organiser la situation de récit

Publié le par isa

 

 

La mise en place de situation pédagogique se répétant dans le temps doit répondre à des exigences rigoureuses dés le début, il est mieux de partir sur des bases claires et justifiées.

 

Concernant la situation de récit, l’enseignant , dés le premier récit, donne les règles et organise ce moment.

 

Il informe les élèves que celui qui raconte se positionne sur la chaise de l’enseignant en situation centrale, cela indique clairement que c’est lui qu’on écoute.

 

Il exige le total silence durant tout le récit, de son côté, il s’oblige à ne pas intervenir respectant ainsi la parole du récitant . Il ne parle que si celui-ci se trouve en difficulté ou qu’il a besoin d’être relancé, cependant son intervention doit se limiter à reprendre ce qui a été dit, sur le ton de l’interrogation ou bien à lancer un « et ensuite » ou «  alors ? ». La fermeté de sa demande de respect du silence ne doit laisser aucun doute, il justifie par le fait que l’enfant a besoin de concentration pour se rappeler et pour raconter , que de la même façon lorsqu’on écoute une histoire ,on se tait, eh bien il faut être attentif jusqu’à la fin du récit.  L’élève qui enfreint cette règle ne pourra participer à la séance des questions qui suit.

 

Commentaire : les élèves sachant qu’ils devront à leur tour raconter devant les autres se montrent attentifs en général, personnellement, je reprenais les élèves remuants par un simple regard, ou par un changement de place à ma proximité, une main sur le bras les calmant à coup sûr.

 

La séance commence par le rituel de la page du carnet de voyage, l’élève doit chercher sa page, la montrer aux autres, puis reprendre son carnet tel un cahier et commencer son récit.

 

Le récit en total autonomie dure en moyenne 5 minutes.

 

L’enseignant demande à l’élève s’il veut commencer la séance de questions.

 

Les autres élèves peuvent alors demander la parole et interroger le récitant. Au début, c’est l’enseignant qui attribue la parole mais au fil des jours, le récitant peut indiquer qui lui pose une question.

 

Lorsque la séance de questions est finie ( 5 à 6 minutes), l’enseignant indique à l’élève qu’il va lui lire son récit, il faut qu’il écoute bien et qu’il dise s’il est d’accord , si l’enseignant n’a rien oublié.

 

Commentaire : les premiers temps, les élèves sont tout surpris d’entendre répéter leur parole, il y a des sourires qui en disent long sur leur sentiment de réussite, d’avoir accompli ce qu’on attendait d’eux, un sentiment de pouvoir qu’il faut valoriser pour les conforter dans leur place d’élève-apprenant.

 

 


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Publié dans langage 2010

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S
<br /> <br /> Bonjour Isa, nous avons démarré les séances, et j'ai été surprise d'une réaction que je trouve très intéressante : un élève s'est positionné sur sa page, il a commencé son récit par deux phrases,<br /> puis il a tourné la page du cahier et je pense que la page blanche l'a invité à dire ! "Fini" ! Déception pour moi car c'est un enfant particulièrement loquace d'ordinaire ! J'ai donc demandé aux<br /> enfants qui étaient décus aussi par ce bruque arrêt de commencer les questions, mais l'enfant n'a répondu que par "oui, non" ! Du coup, je lui ai demandé de fermer le cahier et de le<br /> raconter ce qu'il avait fait chez lui avec Mimi Souris, et là, il a fait un véritable récit  (en ajoutant d'ailleurs des tas de choses inventées, c'était très drôle et guère<br /> étonnant de sa part car il est un peu clown et sait ce qui fait rigoler les autres !) . Du coup je pose la question : ne serait-ce pas intéressant aussi de tenter un 1er jet de récit sans le<br /> cahier ? J'ai remarqué aussi que les photos peuvent bloquer l'enfant car il ne raconte que ce qui est sur les photos....<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Coucou Sophie,<br /> <br /> <br /> Contente de vous retrouver, tu connais ma manière d'être, et ma façon de voir et pour répondre à ta question , je te dirais "suis ton intuition", si tu penses que les élèves seront plus à<br /> l'aise sans le carnet de voyage, fais le, tente le. J'ai instauré ce carnet de voyage plutôt pour aider ceux qui ne parlent pas et qui auraient besoin de soutien,et aussi pour d'autres raisons.<br /> Ton petit bavard s'est trouvé en panne d'inspiration devant sa page de carnet car il pratique le récit avec aisance et la page l'a troublé, pas dans ses habitudes, c'est intéressant car il faut<br /> s'interroger sur son attitude face au cadre fixé, sous ses airs, je cherche à me faire remarquer en faisant le pitre, il y a peut-être un manque de confiance en lui finalement. à méditer !!!!<br /> Quant aux photos, elles ne bloquent pas ,elles inspirent, la grande difficulté et c'est ça travailler le langage d'évocation, c'est faire en sorte que l'élève évoque grâce aux photos et ne soit<br /> plus dans la description. Il faut y réfléchir plutôt que souhaiter les supprimer purement et simplement. Comment amener les élèves à commenter les photos sans rester dans le "je dis ce que je<br /> vois" , c'est tout le travail avec l'album langage.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Une petite question: quand l'enseignant prend en note les paroles des enfants les retranscrit-il à la 1ière personne?<br /> <br /> <br /> Merci de ta réponse<br /> <br /> <br /> <br />
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I
Il retranscrit en améliorant un peu si cela ne s'écrit pas. A cette époque de l'année trés peu n'utilisent pas le Je.