Les questions face au jeu de bagarre chez les petits enfants
Dans le précédent article sur les habiletés sociales, je définissais leur apprentissage de la manière suivante :
Apprendre à interagir demande de connaître les codes de bonne conduite, les principes de la vie en société, les règles de l’école mais aussi de s’exercer à identifier les émotions, à les verbaliser, à jouer des situations pour être mieux préparé à les vivre ou à les prévenir.
Le dernier point "jouer des situations pour être mieux préparé à les vivre ou à les prévenir" nous intéresse particulièrement parce qu’il suggère que certains jeux permettent d’apprendre à développer des habiletés sociales.
Ayant déjà cité le jeu de bagarre à travers les recommandations de Richard Tremblay, voici ce qu’il en dit :
Les humains ont inventé ces sports (lutte, judo, boxe, rugby, football américain), les pratiquent et les regardent parce qu’ils leur procurent du plaisir…Le plaisir des gestes de combat joue possiblement le même rôle que le plaisir de manger. Il encourage à les répéter-et donc à faire ce qui est physiologiquement utile pour la survie. Il me semble clair que les sports tels que nous les connaissons aujourd’hui sont des dérivés du besoin qu’ont les enfants de jouer à agresser…De mon point de vue, cette fonction des jeux de combat chez les jeunes enfants, qui consiste à leur permettre d’apprendre à contrôler leurs gestes d’agression et de défense, est possiblement la plus importante. On s’habitue à faire ces gestes avec retenue pour ne pas blesser l’autre de façon que le plaisir puisse se poursuivre.
Dans les faits, nous observons bien souvent des adultes qui luttent contre ce besoin des petits enfants, persuadés que ces jeux de bagarre engendrent la violence. Il est vrai que l’emportement et la tension peuvent dégénérer en agression. Les points de vigilance sont ténus. Les adultes doivent s’exercer à reconnaître les signes qui différencient les jeux d’agression des agressions réelles afin d’intervenir au bon moment.
Il n’est pas simple d’autoriser la bagarre quand on interdit l’agressivité, et cela suscite de multiples questions.
Comme lors du précédent module à propos de la colère, je vous propose de déposer vos questions et uniquement vos questions en bas de cet article.
Nous consacrerons un autre article pour tenter de répondre et de trouver la bonne attitude.
Voici pour ma part la question qui me vient :
A quoi correspond le besoin de jouer à la bagarre par rapport aux besoins fondamentaux (pyramide de Maslow) ?