'aise dans son corps, prend du plaisir, occupe très bien l'espace, est un peu pataude dans ses mouvements (et encore?) mais elle est du mois d'octobre et par contre, elle prend beaucoup d'intiative, a beaucoup d'idées qu'elle met en pratique. 
Elle interagit avec les autres, respecte les règles, n'est  pas du tout agressive dans ses relations, bien au contraire.
Par contre, elle ne parle pas, il s'agit plus de communication non verbale ou alors elle émet des petits cris
Donc je me demandais avant la séance si elle ne voulait ou n'entrait pas en relation avec les autres, j'ai ma réponse. Discrètement, Lucie entre en relation, prend du plaisir avec les autres M, en difficulté MAIS elle n'arrive pas du tout à s'exprimer, à tel point qu'à un moment, se trouvant en difficulté, elle pousse des petits cris en me regardant.
Mon objectif ne va donc pas être de la mettre en relation avec les autres mais de l'aider à s'exprimer tout en continuant à l'observer lors d'interactions avec ses camarades.
Rechercher si elle n'a pas de souci pour entendre, échanger avec ses parents pour savoir comment cela se passe à la maison...(Elle a l'air très bien entourée par ses parents, une mamie mais je n'ai pas encore eu l'occasion de discuter avec eux: ils ne pouvaient être présents à la réunion de classe et avec le dispositif de "Haute sécurité" parents qui ne rentrent plus dans l'école ni le matin ni en fin de journée (Bouh!!!)
Et si ce n'est pas un problème d'audition, la prendre très souvent pour jouer au loto, puzzle et dans les coins jeux pour nommer, répondre à des consignes. 

Observation de Minnie chez SylvieH et débat collectif
Observation de Minnie chez SylvieH et débat collectif

ISA

Mes remarques et mon analyse:

La colonne la plus remplie est celle des relations aux autres, on voit bien que Minnie cherche la compagnie des autres enfants et réussit très bien à s’intégrer au groupe par la participation au jeu et par la communication non verbale ( sourires, gestes). J’observe qu’il y a déjà une amorce de jeu collectif ( cerceaux alignés dans lesquels on saute les uns après les autres), c’est très encourageant en début d’année et Minnie réinvestit toute seule ce jeu en alignant deux cerceaux et en sautant. Ses cris servent à manifester des émotions ( la crainte et la joie). Manifestement, elle a envie d’être avec les autres enfants et ne semble pas handicapée par son manque de langage, elle est accueillie favorablement par les autres.

La colonne suivante celle de sa relation aux objets est bien fournie également, on voit que les objets sont importants pour elle comme vecteur de communication . Elle est créative parce que son utilisation de cerceau est très variée (notamment elle cherche à pousser son ballon avec le cerceau). Elle imite les autres dans le choix des objets afin de rester en lien avec eux.

Sa relation à l’espace montre une petite fille qui ose s’aventurer, qui appréhende l’espace selon ses intérêts. Elle court peu( il y a ta règle qui limite et elle la respecte), marche ce qui indique qu’elle est relativement calme. Dans ton analyse Sylvie, tu parles d’une petite fille pataude en t’interrogeant, mais je pense qu’elle n’est pas casse-cou, cherche encore son équilibre faute de l’avoir bien éprouvé, elle se met peu au sol également. Je remarque qu’elle se déplace beaucoup en fonction des autres.

Enfin dernière colonne,il apparaît clairement ce que tu notais en introduction, c’est à dire que Minnie vit sa vie sans trop se soucier de l’adulte. Elle vient te montrer le cerceau soit pour obtenir ton accord, soit pour t’indiquer son moyen de communiquer avec les autres et donc avec toi également. Elle pousse des cris en te regardant dans une situation où elle a besoin d'aide, tu représentes à ses yeux l'adulte protecteur.

CONCLUSION :

Minnie est une petite fille qui a un monde intérieur riche, elle a sûrement de grandes capacités imaginatives et créatives. Elle est suiveuse et n’impose pas ses idées face au groupe, elle se nourrit des idées des autres pour mieux inventer ensuite. Le langage ne lui est pas essentiel dans la mesure où elle trouve d’autres moyens d‘expression. Ainsi en regroupement, elle préfère faire des bruits ou chantonner que parler ou encore ne pas venir tout simplement puisque c’est un moment perdu sur son temps d’exploration et de réinvestissement de ses observations autour d’elle.

 

 

DEBAT: Comment sans éteindre son potentiel créatif amener Minnie à éprouver la nécessité de savoir parler ? 

Comment en regroupement l'aider à passer d’une attitude crispante à un comportement conforme à la réalité du groupe ?

PS:D'après le papa de Minnie, il n'y a pas de problème d'audition.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Publié dans observation, sylvieh

Commenter cet article

M
Il y a quelques années, j'ai assisté à une conférence de M. Boisseau (les oralbums si ça vous parle) C'était très intéressant car ce monsieur a fait un très gros travail sur le langage en maternelle en particulier avec des enfants qui ne parlaient pas. Il nous a présenté les écho-albums. Cela consiste a prendre l'enfant en photo dans ses activités (pour lui l'activité qui fonctionne le mieux est la cuisine, fabrication d'un gâteau par exemple). Ensuite sur la base de quelques photos, il faut noté la parole de l'enfant telle qu'elle vient, même si c'est un mot ou un son. L'enseignant va ensuite choisir une phrase (parfois courte voir un seul mot) pour aller avec chaque photo. L'enfant est re-sollicité pour écouter l'adulte lui raconter son échoalbum jusqu'à ce qu'il se l'approprie. On peut ainsi au cours de l'année enrichir ses phrases. <br /> Je sais pas si c'est très clair je vous donne un exemple :<br /> sur la photo l'enfant met de la farine dans un bol, il dit "arine" l'enseignant note "la farine"<br /> pour la même photo un autre dira "y met farine" l'enseignant peut noter "il met de la farine" ou "je met de la farine".<br /> Bref notre rôle consiste à leur proposer des productions orale proche des leur en les améliorant un peu mais pas trop car sinon l'enfant ne se les appropriera pas. <br /> L'évolution possible d'un écho album peut être un variation du nombre de photo, des photos collectives et plus individuelle...
Répondre
M
merci Isa pour ton lien, j'avoue ne pas encore avoir fait le tour de toutes les ressources que tu partages si gentiment.
I
Makiat, nous pratiquons l'album écho (je l'ai appelé l'album langage) depuis que le blog existe et je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est un excellent outil.<br /> http://www.ecolepetitesection.com/article-12319577.html
S
Bon on réfléchira demain... il fera jour...
Répondre
S
Peut-être que comme elle aime peindre ou dessiner, la faire parler autour de sa production ou parler moi même si elle ne parle pas. Lui proposer également de choisir un album en lecture duelle ou en tout petit groupe ou jouer au tel ds la chambre avec elle et la Marionnette et reprendre ce jeu en grand groupe...
Répondre
S
Domaines. .. <br /> Par ailleurs, elle m'a dit qu'en ce moment Minnie est en pleine Opposition et c'est bien cela que je pense avoir observé au coin regroupement car effectivement ca doit la barber, elle n'y trouve pas d'intérêt ( quoique ce matin durant la lecture de l'album, je ne l'ai pas entendue... émettre de bruits parasites mais à d'autres moments de présentation d'ateliers ou autres si ). Minnie semble avoir eu becp de libertés dans ses mouvements, champs d'action à la maison ( et c'est très bien)peut-être la contrainte est elle trop forte par moments pour elle en groupe. Alors maintenant comment créer chez elle un intérêt pour ce qui se passe en groupe et comment creer une interaction avec elle?
Répondre
I
Je te suis Catherine et d'ailleurs j'ai débarrassé du regroupemen dans mes préparations tous les moments qui sont trop longs pour être intéressants ( date, appel, météo .....) ils sont faits à d'autres moments (pas forcément collectifs).
C
C'est la question qui se pose pour beaucoup d'enfants au regroupement... Ceci dit, je reviens sur la notion de temps : pour nous, c'est assez simple le regroupement : on est ensemble pour partager, échanger, apprendre... mais pour les enfants qui arrivent ce n'est pas une pratique courante : on se met rarement autour d'un tapis dans la maison pour décider de parler tous ensemble d'un sujet choisi par l'un des parents. Y donner du sens ne se fait pas en un jour (quand on voit encore comme il est parfois difficile de maintenir l'attention en GS, voie en élémentaire....). ALors qu'est-ce qui va les motiver? Le plaisir : c'est ce que l'on propose peut-être quand on fait des comptines et des chants, une lecture d'album et "l'aide à apprendre" : quand on commence à faire les bilans des ateliers échelonnés (ceux de type maternailes), au début, c'est un peu "short" parfois, mais au fur et à mesure quand les enfants expliquent ce qu'ils ont fait, comment ils ont fait (avec +/- l'aide de l'adulte) cela leur permet d'avoir des idées pour eux-mêmes qu'ils pourront réutiliser le lendemain dans l'atelier et du coup, ça leur permet de plus s'impliquer dans l'écoute. On n'écoute pas " pour rien" et c'est bien le pb des activités de regroupement : l'appel, les absents à quoi ça sert directement pour l'élève (je n'ai pas dit que ça ne servait à rien, il faut bien construire la notion de temps avec la date par ex), en quoi cela peut-il le rendre actif, lui permettre d'en faire qq chose? La question du regroupement et de l'attention qu'elle nécessite pour l'élève n'est pas résolue chez moi.
S
Correction : Réactions de Minnie ... <br /> Jai discuté un petit peu avec sa maman ce matin qui ma dit qu'elle pensait que Lucie s'était tellement développée ds plein de domaine ( curiosité, autonomie et motricité, propreté très tôt. ..) qu'elle n'avait pas développé son langage et je comprends très bien ce qu'elle veut dire.
Répondre
S
Bonsoir et merci Isa pour ton analyse. Après d'autres observations de Minnie dans la classe, je réalise que ce ne sont finalement pas ses difficultés de langage qui m'interpellent car comme le dit Catherine ce n'est pas rare de voir des enfts qui ne parlent pas ou très peu, cest davantage sa "résistance " face à ladulte. En effet, jai cherché à entrer en relation avec elle ds le coin Chambre qu'elle aime bien. Elle a montré une sorte de refus ou indifférence et mon atsem a eu les mêmes reactions de la part de Lucie. Je realise que ce qui me gênait au coin regroupement nest peut-être pas lié aux difficultés de langage.
Répondre
I
Mais tu l'avais déjà dans ta grille d'observation, Minnie ne voit en l'adulte que celui qui protège. Pour le moment, elle découvre, et c'est bien son tempérament d'"artiste" que j'avais décelé en lisant tes observations. Tu le confirmes plus haut en m'informant qu'elle aime dessiner et peindre, mais j'avais aussi remarqué que chanter était également un autre moyen d'expression pour elle. Pour le moment, ce qui va la motiver à savoir parler c'est son intérêt pour les autres, et c'est pour cette raison que je ne me fais pas de souci, elle va parler sans problème à son rythme. Sa maman a bien observé lorsqu'elle dit qu'elle a développé d'autres capacités, c'est tout à fait juste. La contrainte du regroupement fait que pour ces enfants rêveurs si cela s'avère trop long, ils décrochent et se réfugient dans leur monde ( bruits, chant, mouvement). Peut-être devrais-tu finir ton regroupement par des chants voire expliquer ce que tu as expliqué en chantant ?
M
Je ne connaissais pas le mutisme sélectif ! Quelle richesse ce blog. Voilà de quoi rebondir avec ma petite élève. Merci à tous.
Répondre
C
Bonsoir<br /> Finalement, je m'inquiète un peu : je n'avais pas l'impression que cette situation est si rare que ça et pose réellement pb aux enfants en PS qui ont des soucis pour s'exprimer? Bien sûr qu'il faut les accompagner et vérifier qu'il n'y ait pas autre chose, mais tant que l'enfant trouve un moyen de communiquer (même non verbal) avec les autres et qu'il a l'air de se sentir bien (d'après la description) c'est plutôt rassurant,non?<br /> Ca ne marche peut-être pas à tous les coups, mais parfois pour aider l'enfant à parler, ça passe aussi par du tête-à-tête avec lui, avant même le petit groupe, et c'est lui qui décide du sujet de conversation, en opposition à ce qu'on fait d'habitude : on veut qu'il parle de l'atelier, du livre qu'on a lu... mais parfois il n'est pas encore dans ce stade de contraintes, d'autant plus s'il n'a pas trop confiance en lui ou en nous : il faut qu'il apprenne à nous connaître. Parfois même, ce n'est pas lui qui parle, c'est nous qui lui parlons, de ce qu'il fait (oh tu dessines!) , de ce qu'il a (une nouvelle veste, le doudou au moment de la sieste...) histoire qu'il prenne conscience qu'on s'intéresse à lui, bref on cherche le truc qui l'accroche. Ca me fait penser à certaines années, la 1ère fois où il y a chant : il n'y a que moi qui chante, avec un petit moment de solitude, et puis après qq séances, certains répètent une bribe et petit à petit les choses se font...
Répondre
I
Tu as raison Catherine, cette situation de début d'année avec enfant qui n'a pas le langage est courante. Je pense que Sylvie est plus gênée du comportement de Minnie et l'associe à son manque de langage. Et tu as encore raison, l'enfant apprend à nous connaitre et justement ce moment d'observation va créer cette complicité, elle part de l'adulte mais elle est ressenti par l'enfant.
C
bonsoir....cela me fait penser à un enfant souffrant de mutisme sélectif que j'ai eu en classe, il y a une association "ouvrir la voix" qui propose un dossier intéressant pour les enseigants
Répondre
I
Minnie parle très peu avec tous d'après la lecture de la grille. On ressent bien son désir d'aller vers les autres.
E
J'ai aussi travaillé avec "Ouvrir la voix"...je connais le mutisme sélectif.<br /> Il faudrait savoir si Minnie parle plus ou mieux dans sa famille, avec ses proches.
K
Si cela peut te rassurer Edith moi aussi je lis le blog à midi en détente puisqu je suis seule dans ma classe .
Répondre
E
Je suis toujours hyper pressée et hyper débordée, mais j'aime bien prendre mon repas en naviguant sur le blog......vous me tenez compagnie.<br /> Amicalement!
Répondre
I
La compagnie mais aussi la détente, j'espère.
E
je ne voulais pas l'écrire ici, mais en réponse à Isa!<br /> Oups!
E
par le plaisir de la langue lorsqu'on sait dire une histoire tout seul...même simple: en tout petit groupe (2 ou 3), bien dans le calme (APC? ou groupe de petits parleurs? pour ensuite essayer en classe, enregistrer les voix des enfants qui racontent, réécouter dans le coin écoute.<br /> Par le plaisir des mots d'une comptine, d'une formulette, qu'on mémorise et qu'on restitue seul ou avec d'autres: avec des accessoires ou marottes pour soutenir l'intérêt. Enregistrements également
Répondre
I
Merci Edith :-)) de te lancer