extrait F.Dolto sur l'âge pour aller à l'école maternelle

Publié le par isa

Je vous soumets cet extrait de Dolto, voilà un avis argumenté, j'avoue que je n'ai jamais pu me résoudre à avoir une opinion tranchée sur la question et je reste perplexe. Personnellement, mes quatre enfants sont tous allés à l'école dés 2 ans 1/2 à mi-temps, cela semblait aller de soi, je ne le regrette absolument pas mais je ne suis toujours pas à l'aise avec cette question.

extrait de "Les étapes majeures de l'enfance" éditions Folio/Essais Gallimard.
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Question posée en Juin 1979:

Quel est l’âge idéal pour mettre un enfant à l’école maternelle ?

 

Réponse de Dolto:

L’école n’a d’intérêt pour l’enfant que quand il sait déjà s’occuper seul, bavarder avec son ours, quand il a déjà joué en liberté avec d’autres enfants. Sauf dans le cas de certains bambins extrêmement délurés, je pense que deux ans et demi, c’est trop jeune pour aller à l’école, surtout pour un enfant unique ; mais ce n’est pas trop jeune pour que sa mère l’habitue à la fréquentation quotidienne d’autres enfants. Si , à trois ans, l’enfant connaît son nom, son âge, son adresse, s’il sait s’habiller à peu près seul, cela me paraît un bon âge pour entrer à la maternelle. D’ailleurs, il le désire.

Il faut que l’enfant ait l’autonomie de son propre corps. Ce n’est pas tant une question d’âge que de niveau.
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Publié dans les parents

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A
Merci de vos conseils. Je vais tenter de prendre rdv avec eux. Mais le problème ici je crois est que les parents travaillent tous les 2, n'ont pas de nourrice ni personne pour récupérer le petit l'après midi.
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I
<br /> C'est donc bien ça le problème: pas de nourrice ,donc mamie et mamie n'a pas trop envie ! Comment feront -ils quand il tombera malade ? C'est difficile pour un petit de sentir cette<br /> pression parentale. Il peut tomber souvent malade pour décompenser. Il faut trouver le juste équilibre, il faut qu'il ait la possibilité d'avoir un havre, quelquefois il suffit juste pour lui<br /> de le savoir. Progressivement, il va s'adapter mais si c'est trop douloureux pour lui au démarrage, il peut avoir de grosses difficultés par la suite. L'enjeu de la rencontre avec les parents est<br /> la prise en compte du bien-être de leur enfant, l'école doit coopérer et ne pas leur renvoyer une impossibilité, il faut donc réfléchir avec eux à des solutions, il y en a , c'est sûr.<br /> <br /> <br />
S
je suis de tout coeur avec toi; je ne comprends pas ces réactions... pour moi, l'école est un lieu d'apprentissage, et on n'est pas là pour changer des couches !!!! n'aies pas peur de défendre tes opinions. <br /> Moi, je suis dans une école privée et j'ai le même problème; les parents vont à l'école publique quand ils ne sont pas contents.<br /> <br /> mais je ne me sens pas touchée; chacun est libre; nous avons notre conscience pour nous;<br /> <br /> j'ai l'impression qu'aujourd'hui, c'est le "tout-consommation" et cela va même jusqu'à l'école; on en change comme de supermarché !
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D
bonjour,<br /> merci pour votre blog. Il me permet chaque jour de remettre en question ma pratique et cela me permet d'avancer. Enfin je crois!<br /> j'ai une classe de TPS/PS pour la troisième année. La semaine dernière j'ai eu une discussion avec une mamie d'élève qui m'a mise très mal l'aise. Le petit en question a eu 2 ans en juillet. Ses parents avaient décidé de le scolarisé toute la journée. Les 10 premiers jours d'école il a fait pipi à la sieste chaque jour. J'ai donc demandé à la maman d'essayer de trouver une solution pour le faire garder l'après midi. Les grands-parents sont venus une semaine puis la maman m'a demandée de refaire un essai puisque l'enfant est propre à la maison. l'enfant est donc revenu et de nouveau a fait pipi à la sieste. C'est la mamie qui a récupérer l'enfant ce soir là.Je lui ai expliqué la situation . Elle m'a alors presque insulté me disant que d'autres écoles prenaient les enfants avec des couches; qu'à la maison il était propre donc c'était nous qui ne nous en occupions pas bien....et qu'il ne fallait pas s'étonner de voir des école fermées si nous refusions ainsi les enfants.<br /> Je me suis sentie agressée et je ne sais pas trop être diplomate dans ces cas là.<br /> Je crois n'avoir pas réussi à lui expliquer en tout cas elle est partie fâchée ! Et moi depuis je ne suis pas très bien. j'enseigne en Bretagne et ici la concurrence avec les écoles privées est rude. Je crains de voir partir cet enfant chez eux.<br /> Existe t-il des écrits sur la relation entre propreté et apprentissage sur lesquels je pourrai m'appuyer pour justifier ma position notamment lors de la réunion avec les parents qui a lieu la semaine prochaine.<br /> Merci d'avance docteur!<br /> Anne-Sophie
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I
<br /> http://www.education.gouv.fr/guides-parents/#/maternelle/pratiques/la-scolarite-de-mon-enfant/ voici<br /> le lien du site éducation nationale qui explique aux parents les conditions pour scolariser les enfants, il y est question d'acquisition de  propreté corporelle suffisante et régulière.<br /> Personnellement, je trouve que la scolarisation d'enfants si jeunes devraient être faite à mi-temps. Si l'enfant fait pipi à l'école alors qu'il est propre chez lui, cela démontre qu'il subit une<br /> grande fatigue ou un trouble au point de ne plus réussir à maîtriser. Les garçons sont en général plus tardifs dans la maîtrise de la propreté nocturne, et celle -ci arrive après la diurne,<br /> quelques semaines ou mois plus tard. 24 mois c'est trés jeune. Concernant la relation avec la famille, je te conseille d'aller lire mon article http://soutien.over-blog.fr/pages/mener_un_entretien_avec_les_parents-1510864.html<br /> Dans le cas présent, la mamie n'est pas la bonne interlocutrice, les décisions ne doivent se prendre qu'avec les parents. Il faut toujours partir de leur point de vue: que veulent-ils ? et pour le<br /> bien-être physique et psychologique de leur enfant ?.D'autre part, le problème est la sieste, il faut donc proposer une solution intermédiaire: " Vous reprenez votre enfant le midi, il fait une<br /> sieste à la maison et vous le ramenez à l'école ensuite, il faut attendre qu'il soit suffisamment bien adapté à l'école pour y faire la sieste en toute sécurité". Ce type de proposition montre que<br /> l'école accepte l'enfant mais n'accepte pas de les mettre en difficulté psychologique par rapport à des pipis au lit humiliants. D'autre part, un pipi au lit est un phénomène inconscient, l'enfant<br /> ne peut en aucun cas en être blâmé, il ne maîtrise rien. Je comprends trés bien ton trouble, ce qu'il faut c'est arriver à faire comprendre aux parents que pour le moment leur enfant est en phase<br /> d'adaptation et qu'il faut le soutenir et l'aider à passer ce cap . Cela va aller Anne-Sophie, tente de te mettre à leur place et d'imaginer ce que tu aimerais entendre.<br /> <br /> <br />
N
Merci de votre accueil :)<br /> J'ai bien compris les problèmes avec lesquels se débat cette directrice (en fait, l'école est en sur-effectif -raison de plus pour ne pas y scolariser un enfant qui n'y est affectivement pas prêt- mais il n'est pas question d'ouverture de classe tant que d'autres écoles du secteur sont en sous-effectif, "on" préfère déplacer des familles). Il n'empêche que si j'étais une toute jeune maman, je me serais probablement laissée impressionner et je me sentirais très mal par rapport à ma décision...Mais ne vous inquiétez pas, je suis déjà une "vieille routarde de la maternité" et les tracasseries administratives n'auront que peu de poids par rapport au bien être de mon enfant, il n'ira à l'école que lorsqu'il y sera effectivement prêt.<br /> Je suis sans doute un peu confuse dans mes explications, ce que je voulais dire par rapport à votre article, c'est que si la question fait sens, les parents n'ont pas forcément conscience d'avoir le choix, et pour cause! C'est un peu comme si on nous disait "il a l'âge, il est l'heure!"...D'ailleurs, si je n'avais pas l'expérience de la scolarisation d'un enfant précoce (le problème inverse, donc) j'ignore si je me serais posé la question de la même manière...<br /> En tous cas, merci pour ce blog : continuez à y prêcher la franchise, la sincérité, l'ouverture et la coéducation. Loin de moi l'idée de prétendre qu'ils font défaut à tous les enseignants, mais si tous vos collègues voyaient les relations avec les parents comme vous (et heureusement, j'en ai rencontré!), la communication serait bien plus aisée :)
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I
<br /> Il est donc bien question de problème d'effectifs donc d'organisation d'école. J'entends bien votre déception et j'imagine la maladresse relationnelle vécue. Je prends le parti de<br /> développer une relation de respect et de confiance avec les familles, par contre, Noëlle, je n'ai pas l'impression de prêcher, je dis et c'est tout . Chacun parle, a la liberté de<br /> dire:"Je ne suis pas d'accord", il n'y a pas une vérité, chacun a la sienne.Votre vérité actuellement est de dire:" Mon fils ne me semble pas prêt à être scolarisé pour telle ou telle raison,avec<br /> mon mari, nous décidons de le garder car je peux le garder". Je respecte ce choix et nous pourrions en discuter toutes les deux si j'étais dans votre école. Voilà tout ce que je dis, merci<br /> beaucoup de votre intérêt et de votre participation à nos réflexions, j'aime ces enrichissements mutuels.<br /> <br /> <br />
N
La question est bien sûr pertinente...Mais pas pour tout le monde! <br /> Mon quatrième et avant dernier né en octobre 2006 "devrait" rentrer à l'école en septembre : la mairie m'a demandé (et non suggéré) de l'y inscrire. Ce que j'ai fait, en informant la directrice que mon fils ne me semblait pas prêt (vocabulaire étendu mais langage peu intelligible, ne fait pas de "phrases" au delà de la juxtaposition de deux mots, s'auto-proclame "bébé" et se fâche quand on le traite de petit garçon...) et ne se présenterait probablement pas à la rentrée (il me semblait que la prévenir était la correction la plus élémentaire)<br /> Cette dame m'a rappelée une première fois pour me demander de mettre mes dires par écrit, et une deuxième fois pour m'informer que si mon fils ne venait pas en septembre, il risquait d'être radié des listes (et ensuite, en cas de réinscription, d'être affecté dans une autre école au diable Vauvert)<br /> C'est amusant parce que mon troisième (né en octobre également), particulièrement déluré ;) , lui, j'avais demandé une admission en TPS qui m'avait été refusée en raison de son âge.<br /> Comme quoi la question a beau être pertinente, l'administration s'en moque éperdument (et c'est bien dommage!)
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I
<br /> Cela me fait plaisir qu'une maman pointe le bout de son nez, plutôt le bout de sa plume parmi nos tergiversations d'enseignants. Bienvenue sur mon blog, il vous est totalement ouvert et<br /> j'aimerais que ce que vous écrivez n 'existe plus, que les enseignants accueillent les parents d'une autre manière, que des explications franches et sincères vous soient données et qu'une écoute de<br /> votre ressenti de maman concernant la possibilité ou non de scolariser votre enfant vous soit offerte. Personnellement, j'ai une petite idée de la raison qui pousse cette directrice à vous<br /> obliger à  choisir l'école sinon rien ou loin, je dirais qu'il est question d'effectifs de classe, de risque de fermeture peut être aussi.  Les sous-effectifs comme les sur-effectifs<br /> sont de vrais casse-têtes pour les directeurs, ils ont besoin d'être sûrs de compter sur ceux qui sont inscrits à la fois pour éviter une fermeture mais aussi pour obtenir une ouverture. Je<br /> regrette vraiment que les débuts de la co-éducation ( famille -école) commencent sur d'aussi mauvaises bases. De votre côté, il vous faut faire un choix: désirez vous que votre enfant aille à<br /> l'école ou non ? C'est vrai que lorsque les enfants sont inscrits, la régularité est gage d'adaptation et de progrés notamment concernant la construction du langage. Je vous laisse à<br /> votre réflexion et vous assure qu'il y a un grand nombre d'enseignants convaincus que l'école doit accueillir les familles de la meilleure manière qui soit.<br /> <br /> <br />
S
oui, c'est vrai que ce n'est pas l'âge qui est important mais l'envie de l'enfant et sa maturité; il m'est arrivé de dire aux parents d'un enfant que ce n'était pas encore le moment pour le mettre à l'école et qu'il valait mieux attendre encore un peu soit parce que je le sentais mal dans la classe ou tout simplement parce qu'il n'était pas propre (ça, j'y tiens beaucoup, je ne suis pas là pour changer des couches ...)
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I
<br /> <br /> Cela m'est arrivé une fois dans ma carrière de renvoyer un enfant qui était trop malheureux à l'école et bien immature, il est revenu deux mois plus tard et c'était beaucoup<br /> mieux.<br /> <br /> <br /> <br />
E
Je suis également très perplexe sur l'âge d'entrée à l'école. <br /> Cependant certains enfants, bien que loin de la description faite par Dolto, ne réussissent pas à développer de langage dans leur milieu familial... <br /> Je me dois alors de les accueillir pour un peu les en "sortir" ( de leur mileu j'entends, et ce sans vouloir être péjorative). <br /> J'avoue que cela ne me laisse pas envisager des moments faciles : je pense notamment à un PS cette fois qui émet seulement des sons sans même la formation de syllabes !!!!!!<br /> "Au secours" !!!... ça se dit çà ???!!!!!
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I
<br /> Tout se dit !<br /> Je suis tout à fait d'accord avec toi, j'ai accueilli des petits qui semblaient si immatures, si loin de leur milieu lorsqu'ils entraient à l'école, pour certains, je pense que cela a été utile ,<br /> pour d'autres, je m'interroge encore.<br /> <br /> <br />