Observation in situ de l'agressivité : Qu'est-ce que l'agressivité ? Module 1

Publié le par isa

Afin d’approfondir notre interrogation « Qu’est-ce que l’agressivité ? », le module se poursuit avec une étude pratique, une observation in situ.

Il ressort de notre premier débat qu’en tant que professionnelles de la petite enfance, vous penchez pour une origine archaïque de l’agressivité. Celle-ci serait avant tout naturelle. Nous constatons que travailler avec des jeunes enfants ouvre au réalisme des interactions agressives entre enfants à un âge où l’imitation n’a encore que peu de prise. Il ne faut, néanmoins, pas la minimiser parce qu’elle opère. Les enfants sont des sujets absorbants et apprennent les uns des autres. C’est d’ailleurs un des aspects de l’agressivité : l’initiation. Qui n’a pas observé l’enfant « victime » qui retourne vers son tyran ? Cependant, la violence qui s'imite existerait déjà en eux si nous suivons notre raisonnement.

Pour cette deuxième partie du module 1 ,je vous propose de faire un constat concernant l’agressivité dans votre école.

Nous sommes tous confrontés aux manifestations agressives de jeunes enfants et il n’est pas question de pointer du doigt ni de juger qui que ce soit.

Cette réalité partagée pourrait ,d’ailleurs, réconforter certains jeunes enseignants qui se remettent beaucoup en question face à ces comportements violents.

Ainsi donc, je vous invite à répertorier soit sur une journée, soit (si l’expérience vous intéresse vraiment) sur plusieurs jours, les agressions physiques que vous avez observées dans votre école.

Nous entendons par agression physique : taper, donner des coups de pieds, mordre, pousser, tirer les cheveux, pincer, étouffer, immobiliser, tordre, secouer, griffer, jeter des cailloux ou des objets sur l’autre.

Il serait intéressant de noter quel enfant (âge et sexe), quel acte, quel lieu, à quel moment et l’élément déclencheur de l’agression si vous avez pu le connaître.

Pour partager votre observation (si vous le souhaitez), il serait préférable de faire une petite synthèse, c’est à dire : tant d’agressions durant la/les journée(s), tant de garçons âgés de …, tant de filles âgées de.., qui tapent ou mordent …., dans tels lieux…. ,au moment de …., et pour telles ou telles raisons.

Ces observations répertoriées et diversifiées vont nous permettre de quantifier et de visualiser l’agressivité des petits enfants. Il ne s’agit pas d’une étude en bonne et due forme mais d’un instantané pour éclairer nos propos afin qu’ils ne restent pas dans des généralités sans consistance.

Par ailleurs, en prenant le temps d’observer (au moins une journée), cela va vous permettre de comprendre et peut-être de mieux appréhender ce qui déclenche les comportements agressifs pour en tenir compte. C’est une première étape dans le processus de prévention de la violence.

Pour finir, une observation comparative sera proposée en module 6. 

Rien ne remplace l'observation directe pour entrer dans une procédure d'action.

Je vous remercie de contribuer par vos observations à alimenter nos débats.

L’observation commence aujourd’hui et se termine Lundi midi pour le partage de vos résultats.

 

 

Observation in situ de l'agressivité : Qu'est-ce que l'agressivité ? Module 1
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Publié dans agressivité

Commenter cet article

C
Il est vrai qu on note plus facilement les violences dans lacour car nous sommes en situation d'observateur mais les mêmes violences se retrouvent dans les déplacements ; poussées, coups de pied pour aller plus vite ou prendre la place, "broyer la main "dans le rang, ou dans la salle de jeux
Répondre
I
Tu ne penses pas qu'il y a plus d'agressivité dans la cour de récréation ?
I
La boite à jouer va faire son apparition dans les préparations dans les semaines qui arrivent , je ne sais plus qui en avait parlé au mois de Juin et je suis conquise.
E
je me demande si dans la cour, ce n'est pas l'absence de jeux/jouets en nombre suffisant, mais aussi des objets que les enfants peuvent déplacer, agencer, pour créer, aménager eux-mêmes des parcours, des espaces...qui engendrent ce type de comportement. <br /> Voilà pourquoi je suis en réflexion pour installer une boite à jouer dans ma cour. Mais ce n'est pas l'article où parler de ça.
C
2 problèmes qui m'interpellent dans la cour 1)ceux qui sont violents en permanence pour avoir la place, le jouet, l'objet de leur désir immédiat sans se soucier de l'adulte et ceux qui ont au contraire ont intégré que la violence c'est loin de l'adulte : derrière l'arbre, dans la maison... 2) les plus malins qui incitent les moins "malins" ou les plus petits à taper ...en ce début d'année j'ai aussi un clan de grands qui s'amusent à inciter un petit très physique à les taper (ex ils mettent leur capuche et se laissent taper sur la tête ) .
Répondre
I
Dans ton premier cas de figure, n'est-ce pas plutôt pour celui qui fait sans se soucier de l'adulte un manque de prise de conscience de la conséquence de ses actes, il n'associe pas encore ce que ça occasionne chez l'autre ( douleur, émotion) et la réaction négative de l'adulte ? Pour le second, il y aurait cette prise de conscience et connaitrait déjà les effets négatifs mais n'aurait pas élaboré un équilibre entre ce qu'il tire de son agressivité et ce qu'il a à perdre de ses conséquences. Qu'en penses-tu ?
S
Oh je ne suis pas à jour dans le suivi du fil rouge! <br /> Juste pour rendre compte d'un fait... A la récréation, depuis début septembre, ils jouent (mon seul GS + des MS, garçons) aux policiers. Mimant une arme, ils se tirent dessus , s'effondrent au sol... Puis ils se poussent, s'allongent sur un enfant au sol= l'écrasent. J'interviens régulièrement pour éviter tout contact (faire semblant), les inciter à changer de jeu... Il y a pourtant du matériel mais ce jeu revient. Je trouve que ce type de jeu est déjà une forme de violence.
Répondre
I
Edith, est-ce que tu peux faire un copier-coller de ce commentaire pour le mettre dans le fil de discussion sur l'article vos réponses, j'ai vraiment envie qu'on aborde ce que tu soulèves http://www.ecolepetitesection.com/2017/09/vos-reponses-a-l-agressivite-qu-est-ce-que-l-agressivite-module-1.html
E
en fait ces jeux de type "je te tape, je t'attaque, je te tue pour de faux" me dérange car ils semblent être les seuls possibles pour certains enfants. Est-ce des jeux à interdire, laisser faire, valoriser? Sûrement une question culturelle et aussi de sensibilité personnelle. <br /> Si on peut en parler avec eux, si on peut "participer" , là c'est autre chose. Je me souviens de ce film sur le travail des rééducateurs, où un jeu de ce type est joué entre l'enfant et la rééductrice. elle met les mots tout de suite: comment tu veux faire? Et moi qu'est-ce que je fais? ET là, c'est stop, tu m'as fait mal. Là ce n'est pas possible, tu vas de faire mal. <br /> <br /> Ces jeux ont sûrement une intention, répondent peut-être à un besoin, mais ils nous débordent car nous les observons et nous craignons que l'affaire se finisse mal, parce qu'ils ne correspondent pas à notre vision d'un monde enfantin.<br /> <br /> Je suis vos remarques et commentaires avec impatience, car j'ai ce genre d'interrogation depuis toujours, depuis que j'enseigne, depuis que je suis maman. <br /> Quels mots pour être au clair avec notre attitude éducative de parents ou enseignants?
I
C'est une question qu'on peut se poser. Le jeu est-il la vraie agressivité ? Quand l'adulte doit-il intervenir ? Faut-il interdire ce type de jeu ? Je te propose de venir en discuter sur l'article Vos réponses à l'agressivité http://www.ecolepetitesection.com/2017/09/vos-reponses-a-l-agressivite-qu-est-ce-que-l-agressivite-module-1.html
M
Tout comme d'autres, difficile de noter avec précision les différentes agressions au sein de mon groupe classe, les agressions sont quotidiennes ... J'ai quelques GS garçons (surtout 2 pour lesquels c'est quotidien et même plusieurs fois par jour ...) qui sortent les poings très souvent, parfois lors d'un petit désaccord (je tape avant de parler ... parce que vexé par un mot, un regard, un geste involontaire ... parfois par frustration parce que je veux ce que l'autre a déjà ), parfois sans raison apparente (comme pour entrer en communication, attirer l'attention de l'autre, juste pour le faire réagir ?). <br /> Mais j'ai surtout une fille GS qui a un comportement très "débordant" : elle parle toujours, en parlant très fort, sans écouter les autres, court au lieu de marcher, bouscule sans cesse les autres, les pince, les tape, leur donne des coups de pieds violents pour aucune raison apparente, leur crie dessus juste parce qu'elle n'est pas d'accord, insulte. Lorsque je la mets à l'écart, je dois la surveiller sans cesse car elle ne tient pas en place et se met à abîmer tout ce qui se trouve à sa portée, pour se faire remarquer, voir si je suis toujours vigilante ? Et un garçon de PS que ma GS contribue grandement à exciter car elle a trouvé un pair en lui. Elle l'appelle et se met à courir dans la classe, ils jouent à se poursuivre en criant dans la classe ... Ce petit garçon à le même profil que la GS : il touche à tout, abîme le matériel, casse, jette, il arrache les affichages, il découpe le matériel, gribouille sur les travaux des camarades et il part en courant ... il bouscule, donne des coups de pieds, part en courant quand on l'appelle, a donné 2 fois cette semaine des gifles monumentales, d'une grande violence, à un grand (la première fois parce que ce grand tentait de le maintenir dans le rang à ses côtés, la seconde gratuitement ...) et tout comme pour ma GS, impossible de lui faire respecter la moindre règle ... il s'oppose, dit non en criant, va sans cesse déranger les enfants qui sont en activité ... <br /> Bref, le sujet va beaucoup m'intéresser car je le sens totalement impuissante face à eux. Je suis choquée par leur violence, j'ai l'impression de n'avoir aucune influence sur eux, que ce soit en leur expliquant calmement, en tentant de les raisonner, ou en criant, aucun effet ... et je vis leur comportement débordant, même quand c'est du jeu, comme une violence envers la classe du fait qu'ils perturbent autant le travail du groupe ... <br /> Le dialogue avec la maman (parents séparés et père absent) n'est pas aisé pour ma grande, la maman est fuyante et dépassée. Avec les parents du petit, le dialogue est pour l'instant plus facile mais ils partent du principe qu'il est pareil à la maison et que cela passera en grandissant. <br /> Je vais donc continuer de vous lire attentivement !
Répondre
S
Jai attiré l'attention de ma collègue de récréation avec moi et on a émis des hypothèses. Plaisir de crier, décharge ? Besoin de se défouler après s'être contenu? Ou peur de l'autre donc affirmation de soi.par son corps? Ses cris? Personnellement, j'avais l'impression de voir des gorilles voulant affirmer leur supériorité. .. donc montrant de la difficulté, de la peur...
Répondre
S
Juste pris le temps en recré d'observer car c'est ici que se concentre des actes violents. Des Petits qui crient hurlent et se poussent ou lèvent la main sur les autres. Ils ne sont pas de la même classe.
Répondre
D
Panique à bord ! J ai pas eu le temps de noter quoi que ce soit.... <br /> J essaie de le faire dès demain <br /> Super encore ce partage <br /> Ç est ahurissant les messages ...
Répondre
C
Difficile de tout noter, ça va très vite parfois et je n ai pas réussi à le faire lors de l accueil et des ateliers mais ils sont plus rares et c est surtout deux petites filles Z (2ans 5mois ) et C ( 3a 4m)qui est très à l aise et aime diriger qui mobilisent mon attention! <br /> Le moment le plus difficile, la récréation : 8 agressions jeudi et 9 vendredi,.<br /> Z : 2 jeudi et 4 vendredi , pousse, tire pour aller sur le jeu à bascule ou sans raison apparente ( tire brutalement un enfant par la capuche, pousse, frappe si on est près d elle )<br /> Sinon Jeudi <br /> R ( fille 2a11m) attrape le visage d un garçon / D ( garçon 2a10m) pousse pour sortir de la maison / C pousse pour avoir le jeu, pousse les enfants trop près d elle/ E ( fille 2a9m) pousse avec les pieds pour s allonger sur le banc<br /> Vendredi Ax ( garçon 3a3m) frappe pour être seulement à 2 sur le jeu, pousse un enfant trop près <br /> 1 garçon et 1 fille ( 2a 10m~) poussent ( dans la maison) et pour terminer un petit garçon frappe dans le dos d un enfant qui se balance puis se sauve !<br /> Je vais résumer la suite <br /> Lors de la lecture de l album : 2 jeudi et 2 vendredi pour la place dont Z qui donne des coups de pieds ou immobilise un enfant <br /> Salle des intelligences <br /> 3 jeudi et 5 vendredi : pour le partage des instruments surtout ! <br /> Voilà mes observations sur ces deux jours dans ma classe de Petits
Répondre
S
J'ai une élève en GS (que j'avais déjà l'année dernière) qui pousse, tape, dit des méchancetés (t'es moche), tire la langue, gratte la peinture des murs de la salle de classe/de la salle de motricité. Son comportement a repris comme l'année dernière envers tout le monde. J'ai déjà rencontré les parents : je comprends qu'elle reproduit les comportements de ses grands frères envers elle . Rien ne change malgré de nombreuses explications avec elle. Je ne vois pas comment lui faire comprendre autrement.<br /> <br /> Sinon dans la cour j'ai un groupe de 4 garçons de GS qui jouent à faire semblant de combattre comme dans les dessins animés. Tous les jours je répète qu'on ne joue pas à se faire mal, même pour de faux. Pour les calmer je les fais s'asseoir un peu. Malheureusement le lendemain cela recommence.<br /> <br /> J'ai aussi une élève de PS qui fait des câlins trop fort, elle sert aussi le cou des autres (elle ne s'en prend qu'aux PS).<br /> <br /> Et pour finir j'ai une élève de PS qui "pique des crises" : cris, pleurs, tape des pieds, .. Quand elle commence, elle est vite dépassée et n'arrive plus à se calmer. Cela peut durer 1/2 h . J'ai eu 5 crises depuis le début d'année pour des raisons diverses : ne voulait pas mettre son manteau pour aller en récréation (2 X), ne voulait pas s'asseoir sur les bancs pour l'heure des parents, ne voulait pas ramasser son mouchoir qu'elle avait jeté par terre, ne voulait pas marcher à une sortie (avec mon ATSEM on l'a porté pendant plus d'1 heure)<br /> Cette agressivité nous prend du temps et de l'énergie. Avant de faire le point pour écrire ce mot, je ne pensais pas qu'elle était à ce point présente dans ma classe!! Notre patience est parfois mise à rude épreuve.
Répondre
E
Peut-être faut-il que tu t'interroges sur les réponses apportées à cet enfant l'année dernière? qu'est-ce que la collègue, l'institution école, le péri-sco, et les parents ont déjà mis en réponse aux attitudes et comportements?<br /> Peut-être partir de ces tentatives pour poursuivre ou pour en construire d'autres.<br /> <br /> Ton élève a besoin de toi, de tes compétences, de ton attention et de ta patience. <br /> Ne reste pas seule pour évoquer ce que tu vis avec lui.<br /> <br /> Le prends-tu en APC en tout petit groupe pour voir?<br /> Y a t-il un adulte avec qui il te semble plus en confiance?<br /> Essaie d'ouvrir toutes les questions que tu peux pour t'offrir des pistes et des chances d'approcher la difficulté différemment......<br /> <br /> Bon courage.<br /> Merci de ton message
Répondre
E
merci Anne pour ton document de l'IA de Grenoble.<br /> J'ai mis de côté....et lu en transversale pour l'instant.
I
Tu vas pouvoir nous faire profiter de ce que tu as trouvé dés demain dans l'article sur vos réponses éducatives et pédagogiques à l'agressivité. Il n'y a pas d'impuissance Anne, il y a deux temporalités qui se heurtent, la tienne et celle de ton petit élève. Tu voudrais des changements positifs immédiats, c'est sur ce désir que tu dois réfléchir et c'est ce qui va te faire avancer.
A
Merci Isa et Edith.<br /> Oui c'est le sentiment d'impuissance qui me déstabilise, oui. Le sentiment de n'avoir aucune "prise", d'être démuni. En toute honnêteté je pense qu'il y a de la peur de ma part… oulala, quel divan ce fil rouge. <br /> J'avais parlé à mon collègue mais je n'ai rien obtenu, pas de questionnement, juste que c'était très dur l'année passée. <br /> La maman m'a dit que son fils avait été en conflit avec le maitre l'année passée car il se mettait en "rivalité". Selon elle, ça se passe mieux avec les femmes! <br /> Les APC n'ont pas commencé chez nous. Mais je voulais prendre d'autres garçons, dont je n'ai pas parlés; il me semble que pour eux c'est la difficulté du langage (s'exprimer et comprendre) qui engendre des gestes agressifs. <br /> J'ai trouvé de l'aide bien pour moi dans ce document synthétique : http://www.ac-grenoble.fr/ien.bourgoin2/IMG/pdf/Ces_eleves_qui_nous_derangent.pdf <br /> Beaucoup de petites choses m'ont ouverte à une autre façon de voir MA difficulté à répondre aux difficultés de cet enfant. J'avance!<br /> Et petit truc : je fais les mains fermées sur la colère qui s'envole ensuite. En tête à tête avec lui. Comme ça moi aussi je me calme!<br /> Merci!
E
c'était une réponse pour AnneL
A
Bonjour,<br /> Pour moi cette année il y a 3 garçons de MS qui m'interpellent par leur agressivité dans ma classe de 28 MS.<br /> Je suis honnêtement assez désemparée avec T. <br /> Mercredi : tape, pousse, arrache des mains. Quand je l'appelle, il fuit mon regard ou continue son activité en m'ignorant. Il me faut déjà avoir son attention pour lui parler. En général il me sourit au nez, fait des bruits ou parle d'autre chose. <br /> Origine des conflits : généralement la frustration (ne veut pas prêter ou veut ce qui est utilisé par d'autres enfants), ne veut/peut pas attendre. Parfois c'est sans aucune raison évidente (il tape discrètement sur le tapis ses voisins...)<br /> Jeudi : mord (1 fois), arrache des mains, pousse, fait une sorte de câlin à un autre enfant de manière assez agressive (sert très fort), tape (pas très fort), monte sur le chariot interdit dans le gymnase, lance son tablier sur un autre enfant au lieu de le ranger (il me semblait qu'il voulait que l'enfant range à sa place). 16h : il tape discrètement les jambes des enfants alors que je m’apprête à les appeler pour les parents. Je l'assoie tout seul à une table. Il a pris des feutres et barbouillé la table. Je fais entrer son père (quand tout le monde et parti. on parle un peu et je lui demande de réparer sa bêtise. Il a refusé pendant plusieurs minutes. a tenu tête, a pleuré dans les bras de son père...).<br /> Vendredi : fin de repos, un instant sans surveillance (aie aie), je ne sais donc pas exactement ce qu'il a fait mais quand je l'ai rejoint il courait et criait et s'était fait mal (en tombant dit il --> petite blessure à la joue).<br /> <br /> Voilà sur 3 jours = 1 élément d'agressivité ou de "provocation" par quart d'heure environ.<br /> Je cherche de l'aide... si en dehors de ce super fil rouge des collègues ont des idées de lectures à me suggérer je suis preneuse car je m'épuise déjà, je crie trop hélas, je sais bien que mes réponses ne sont pas adaptées mais il me fait perdre mon sang froid (le plus dure étant le regard que j'interprète "moqueur" ou "méprisant").<br /> <br /> J'oubliais : quand on a parlé de "ne pas faire mal aux autres" il a demandé pourquoi. D'autres enfants ont répondu. T. a dit "quand je donne un coup de pied à mon papa il a pas mal". T a ajouté qu'il aimait faire mal. <br /> Il est très souvent dans l'opposition. Exple parmi tant d'autres: une animatrice lui dit "si tu continues tu vas à la sieste avec les petits. Tu veux ...?" il répond "oui" et pleure ensuite quand elle le met avec les PS.<br /> <br /> AnneL
Répondre
I
Merci Anne, tu décris T mais tu parlais de trois garçons, que font les autres ? Aucun autre enfant de ta classe n'a d'attitude agressive ? Notre travail devrait t'aider à y voir plus clair et te permettre d'avoir une attitude qui aide ces enfants agressifs dont ce petit T. On voit que tu indiques une perte de contrôle ou sang froid te concernant, le volet 3 de ce module va s'intéresser aux réponses éducatives ou/et pédagogiques que nous tentons de donner face à ce type de comportement. J'observe que tu dis "interpréter" le regard de ton petit T comme moqueur ou méprisant, cela est courageux de reconnaitre que c'est peut-être une interprétation. Ce que révèle cette observation est que l'adulte a des doutes sur ce qu'il perçoit des intentions de l'enfant, ces doutes naissent de son sentiment d'impuissance. Etre impuissant face à un petit de 3-4 ans déstabilise et il est plus facile de donner de mauvaises intentions à celui qui nous déstabilise. Qu'est-ce que tu en penses ?
S
Cette année c'est le comportement agressif d'un garçon de 3 ans qui m'interpelle. Dans la matinée de mercredi j'ai compté plusieurs actes violents: cet enfant a poussé un autre violemment contre un meuble, poussé la tête de deux autres avec sa tête, arraché une grosse poignée de cheveux à un autre, donné des coups de pied, tourné autour de petites filles dans la cour alors qu'elles venaient se réfugier près de moi pour leur faire peur. Depuis le début de l'année, on peut ajouter des morsures, des bisous forcés (mains serrées autour du cou de l'autre). Ces actes se passent partout, cour, salle de motricité, vestiaire, classe, couloir. Il n'y a pas de raison apparente et il dit qu'il va recommencer après s'être excusé auprès de l'enfant victime. Je suis en alerte permanente.
Répondre
P
Zut, le temps passe vite, pas le temps de tout noter...Bon dans ma classe, la frustration, ne pas partager est le déclencheur premier...
Répondre
I
Merci à toi, tu as remarqué combien d'agressions pour une journée à peu près ? Je sais que c'est variable d'un jour à l'autre mais ça donne un aperçu.